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Blog : Ragazou

L'avenir des relations entre l'Europe et Israël

 

Par CJN

 

Figure de premier plan du Parti Socialiste français, député de l'Assemblée Nationale française depuis 1997, mi ni stre délégué aux Affaires européennes dans le gouvernement socialiste dirigé par Lionel Jospin de 1997 à 2002, actuel vice-président du Parlement européen, proche conseiller de Dominique Strauss-Kahn, actuel directeur général du Fonds Monétaire International et candidat socialiste pressenti pour les élections présidentielles françaises de 2012? Pierre Moscovici est un observateur averti des affaires européennes et des relations entre Israël et l'Union Européenne.

 

Pierre Moscovici, député socialiste de l'Assemblée Nationale et ancien ministre dans le gouvernement de Lionel Jospin, a été l'invité du Congrès Juif Québécois. De gauche à droite: Andres Spokoiny, directeur général de la FÉDÉRATION'CJA, Marc Gold, président sortant de la FÉDÉRATION'CJA, Pierre Moscovici, Bernard Landry, ancien Premier ministre du Québec, et Armand Kessous, membre de l'Exécutif de la FÉDÉRATION'CJA et du Congrès Juif Québécois. 

 

Né en 1957 à Paris dans une famille d'immigrés juifs d'Europe de l'Est, ce diplômé de l'Institut d'Études Politiques de Paris (I.E.P.) et de l'École Nationale d'Administration de France (E.N.A.) a une feuille de route politique très marquante.

Pierre Moscovici a été l'invité du Congrès Juif Québécois. Au cours d'un petit déjeuner, il a livré ses réflexions et analyses sur divers thèmes d'une brûlante actualité -le débat en France sur la laïcité et l'identité nationale, la polé mique sur le port de la burqua, la crise iranienne' au leadership de la Communauté juive montréalaise et aux personnalités politiques québécoises, dont l'ancien Premier ministre du Québec, Bernard Landry, présents à cette rencontre.

 

Pierre Moscovici nous a accordé une entrevue.

 

Canadian Jewish News: Comment qualifieriez-vous l'état actuel des relations entre l'État d'Israël et les pays de l'Union Européenne'

 

Pierre Moscovici: Les Européens ont avec l'État d'Israël une relation d'amitié exigeante. Les phases de tension qu'il peut y avoir entre Israël et l'Union Européenne n'altéreront jamais cette relation coriace. L'Europe et Israël sont liés par un accord d'association économique. Tous les pays européens sont très attachés à l'existence d'Israël et à son droit à vivre en paix dans des frontières sûres et reconnues.

 

Mais, en même temps, c'est vrai que les Européens plaident d'une manière collective pour la co exi stence de deux États, israélien et palestinien, vivant côte à côte et capables d'assurer mutuellement leur sécurité nationale. Par ailleurs, l'Union Européenne est très vigilante, et c'est logique, de la façon dont Israël traite les Palestiniens. L'Union Européenne est hostile aux politiques de colonisation sauvage de l'actuel gouvernement israélien.

 

À cet égard, elle manifeste, je crois que c'est nécessaire, sa réticence à l'endroit de certaines initiatives controversées du gouvernement de Benyamin Netanyahou. Elle le fait dans le dialogue, dans le respect, mais aussi de manière assez ferme. Il faut distinguer ce qui peut être une phase de tension à tel ou tel autre moment de ce qui demeure une constante de la politique européenne au Proche-Orient.

 

C.J.N.: Dans le dossier du conflit israélo-palestinien, les Américains semblent s'être sensiblement rapprochés de la position défendue depuis plusieurs années par l'Union Européenne'

 

Pierre Moscovici: Si les positions américaine et européenne sur l'épineux dossier israélo-palestinien convergent aujourd'hui, c'est parce que l'attitude d'Israël en la matière soulève des deux côtés de l'Atlantique des préoccupations similaires. Personne ne pourra accuser le président des États-Unis, Barack Obama, de ne pas être un ami d'Israël. La secrétaire d'État américaine, Hillary Clinton, a encore réaffirmé fortement devant l'A.I.P.A.C. -le principal groupe de lobby américain pro-israélien- la solidité des relations entre les États-Unis et Israël, qu'elle a qualifiées de ?solides comme le roc'.

 

Il ne faut pas non plus soupçonner les Européens de renoncer à leur amitié avec Israël. Mais, quand on a des amis, il faut leur parler franchement. Je pense moi-même que la politique de colonisation du gouvernement de Benyamin Netanyahou est extrêmement mal venue.

 

En plus, cette politique incongrue semble remettre en cause certaines paroles données par le premier ministre Benyamin Netanyahou, notamment à l'égard du président Barack Obama. Israël devrait entendre le signal qui est lancé par les Européens et les Américains au lieu de se demander si ces deux puissances alliées et amies sont en train de le lâcher.

 

Le véritable enjeu est tout autre. Il faut qu'Israël se comporte comme un protagoniste de la paix. À l'instar de leurs homologues Améri cains, les Européens pensent aussi que les paramètres de la paix sont connus et qu'ils doivent être respectés par les Israéliens et les Palestiniens.

 

C.J.N.: Donc, selon vous, les projets de construction d'Israël en Cisjordanie et à Jérusalem-Est constituent le principal obstacle à une relance du processus de négociation israélo-palestinien'

 

Pierre Moscovici: Les Palestiniens demandent avec insistance à Israël de cesser les constructions de nouvelles colonies en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. Ils ne sont pas les seuls à faire cette requête. Les Européens et les Américains le demandent aussi aux Israéliens. Il est clair que la colonisation israélienne apparaît aujourd'hui comme une politique superflue, voire inutile, qui clairement ne va pas dans le sens de la reprise du processus de paix israélo-palestinien.

 

C.J.N.: Quelle est votre appréciation de la crise avec l'Iran'

 

Pierre Moscovici: Je ne suis pas de ceux qui considèrent que la question iranienne est anodine. Il y a des hommes politiques français qui le pensent, à gauche et à droite. Personnellement, je pense que l'accession de l'Iran à l'arme nucléaire est un danger que la communauté internationale ne peut pas se permettre.

 

Il faut donc tout faire pour empêcher l'Iran d'arriver au seuil nucléaire. Il reste vraisemblablement peu d'années pour ça. Les connaissances sont imparfaites, certains disent quelques mois, d'autres disent cinq ans'

 

C'est probablement de l'ordre de deux à trois ans. Toute la question est de savoir comment empêcher l'Iran d'accéder à l'arme nucléaire' Dans ce dossier sulfureux, plusieurs voies sont envisagées dans la politique internationale. Il y a la voie qui était celle de l'administration de George Bush: le gros bâton et la confrontation.

 

Il y a la voie de l'administration de Barack Obama: la stratégie de la main tendue. Ni l'une ni l'autre n'ont abouti à des résultats probants. George Bush n'est plus là et, pour l'instant, l'admi ni stra tion Obama n'a pas encore trouvé un interlocuteur disponible du côté iranien.

 

C.J.N.: Cette crise semble insoluble'

 

Pierre Moscovici: Je pense que ce qui est indispensable, c'est d'avoir une combinaison de plusieurs stratégies. La première: tabler sur les fils du dialogue face à un pouvoir iranien qui reste extrêmement hétérogène. En effet, le président Mahmoud Ahmadinejad représente le pire, mais il y a aussi une société iranienne qui est beaucoup plus progressiste et perspicace que les hérauts du fondamentalisme islamiste iranien.

 

Deuxième approche: envisager des sanctions économiques. Troisième stratégie: ne pas exclure le recours à la force. Il faut utiliser ces trois options potentielles avec subtilité et intelligence, sans tomber dans une rhétorique néoconservatrice. La communauté internationale doit être très ferme par rapport aux velléités nucléaires iraniennes, qui constituent un très grand danger pour l'humanité.

 

C.J.N.: Donc, le recours à la force armée contre l'Iran est un scénario plausible'

 

Pierre Moscovici: Je ne suis pas de ceux qui disent que nous devons impérativement préparer une opération militaire contre l'Iran, qui sera extrêmement compliquée à mener. Je dis simplement qu'on ne doit rien exclure. Je suis persuadé qu'il existe dans la société iranienne, et même dans le pouvoir actuel iranien, des contradictions qui doivent être exploitées jusqu'au bout.

 

C.J.N.: Un Iran possédant l'arme nucléaire chambarderait sensiblement l'équilibre géopolitique du Moyen-Orient'

 

Pierre Moscovici: Aujourd'hui, avec l'Iran, nous sommes dans un cas de figure qui est intolérable: un pays qui se doterait de l'arme nucléaire avec la possibilité de l'utiliser. Ne nous leurrons pas! La finalité du projet nucléaire iranien n'est pas la dissuasion. La logique dissuasive n'est pas le credo du régime d'Ahmadinejad.

 

Dans le do maine nucléaire, la dissuasion, c'est se prémunir des attaques des autres, les dissuader d'attaquer par le fait de posséder une arme atomique. L'Iran n'est pas menacé par une éventuelle attaque d'un autre pays. Le président Ahmadinejad martèle une thématique extrêmement régressive, agressive et belliqueuse. On a toutes les raisons de se préoccuper de l'accession de l'Iran à l'arme nucléaire.

 

C.J.N.: Depuis l'automne 2000, date de l'éclatement de la seconde Intifada palestinienne, la France a connu un regain inquiétant de l'antisémitisme. Admettrez-vous qu'il y a aujourd'hui un profond malaise dans la Communauté juive de France'

 

Pierre Moscovici: J'ai vécu cette période funeste de manière proche puisqu'en 2000, j'étais membre du gouvernement de Lionel Jospin. Il y a eu après d'autres incidents antisémites majeurs et abjects, notamment l'affaire Ilan Halimi, ce jeune Juif torturé sauvagement par un gang de voyous antisémites.

 

Disons le de façon claire: il y a en France des actes et des comportements antisémites qui ne sont pas tolé rables et qui doivent à tout moment alerter les pouvoirs publics. Nous savons qu'il y a eu à un certain moment une augmentation des actes antisémites.

 

La lutte contre ce fléau délétère doit être une préoccupation constante du gouvernement français, quel qu'il soit. Mais, il faut aussi reconnaître que la France répu blicaine n'est pas un pays antisémite.

 

C.J.N.: Donc, vous envisagez avec optimisme l'avenir des Juifs en France'

 

Pierre Moscovici: En France, les grandes périodes de passions et de controverses qui ont exhumé l'antisémitisme sont largement derrière nous. Les Juifs de France sont respectés, leur Communauté est écoutée. À l'exception de l'extrême droite, l'ensemble du spectre politique français entretient avec la Communauté juive française des relations amicales et affectueuses.

 

Les Juifs ne doivent pas développer une psychose. Les années où Ariel Sharon disait que la France était un pays dangereux pour les Juifs et exhortait ces derniers à émigrer en Israël non seulement elles sont derrière nous, mais, à mon avis, elles n'ont jamais existé. Il est très important que la Communauté juive de France reconnaisse ce fait solennellement -elle le fait dans sa majorité.

 

Il faut éviter aussi la radicalisation de la Communauté juive française. Force est de rappeler que la France est un pays laïc où sa Communauté juive est respectée et a toute sa place dans la société nationale. Il faut condamner et combattre vigoureusement l'antisémitisme. Nous devons être extrême ment vigilants et ne pas tolérer la moindre incartade antisémite. Mais, en ce début du XXIe siècle, je crois sincèrement que l'antisémitisme est un phénomène marginal dans la société française.


In an interview when he was in Quebec, French politician Pierre Moscovici talks about Israel's relations with the United States and the European Union.

 

1 commentaire
Monsieur Pierre Moscovici, je pense q'un rendez vous avec un ophtalmologue vous ferais voir plus de choses et de réalisme car je pense qu'il faut changer de lunettes, ou alors votre sofa est trop agréable et vous empêche de sorir bulle tout le monde il est bon tout le monde il est gentil. Allez passé quelques temps de votre vie en Israel pour vivre la tension et la méfiance des enfants du diable qui nous entoure et se multiplie comme des cafards ou comme le choléra antisémoislamo éxtremiste où que l'on aura tout essayer pour arriver à se faire accepter, ceux qui nous force à construire des murs des barriéres de sécurité des check point des blocus de l'isolement, israêl est comme la femme la plus kedosha elle à besoin de sa sécurité pour veiller sur son peuple où il naisse où qu'il soit dans le monde si elle maigrit elle s'affaiblit et on voit l'impact même ailleurs la preuve aujourd'huit en France
où que vous appeler ça un antisémitisme marginal " tu te fou de ma la gueule de qui dit Pierrot sort de la lune"
Envoyé par Harry_006 - le Jeudi 29 Avril 2010 à 09:14
Membre Juif.org





Dernière mise à jour, il y a 36 minutes