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Blog : DrzzMettez l'Eglise au bûcher et tout ira mieux![]()
Mettez l'Eglise au bûcher et tout ira mieux
Par Michel Garroté
Mercredi 21 avril 2010 ? 7 Iyyar 5770
Le mélange de suffisance et de pédanterie, chez la plupart de mes confrères, m'a longtemps irrité. Et depuis peu, il me fait rire. Certes, je les trouve toujours aussi arrogants, ces journaleux, culs terreux de la littérature. Mais je les trouve surtout grotesques et bouffons, dans leur jargon monolithique couillon et dans leur mièvre inculture qui de la culture ne conserve que le cul. En 1968 c'était rigolo parce que c'était nouveau. En 2010 c'est nul à chier parce que c'est du réchauffé et surtout parce que ça a foiré.
Lorsque le week-end passé, Manuel Vals, chez Ardisson, sur TF1, commence son baratin en disant que les immigrés ont été parqués malgré eux dans des ghettos et que cela c'est de l'apartheid, je pique un fou rire, tellement ça sonne faux dans la bouche de ce nouveau candidat à la candidature présidentielle qui, en plus, se la pète un max, dans le style « casse-toi pauvre con' », en envoyant valser Dominique Strauss-Kahn comme ceci : « Lui est à Washington, moi je suis à Evry ». Et pis ?
La nullité journaleusoïde atteint généralement le summum du crétinisme nauséabond lorsque la gente en question ergote sur Israël ou sur l'Eglise catholique (L'Etat hébreu étant, c'est vrai, légèrement moins nul - en communication - que l'Eglise catholique, ce qui, du reste, n'est pas difficile). A cet égard, j'attends ? en vain ? que les défenseurs de la liberté sexuelle avant l'âge de la majorité, les Bernard et autres Frédéric, ne viennent porter main forte (si j'ose dire) et réconfort (affectueux s'entend) aux curés pédophiles. Mais point du tout. Les apologistes du cul à tout âge font au contraire silence radio. Ou alors, ils en appellent à la vindicte populaire : faut les brûler vifs, ces curés pédo-machin. Imaginez si Polanski était curé, le pauvre. Mais à propos de journalistes et de papes, il en est qui sortent régulièrement du troupeau et qui font ainsi honneur à une profession qui, jadis, n'était point synonyme de prostitution, je veux parler du journalisme, non de la papauté.
Ainsi, Ivan Rioufol, lorsqu'il écrit, dans Le Figaro : « Et si le Pape était plus écouté et soutenu que les médias ne l'assurent ? A l'occasion du cinquième anniversaire de son élection, ce lundi, les commentaires s'accordent pour dire que l'Eglise catholique est déconnectée du monde, renfermée, solitaire, autiste, ridicule. Le théologien Hans Küng, qui pilonne Le Vatican à la Grosse Bertha, assure (Le Monde, 18-19 avril) : ?Un nombre inimaginable de gens ont perdu confiance en l'Eglise'. A-t-il des chiffres ? Ce même week-end, en tout cas, la Pologne enterrait son président, Lech Kaczynski, et son épouse, dans une ferveur catholique impressionnante, tandis que Malte accueillait le Pape dans la liesse populaire. Ces deux pays sont, il est vrai, les plus catholiques d'Europe. Pourtant, j'ai le sentiment que la furie médiatique qui s'est abattue sur Benoît XVI, au nom de la défense de l'Homme moderne, déconsidère davantage la meute que la victime ».
« Ces donneurs de leçons qui se donnent en exemple et veulent faire fléchir la plus vieille institution encore debout sont-ils certains de n'être pas, eux-mêmes, déconnectés des gens ? Le Vatican est nullissime en communication, c'est évident. Le Pape lui-même, cérébral et introverti, n'a pas le goût des foules et de la scène de Jean-Paul II. La majorité des polémiques de ces cinq dernières années a été la conséquence de propos hâtifs, non coordonnés, mal compris. Quant à la gestion du drame des prêtres pédophiles, elle a été faite de telle manière que le Pape apparaît comme celui qui a cherché à étouffer ces crimes alors qu'il en a été le dénonciateur. De ce point de vue, une politique de communication plus moderne doit de toute évidence être mise en place afin de mieux construire les messages à faire passer et de pouvoir répondre dans l'instant aux éventuelles mises en cause ».
« L'Eglise doit faire l'effort de ces concessions à une époque en recherche de transparence, dans la mesure où elles ne dénaturent pas son message. Mais pour le reste, son meilleur atout est de demeurer elle-même, c'est-à-dire une force de résistance à l'air du temps. Le conservatisme de l'Eglise irrite les médias qui vouent un culte au ?bougisme'. Mais c'est une vertu qui pourrait être de plus en plus recherchée, en réaction au relativisme qui mélange les valeurs et à une modernité tyrannique qu'un volcan islandais, l'Eyjafjöll, suffit à effrayer. Surtout, parce qu'elle sait tenir tête au terrorisme intellectuel de ceux qui croient avoir raison contre près de deux mille ans de civilisation, l'Eglise est, en dépit de ses maladresses, exemplaire d'un courage qui se fait rare ».
« Benoît XVI a bien illustré ce rôle dans sa dernière homélie : ?Aujourd'hui, grâce à Dieu, nous ne vivons pas sous des dictatures, mais il existe des formes subtiles de dictatures', liées au ?conformisme qui oblige à penser comme tous les autres, à agir comme tous les autres' et qui conduisent à ?une agression subtile - ou moins subtile - contre l'Eglise'. Conservatisme, non-conformisme : ces mots ne sont pas ceux des médias suiveurs. Mais ils répondent, j'en suis persuadé, à beaucoup de ceux qui s'exaspèrent du poids de la pensée unique et de ses oukases » (Fin de l'article de Ivan Rioufol dans Le Figaro).
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