Hezbollah, Hamas, la stratégie du terrorisme
Par Guy Senbel.
Cette semaine, nous souhaiterions attirer l'attention de nos lecteurs sur la stratégie du terrorisme qui frappe le Moyen Orient, et Israël en particulier. Qu'il s'agisse des milliers de Katiushot ou des bombes à sous-munitions tirées l'été dernier 118 fois par le Hezbollah sur Israël, des missiles Qassam lancés chaque jour sur Sdérot et le Néguev occidental depuis la bande de Gaza, d'attentats suicides perpétrés sur les marchés de Bagdad et Tel Aviv, les premières victimes de ces actes de guerre commis par le Hamas, le Hezbollah et les factions armées que ces organisations terroristes contrôlent, sont les personnes civiles.
La multiplication des victimes civiles est un objectif de guerre que s'était fixé le Hezbollah de Hassan Nasrallah ; à ce titre, le mouvement chiite libanais, dont le commandement militaire a reconnu qu'il cherchait à viser délibérément les populations civiles, est accusé de crime de guerre par l'association « Human Rights Watch » qui a publié son rapport sur les crimes de guerre du Hezbollah au cours de la Deuxième guerre du Liban, mercredi 29 août.
La criminalité de guerre envers les civils ne concerne pas que les « ennemis ». Au Liban comme à Gaza, les victimes civiles se comptent parmi les populations civiles libanaises et palestiniennes.
La mort de trois enfants palestiniens tués sous les tirs de Tsahal marque aussi la tendance actuelle des groupes terroristes palestiniens à envoyer des civils dans les zones de tirs, voire la tactique des terroristes, qui consiste à rester au milieu des civils pour les mettre en danger.
Le recours aux enfants est quotidien. Pour quelques shekels, filles et garçons qui ont rarement plus de dix ans sont chargés de ramasser dans les zones de lancement le matériel qui sert de lance-roquettes. Ils sont ainsi régulièrement exposés aux tirs de ripostes de Tsahal comme le furent les trois enfants palestiniens de Beit Hanoun, dans la bande de Gaza, merecredi 29 août, au cours d'une opération de Tsahal contre un groupe de cinq terroristes qui orientaient leur lance-missiles en direction du Néguev.
En suscitant la mort d'enfants et d'innocents, le Hamas et le Hezbollah cherchent à prendre en défaut la légitimité israélienne à se défendre. Le drame de Beit Hanoun ressemble à celui de Cana au cours de l'été dernier. Israël avait été hâtivement accusé d'avoir ciblé une habitation privée qui abritait des enfants handicapés et orphelins.
Le rapport de « Human Rights Watch », qui restera interdit au Liban suite à l'intervention du Premier ministre libanais Fouad Siniora, reproche au Hezbollah d'avoir délibérément utilisé des civils libanais pour augmenter l'effet de victimisation et gagner déjà la bataille des images.
L'usage cynique des enfants fait réagir les autorités israéliennes qui rappellent que Tsahal n'a nullement l'intention de porter une quelconque atteinte aux civils palestiniens, qui ne sont pas des ennemis.
La stratégie du terrorisme, employée par le Hamas et le Hezbollah qui jurent la destruction d'Israël et font de son anéantissement un leitmotiv, poursuit un but politique précis. Les mouvements de Hanyeh et Nasrallah entendent tous deux se substituer aux dirigeants politiques légitimes que sont Mahmoud Abbas pour l'Autorité palestinienne et Fouad Siniora au Liban.
Fragiles, les leaders politiques palestiniens et libanais font d'autant plus facilement de concessions aux terroristes dont ils redoutent la puissance et les alliances. Le Hamas comme le Hezbollah ont fait du terrorisme une arme politique qu'ils rechargent auprès de leurs alliés iraniens et syriens.
A l'heure où les Talibans libèrent les otages Sud Coréens, les trois soldats d'Israël sont toujours retenus en otage par les terroristes du Hamas et du Hezbollah.
Ce soir, nos pensées vont vers Guilad Shalit, dont le 21ème anniversaire fut célébré mardi 28 août sur la place Yitzhak Rabin à Tel Aviv, Eldad Reguev et Ehoud Goldwasser, privés de liberté et d'espoir depuis quatorze mois.
A la semaine prochaine,
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