Blog : Ragazou

par Comité Québec-Israël

 

Les rapports préliminaires sur les affrontements mortels de cette nuit entre des activistes armés et des commandos israéliens dans la foulée de l'interception de la flottille ?Free Gaza' indiquent que les soldats israéliens ont été embusqués à bord d'un navire arraisonné par une organisation turque extrémiste, la Fondation pour les droits de la personne et le secours humanitaire, mieux connue sous son acronyme turc IHH.

 

  

 

Le président de l'IHH Bülent Yildirim avec le numéro un du Hamas Khaled Mashaal en janvier 2009

L'interception de la flottille est survenue à la suite de plusieurs avertissements israéliens livrés aux organisateurs avant et après que la flottille ne mette le cap sur la bande de Gaza. Israël a offert aux organisateurs d'accoster au port maritime d'Ashdod, en Israël, pour y livrer les biens qu'ils transportaient en accord avec les mesures sécuritaires appropriées. Les organisateurs ont rejeté l'offre israélienne. C'est alors que des commandos israéliens ont reçu l'ordre de saisir les navires et de les accompagner à Ashdod.

 

L'organisation turque IHH a un long historique de collaboration avec des terroristes islamistes.

 

Le juge français spécialisé dans le contre-terrorisme Jean-Louis Bruguière a témoigné au procès d'Ahmed Ressam (coupable d'avoir comploté un attentat terroriste sur l'aéroport de Los Angeles en 1999) que l'IHH avait joué un « rôle important » dans ce complot terroriste d'Al-Qaeda ourdi à Montréal. Bruguière a soutenu, à propos de la cellule terroriste montréalaise que :

L'IHH est une ONG, mais ce n'était qu'un camouflage en vue d'obtenir de faux documents ainsi que des moyens d'infiltration pour les Mujahideens combattants. Et aussi pour aller recruter ces Mujahideens. Et enfin, l'une des dernières responsabilités qui leur soit imputable est leur implication ou leur engagement dans le trafic d'armes.

Selon un rapport des services du renseignement français cité dans une étude de l'Institut danois d'études internationales sur le rôle de charités islamiques dans le financement d'opérations terroristes et le recrutement de terroristes :

[?] l'infiltration terroriste d'IHH s'est propagée aux plus hauts niveaux de l'organisation. Le rapport, rédigé par le célèbre magistrat anti-terrorisme Jean-Louis Bruguière, a indiqué que le Président Bulent Yildrim d'IHH avait directement conspiré au milieu des années 90 « à recruter des soldats vétérans en prévision de la prochaine Guerre Sainte [Jihad].

 

En particulier, quelques hommes ont été envoyés dans des zones de guerre dans les pays musulmans afin d'acquérir l'expérience de combat. » En outre, dans l'espoir d'« obtenir l'appui politique de ces pays, l'aide financière a été transférée [au nom d'IHH], aussi bien que des caches d'armes à feu, des couteaux, et des explosifs préfabriqués. »

 

Un examen des écoutes téléphoniques d'IHH à Istanbul a montré les appels téléphoniques répétés en 1996 à une dépendance d'Al-Qaïda à Milan et aux divers terroristes algériens actifs ailleurs en Europe - comprenant le `notoire Abu El-Ma'ali, qui a été par la suite nommé par les officiels américains le « Oussama Ben Laden Junior ».

 

Le président de l'IHH Bülent Yildirim avec le numéro un du Hamas à Gaza Ismail Haniya en janvier 2010

L'IHH a collaboré de près avec le Hamas dans les préparations de la flottille et les deux organisations ont même tenu des conférences de presse conjointes.

 

Samedi matin dernier, les médias internationaux ont diffusé des images d'activistes à bord des navires de la flottille en train de scander « Khaybar Khaybar ya yahud », en référence à la bataille de Khaybar dirigée par Mahomet en 628 qui s'est terminée par la liquidation d'une communauté juive locale.

 

De plus, en 1997, l'IHH a fait l'objet d'une enquête criminelle lorsqu'il fut révélé que l'organisation avait acheté des armes semi-automatiques à des groupes militants islamistes . Selon le même rapport des services du renseignement français :

Le bureau de l'IHH à Istanbul a été minutieusement fouillé et ses fonctionnaires locaux ont été arrêtés. Les forces de sécurité ont découverts une collection d'objets troublants, incluant armes à feu, explosifs, manuels d'instruction de confection de bombes, et un « drapeau du jihad ».

 

Après analyse des documents saisis, les autorités turques ont conclu que « les membres de l'IHH placés en détention devaient aller se battre en Afghanistan, Bosnie et Tchétchénie. »

Ironiquement, tandis que le gouvernement turc actuel a permis à IHH de mettre en scène une prétendue opération humanitaire au service du Hamas, lorsqu'un tremblement de terre dévastateur a frappé la Turquie en 1999, le gouvernement turc a interdit à IHH de participer aux efforts de secours « parce qu'elle était du nombre de plusieurs ?organisations fondamentalistes' titulaires de ?comptes de banque secrets' qui refusaient de permettre aux autorités locales de superviser la distribution des ressources humanitaires ».