Blog : Ragazou

Un organisme, les Amis de la paix écologique du Moyen-Orient, a publié une étude qui établit un bilan désastreux concernant la rivière du Jourdain, qui puise sa source dans le lac de Tibériade et se jette dans la Mer Morte, le point le plus bas du monde.

 

Pour que le fleuve se refasse une santé, il ne faudrait pas moins de 400 millions de mètres cube d'eau par an. Les pays limitrophes doivent se charger de cette tâche. Israël devrait en fournir 220 millions, la Syrie 100 et la Jordanie 90.

 

Le plafond à atteindre progressivement devrait être de 600 millions de m3 par an. Quand la région était nettement moins habitée, il y a plus de cent ans, les cascades et les torrents auraient brassé 1,3 milliards de m3 d'eau chaque année.

 

Selon les mesures enregistrées par l'organisation, il n'y aurait eu en 2009 que 20 à 30 millions de m3 d'eau, polluée en grande partie, et stagnant dans les méandres de la rivière.

 

Bien que les responsabilités n'incombent pas uniquement à Israël, la Jordanie et l'AP polluant aussi le Jourdain, deux stations d'épuration ont été installées à Bet'Shean et dans la Vallée du Jourdain. Elles ne seront cependant opérationnelles que dans un peu moins de deux ans.

 

Les dégâts sont d'ores et déjà importants, voire irréversibles,  pour l'environnement. De nombreuses espèces animales ont été éradiquées, pas seulement des mollusques ou insectes aquatiques, mais la loutre a également disparu, et les arbres se sont asséchés, les saules et aulnes qui en bordaient les berges.

 

La sècheresse relative de ces dernières années a été gravement préjudiciable, et la salinité de l'eau a considérablement augmenté. G. Bromberg, directeur régional pour Israël, considère que des efforts devraient être investis pour retenir les eaux de pluie.

 

Les affluents ont été détournés en Israël, en Syrie et en Jordanie pour récupérer l'eau potable. Selon ses observations, les dernières crues remontent à l'année 1991 ou 1992.

 

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par Yéochoua Sultan