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Blog : RagazouIran-Syrie-Turquie-Hezbollah-Gaza : Israël peut redouter la dangereuse surenchère. Conduira-t-elle à la guerre ?Le point de vue de Khaled Asmar - Beyrouth
L'Iran menace d'escorter des navires humanitaires vers Gaza
Selon "Radio-Orient", l'armée israélienne a abattu, la nuit dernière, quatre palestiniens au large de Gaza, en bombardant leur embarcation. "Ils étaient en tenue de plongée", selon Tel-Aviv qui en conclut que "ces activistes préparaient un attentat par la mer". Pendant ce temps, l'Iran et le Hezbollah s'apprêtent à envoyer d'autres navires "humanitaires" pour briser le blocus.
Les quatre tués seraient des activistes des Brigades des martyrs d'Al-Aqsa, le bras armé du Fatah. Pour les Palestiniens, les activistes participaient à des exercices dans le large. Mais Israël affirme qu'ils cherchaient à rejoindre ses côtes pour y commettre des attentats.
Par ailleurs, le blocus de Gaza semble très lucratif pour l'Iran, la Syrie et avec eux le Hezbollah. En effet, Hassan Nasrallah, le secrétaire général du parti chiite libanais qui constitue le bras armé des Gardiens de la Révolution au Liban, a salué la Turquie dans un discours télévisé (le 4 juin à l'occasion de la commémoration de la mort de l'ayatollah Khomeïny).
Mais ne voulant pas laisser Ankara exploiter la situation à Gaza et tirer des profits politiques, Nasrallah a estimé que « la nécessité, aujourd'hui, est d'organiser encore plus de flottilles de liberté, une deuxième et une troisième et une quatrième. Plus des flottilles seront organisées, les stratèges israéliens finiront par échouer », a-t-il affirmé.
D'ores et déjà, un navire affrété au Liban par des « intellectuels de gauche et des journalistes », devra quitter le Pays du Cèdre ces prochaines heures pour tenter de rejoindre Gaza. De son côté, le Croissant rouge iranien affirme ce matin que deux navires chargés d'aides humanitaires devront appareiller vers Gaza, à la fin de cette semaine.
Mais le plus dangereux dans cette surenchère humanitaire est le risque de dérapage. Des sources iraniennes citées par « Radio-Orient », affirment en effet que « le Guide de la République islamique d'Iran, l'ayatollah Ali Khameneï, a suggéré que les navires soient escortés par des bâtiments des Gardiens de la Révolution et de la marine iranienne pour les protéger contre une éventuelle attaque israélienne ».
« Le Hamas vient de rejeter cette option iranienne », selon la télévision « Al Arabiya », les observateurs redoutent une escalade militaire conduisant à un embrasement régional, et affirment que l'Iran pourrait s'en réjouir, car cette perspective détournerait l'attention vers Gaza et la Méditerranée, et soulagerait l'Iran des pressions internationales et des sanctions que les Etats-Unis cherchent à lui imposer dans le cadre du bras de fer nucléaire.
Pendant ce temps, le président syrien Bachar Al-Assad se rend aujourd'hui en Turquie pour apporter son soutien à Ankara, féliciter ses dirigeants pour avoir tenu tête à l'Etat hébreu, et pour présenter ses condoléances après la mort de neuf militants turcs au large de Gaza.
Cet activisme syro-irano-turco-hezbollahi met la région au bord de l'implosion. Tous les ingrédients sont en effet réunis. L'Iran cherche à gagner du temps pour, d'une part, continuer à réprimer l'opposition réformiste qui s'apprête à célébrer, à sa façon, l'anniversaire de l'élection frauduleuse de Mahmoud Ahmadinedjad, et pour accélérer son enrichissement d'uranium.
A cet égard, plusieurs sources occidentales affirment que « Téhéran détient désormais une quantité suffisante d'uranium enrichi pour fabriquer deux bombes ». La Syrie cherche également à déstabiliser la région pour échapper au Tribunal international qui doit juger les assassins de Rafic Hariri et d'une vingtaine d'autres responsables libanais. A cet effet, la Syrie a soutenu l'idée de la création d'un Tribunal international pour juger le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, et son ministre de la Défense, Ehud Barak.
Ce faisant, le régime de Damas entend mettre à pied d'égalité deux tribunaux internationaux et monnayer son immunité contre celle des dirigeants israéliens, au détriment des peuples libanais et palestinien. Quant au Hezbollah, qui serait impliqué dans les assassinats politiques au Liban, il pourrait également tirer des bénéfices de toute nouvelle guerre.
Une nouvelle fois, Gaza et les Palestiniens seront sacrifiés. C'est sans doute l'inconvénient majeur des manifestations organisées en Occident en faveur de Gaza et qui poussent les Gazaouis à la radicalisation, au grand bénéfice de l'Iran et de la Syrie.
Khaled Asmar
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