Blog : A Contre-Courant

Comprendre les conditions dans lesquelles un Etat juif a été restauré en 1948, et comprendre la persistance, plus de soixante ans après, des attaques destructrices qu'il subit encore, c'est aussi revenir sur les fondations politiques de cette restauration nationale et culturelle. Si le mouvement sioniste et l'Etat d'Israel représentent un mouvement d'émancipation collective juif, il apparaît en revanche clairement que depuis les années 1920, le rejet de la présence occidentale (britannique et française) trouve dans la judéophobie religieuse et politique un terreau fertile où éclatent le ressentiment et l'esprit de revanche contre un Occident qui a privé le monde arabe de son unification politique au tournant des années 1920. C'est la véritable "nakba", conceptualisée dès ce moment - et non après 1948 comme on nous le fait croire - pour qui l'indépendance juive incarne l'humiliation suprême infligée par d'anciens dhimmis. La première partie de cet article revient sur le contexte stratégique des années 1920, en particulier sur la présence britannique et son interaction avec la "question de Palestine".