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Blog : Balagan

Les fantômes des guerres perdues

Caroline Glick vient à nouveau de publier une excellente colonne qui cette fois concerne Sarko et plus généralement l'impact qu'ont les guerres perdues par l'occident sur les évènements d'aujourd'hui.

Le point de départ de Caroline Glick est la position de Sarko sur l'Iran qui peut sembler séduisante mais qui, comme elle le remarque finement, a une grande faille: Sarko affirme que le bombardement de l'Iran et qu'un Iran nucléaire sont deux possibles catastrophiques.

Elle démontre que cette perception selon laquelle le bombardement de l'Iran serait mauvais provient en droite ligne de cette pensée européiste née après la deuxième guerre mondiale qui prétendait faire en sorte que le nazisme ne puisse plus revenir en Europe. La pensée européiste repose sur le fait que l'unification des pays dans une structure supra-étatique empêche la guerre et que la guerre est causée par le nationalisme et le militarisme.

Or, ce n'est pas le cas, le nazisme a existé car les allemands ont choisi le mal et la dépravation afin de mener leur projet fou et génocidaire. Et certains pays, dont la France ont décidé, de les accompagner dans cette voie. De manière évidente, une structure supra-étatique, le rejet du nationalisme et du militarisme ne sont pas en mesure d'empêcher la résurgence d'une telle folie meurtrière car ce qui est en cause est la volonté de basculer dans la barbarie et le crime. Caroline Glick n'en parle pas mais l'idéologie gauchiste qui domine la France est une forme de barbarie.

Les iraniens et une grande partie des arabes ont choisi eux aussi d'emprunter ce chemin criminel et les en empêcher y compris par la force n'est pas une catastrophe mais une nécessité sécuritaire qui est parfaitement morale.

Caroline Glick enfonce au passage les dirigeants Israélien qui ont choisit la fuite en avant dans l'illusion depuis la guerre du Kippur, que ce soit au Liban ou avec Oslo et Gaza. Au passage, le cas israélien est particulier puisque certains européens ont utilisé des évènements comme le début raté de la guerre du Kippur ou les succès limités des guerres du Liban pour essayer d'instiller un manque de confiance dans la gauche israélienne. Sur ces points, Caroline Glick a raison, la conclusion à tirer de ces évènements est qu'il ne faut pas renoncer aux guerres indispensables en pratiquant l'apaisement. Cela ne veut pas dire pour autant, qu'il faut se lancer dans un bellicisme fou et destructeur comme l'ont fait les européens pendant des siècles. Cela ne veut pas dire non plus qu'il faut faire la guerre quand il y a d'autres alternatives.
Cela veut aussi dire que quand il y a un échec militaire, il faut en analyser la cause et trouver les solutions pour que cela ne se reproduise pas durant les prochaines guerres. Cette attitude est d'ailleurs la meilleure pour éviter les guerres car elle est intimidante pour les ennemis qui ont la certitude que même s'ils remportent des succès temporaires, au final, ils perdront la mise.

Caroline Glick poursuit sur le Vietnam et l'impact dévastateur qu'a la non-analyse des causes de l'échec de cette guerre sur l'actuelle guerre d'Irak et plus généralement sur la guerre contre le terrorisme. La vraie cause de l'échec de cette guerre n'est pas militaire mais est politique: une campagne inepte de subversion menée par une partie de la gauche américaine. Cette fraction a réussi à entraîner la majeure partie de la gauche dans la voie de la défaite. Aujourd'hui la gauche américaine est prisonnière de cette erreur passée et elle veut reproduire ce schéma sur l'Irak car une victoire en Irak prouverait qu'elle a eu tort sur le dossier vietnamien.

Au passage, on peut remarquer l'analogie de l'attitude française concernant ces deux guerres. De Gaulle a fait son possible pour saboter la guerre du Vietnam avec son fameux discours de Phnom Penh et le duo Chirak-Villepin a réédité le coup à l'ONU notament. Dans les deux cas, les motivations étaient identiques:
refus de perdre son influence post-coloniale au profit des américains (dans le cas d'Irak les français se mentaient à eux-mêmes en imaginant qu'ils avaient de l'influence sur Saddam)peur de l'ennemi. De Gaulle, sous des dehors de résistant, était un lâche et il n'appréciait pas que les américains se battent en Asie alors que la France était sous la menace soviétique et que de son point de vue, les soldats américains devaient prioritairement le protéger. De plus il pétait de trouille à l'idée que la guerre froide devienne chaude. De leur côté, les deux saddamites avaient tout aussi peur que la guerre avec l'islam change d'échelle, notamment à cause de ses répercussions internes.Quoiqu'il en soit, Caroline Glick a raison de préconiser que les dirigeants occidentaux en question tirent les leçons de leurs échecs passés car c'est le seul moyen de remporter la victoire en minimisant les pertes.

Ce changement est d'autant plus critique qu'il a un effet d'entraînement vers la négativité. L'échec entraîne l'échec et la perte de confiance en soi s'aggrave avec les échecs. Les islamistes prétendent que l'occident est faible car la démocratie l'empêche de faire la guerre, il ne faut pas laisser les pacifistes, les idiot et les autres subversifs donner raison aux islamistes. Il faut leur prouver que les démocraties sont fortes, déterminées et qu'elles savent vaincre. C'est d'ailleurs aussi un moyen de les attirer vers la démocratie. Cet argument ne peut pas manquer de séduire les européens, eux qui prétendent qu'il faut combattre la propagande arabe en lui retirant les prétextes qu'elle prend pour faire la guerre.
Membre Juif.org





Dernière mise à jour, il y a 26 minutes