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Blog : PhilosémitismeAntisémitisme: appel du CCOJB à la classe politique belge"Pas plus tard que ce mois-ci, c'est le stéréotype gravissime du "Juif buveur de sang" que la manifestation "anti-Dexia" a remis à l'honneur. Des dizaines d'ONG, syndicats et partis politiques avaient appelé à participer à cet événement. Certains d'entre eux y ont pris la parole, notamment des représentants des syndicats CSC et FGTB. Aucun parmi les organisateurs ou les participants n'a, à cette heure, dénoncé ou condamné un scandale que l'on croyait jusqu'ici réservé à la propagande et aux médias islamistes." Contexte: - Manif à Bruxelles contre les buveurs de sang israéliens: "J'aime le sang. Un petit verre de sang." - Shimon Peres s'inquiète de l'antisémitisme en Belgique - Retour du mythe du crime rituel à Bruxelles Source: Communiqué (20/05/2010) La Communauté juive de Belgique, représentée, pour ce qui concerne son expression politique, par le CCOJB (Comité de Coordination des Organisations juives de Belgique), entend adresser une mise en garde et une requête au monde politique et aux futurs élus de notre Parlement fédéral. Pour rappel, la première mission du CCOJB, dans le cadre du "bien-vivre-ensemble", est de faire connaître à nos compatriotes les valeurs du judaïsme, son histoire, ses préoccupations actuelles, mais aussi ses peurs, sentiment et mot que le CCOJB n'aime guère utiliser pourtant. Aujourd'hui, l'antisémitisme menace les Juifs, une fois encore, est-on, hélas, tenté d'écrire. A l'instar du Président Chirac qui a rappelé que quiconque s'attaquait aux Juifs, s'attaquait à la République, les hommes politiques du Royaume doivent garder à l'esprit que ceux qui s'en prennent à la communauté juive s'en prennent à la société civile tout entière. L'antisémitisme d'extrême droite subsiste. Nous ne le sous-estimons pas; nous restons vigilants à son égard. Cependant, depuis de nombreuses années, est apparu un antisémitisme, notamment d'extrême-gauche, virulent et très actif. Il ne s'est pas heurté aux fermes lignes rouges, politiques, judiciaires et morales, qu'il aurait fallu installer, notamment à l'égard de l'importation du conflit du Moyen-Orient dans notre pays, qui, sous couvert de critique de la politique israélienne, permet, voire encourage, un tel antisémitisme. Cet antisémitisme là est constitué d'un mélange délibéré de déligitimation d'Israël, de banalisation et négation de la Shoah, ainsi que de "clichés" de l'antisémitisme "traditionnel" qu'on croyait pourtant à jamais disparus. Pas plus tard que ce mois-ci, c'est le stéréotype gravissime du "Juif buveur de sang" que la manifestation "anti-Dexia" a remis à l'honneur. Des dizaines d'ONG, syndicats et partis politiques avaient appelé à participer à cet événement. Certains d'entre eux y ont pris la parole, notamment des représentants des syndicats CSC et FGTB. Aucun parmi les organisateurs ou les participants n'a, à cette heure, dénoncé ou condamné un scandale que l'on croyait jusqu'ici réservé à la propagande et aux médias islamistes. Nul n'a donc retenu les leçons des dérapages antisémites de la manifestation de janvier 2009 condamnés par le MR à l'aube de nos dernières élections et quelques mois plus tard par le PS, le tout à l'initiative du CCOJB adressée à tous les partis démocratiques francophones. Il faut que chacun se souvienne de ce qu'aucun Juif, et c'est bien la moindre des choses, n'a jamais agressé un lieu de culte, un enfant, une femme ou un homme en raison de sa religion. Le CCOJB regrette que désormais presque toutes les manifestations contre la politique israélienne semblent avoir impunément de telles expressions d'antisémitisme pour scénario. On devrait s'interroger sur le militantisme obsessionnel et agressif sur ce dossier, disproportionné et même unique par rapport à tant d'autres conflits, injustices ou situations qui interpellent pourtant ailleurs. Le CCOJB est, au surplus, d'avis que la mise en place de lignes rouges par le monde politique et judiciaire, aurait valeur préventive, pédagogique et éducative. Le CCOJB appelle donc les partis politiques démocratiques à refuser d'encore se prêter à de telles dérives antisémites, à les condamner, et à encourager les poursuites judiciaires adéquates. Il les appelle à agir de même en cas d'agression antijuive. Le CCOJB demande aux partis politiques de s'engager en ce sens lors de la prochaine déclaration gouvernementale et de veiller à ce que les futurs Ministre de la Justice et de l'Intérieur traduisent ces intentions en actes, en pratiquant la tolérance zéro à l'égard de l'antisémitisme. L'antisémitisme n'est pas une opinion, c'est un délit. Cela peut devenir un crime, on l'a déjà vu, hélas. Le CCOJB souhaite, en conséquence, être reçu par le formateur de notre prochain gouvernement. Maurice Sosnowski Président maurice.sosnowski@ccojb.be Contacts: Vice-Présidents: henri.benkoski@ccojb.be charlotte.gutman@ccojb.be | Membre Juif.org
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