Publié sur csuq.org
Des enfants de toutes les ethnies écrivent contre la xénophobie
par Michel Joanny-Furtin, de Montréal Express
À l'occasion de la Journée internationale contre la discrimination, le Congrès juif québécois (CJQ), porte-parole officiel de la communauté juive du Québec, et ses partenaires (Alliance israélite
universelle (AIU), Centre international de documentation et d'information haïtienne, caribéenne et afro-canadienne (CIDIHCA), FAST, Fondation Alex et Ruth Dworkin) ont présenté le recueil «
Désapprendre l'intolérance », lors d'une soirée placée sous la présidence d'honneur de Gaétan Cousineau, président de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ),
le 22 mars dernier.
Portrait d'un Québec arc-en-ciel de cultures, de personnalités et de talents, ce recueil a été réalisé par les classes de sixième année des écoles Bois-Joli, Solomon Schecter et Enfant-Soleil. «
Je trouvais intéressant de solliciter différentes écoles, ethniques et linguistiques, et d'inviter les jeunes de sixième année à réfléchir, sur le mode de la fiction, aux 14 formes de
discrimination telles que définies par la Charte québécoise des Droits de la Personne et de la Jeunesse. »
Au-delà de l'esprit humaniste du projet mené par Maurice Chalom, un des fondateurs de la Semaine d'Actions Contre le Racisme (SACR) dont la 11e édition vient de se clore le 21 mars, il s'agissait
d'un projet éducatif intégrant les savoirs (français, orthographe, sciences humaines et sociales, éthique et religions, etc.).
Regards croisés
Selon Maurice Chalom, « l'objectif était aussi que les enfants, par ce travail et ces recherches, prennent goût à la lecture et à l'écriture. Ainsi, on trouve des regards croisés entre les
cultures juives, ethniques, québécoises, francophones, etc., telles que les enfants de cet âge voient leur Québec. Ce travail était d'autant plus intéressant que beaucoup d'enfants participants
n'ont pas le français comme langue maternelle' »
« J'ai exigé des professeurs qu'ils les accompagnent, mais sans leur mettre les mots dans la bouche. Il fallait garder l'authenticité des enfants et plus travailler avec eux le choix des mots ou
des adjectifs, leur sens. Garder cette première giclée d'écriture et voir avec eux une autre façon peut-être de dire les choses. Il fallait que les enfants choisissent leurs mots et les assument.
»
« Le lancement du livre devait être un événement festif et décontracté, à l'image des auteurs, les enfants, et pas une kermesse de fin d'année. Un moment de rencontre, de partage. On a pu voir
des parents de toutes les ethnies se reconnaître et discuter ensemble. J'ai eu le grand bonheur de voir des gens portant un hijab, discuter avec des Juifs marocains. »
« On attendait environ 130 personnes et pourtant, on a fait le plein. Il a fallu rajouter des sièges et commander de la nourriture a la dernière minute ! Nous avons vendu 110 exemplaires le soir
du lancement, Le livre sera disponible à la librairie Olivieri (15 $), dans les bibliothèques municipales et dans les centres de formation pour adultes. »
Source : http://www.montrealexpress.ca/article-443267-Desapprendre-lintolerance.html