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Blog : Ragazou?L'Hôpital Benchimol était la fierté des Juifs du Maroc'
By ELIAS LEVY, Reporter (CJN)
L'Hôpital Benchimol de Tanger, le plus vieil Hôpital du Maroc, a été rasé par les autorités municipales de Tanger durant la nuit du vendredi 2 au samedi 3 avril
derniers, Shabbat du début de la fête de Pessah.
De très nombreux Juifs Tangérois éparpillés dans les quatre coins du monde ont vigoureusement protesté après avoir été informés de cet incident scabreux -une kyrielle de courriels de protestation circulant sur le Net témoignent de leur grand désaccord avec cette piteuse décision municipale, à leurs yeux totalement injustifiée.
L'Hôpital Benchimol a été fondé en 1904 par une figure marquante du Judaïsme marocain, Hayim Benchimol, qui fut interprète à la Légion de France, banquier et président de la Communauté juive de Tanger durant dix ans. L'Hôpital Benchimol a servi durant de longues années la population tangéroise sans distinction de religion ou de nationalité.
Cette institution renommée devint en suite un home pour personnes âgées. Elle ferma définitivement ses portes en 2002.
Simon Lévy, secrétaire général de la Fondation du Patrimoine culturel judéo-marocain, établie à Casablanca, avait adressé le 1er juin 2006 au secrétaire général du ministère de la Culture du Maroc, M. Touri, une lettre demandant ?le classement de ce vénérable bâtiment parmi les monuments historiques du Maroc'.
?La Fondation du Patrimoine culturel judéo-marocain s'intéresse à l'Hôpital Benchimol. Nous l'avons filmé en 1997, alors qu'il était encore opérationnel. Nous voudrions le sauver, comme témoin original d'un aspect peu connu de Tanger, ville où apparurent, dès 1912, diverses ?innovations' annonciatrices d'un nouveau siècle, telles que les journaux, l'électricité, la télégraphie' et où se développa la médecine moderne', lit-on dans cette lettre adressée par Simon Lévy au ministère de la Culture marocain.
D'après Simon Lévy, il n'y a aucune explication pouvant justifier la destruction de l'Hôpital Benichmol qui, selon lui, était la preuve que le Maroc n'avait pas besoin du protectorat français.
?L'Hôpital Benchimol de Tanger était une fierté pour tous les Juifs marocains', rappelle cette figure de proue de la gauche marocaine dans une entrevue qu'il a accordée à l'hebdomadaire casablancais de langue française Aujourd'hui le Maroc -édition du 10 mai 2010-.
Nous reproduisons, avec l'aimable autorisation d'Aujourd'hui le Maroc, des extraits de cet entretien où le franc-parler de Simon Lévy est de mise.
-Que révèle la destruction de l'Hôpital Benchimol ?
Simon Lévy: Je me pose encore la question de savoir comment et pourquoi on peut détruire un monument historique qui peut attirer un nombre déterminé de touristes qui auraient pu voir le premier Hôpital construit au Maroc, dix ans avant le protectorat. Cette institution hospitalière était la fierté des Juifs marocains.
Cela veut dire que déjà à cette époque les Marocains étaient capables de construire un Hôpital moderne. Du point de vue historique et de mon point de vue, ça voulait dire qu'on n'avait pas besoin du protectorat. Garder ce monument voulait dire garder un peu de fierté nationale en tant que Marocains et aussi en tant que Juifs marocains.
Même si Hayim Benchimol était citoyen Français, ce dernier était Marocain puisque la moitié des Tangérois de l'époque avaient des nationalités étrangères. Contrairement à ce qu'on a laissé entendre, cet Hôpital avait une belle allure et n'était pas menacé de ruine.
-L'Hôpital Benchimol n'était plus opérationnel. Que fallait-il faire pour éviter sa destruction'
Simon Lévy: Il fallait organiser sa visite, le mettre dans le circuit touri stique comme le premier Hôpital du Maroc. Mais pas le raser sans aucune explication, alors qu'il y avait une énorme campagne contre sa destruction, notamment sur le Net.
Nous, à la Fondation du Patrimoine culturel judéo-marocain, institution reconnue d'utilité publique, nous voulions inscrire cet Hôpital dans le Patri moine marocain. À ce propos, j'ai adressé en 2006 une lettre aux autres membres de notre Fondation et une autre lettre au ministère de la Culture marocain.
J'ai engagé une procédure auprès du ministère de la Culture pour qu'on s'occupe de ce lieu. La seule réponse que j'ai eue du ministère, c'est qu'on lui fournisse des détails techniques que seule la Communauté israélite pouvait lui fournir.
-Qui sont les vrais responsables de la destruction de l'Hôpital Benchimol, sachant que c'est la Communauté israélite de Tanger qui voulait vendre ce bâtiment'
Simon Lévy: Le gouverneur et le président de la Communauté israélite de Tanger peuvent raconter ce qu'ils vou dront. Moi, ce que je vois, c'est que ce monument a été rasé la nuit, et pas n'importe laquelle: la nuit du vendredi au samedi, celle du Shabbat, pour que personne ne vienne déran ger les démolisseurs.
Pour sa part, le président de la Communauté israélite de Tanger a prétexté la vente de cette institution pour financer des oeuvres sociales. Mais ce n'est pas une raison valable. L'Hôpital Benchimol, c'est une chose et les oeuvres culturelles, c'est une autre chose.
-Que va faire votre Fondation pour éviter à l'avenir que des telles démolitions ne se reproduisent plus'
Simon Lévy: Crier, pleurer. Je le fais. Moi, je me bats tous les jours pour réunir des fonds pour sauver des monuments historiques. Je trouve parfois un coup de main de l'administration marocaine, comme à Fès actuellement pour la Syna gogue Al Fassiyne. Mais, je ne trouve jamais de l'argent.
J'ai mis deux ans pour recueillir 65 millions de centimes marocains pour racheter la part de cette propriété détenue par une famille musulmane. Pour terminer les travaux de réfection, j'ai dû emprunter de l'argent. Et puis, il y a le Mellah de Fès dont il faudrait également ravaler les façades pour avoir un quartier qui puisse attirer des touristes.
-La Communauté juive au Maroc est en diminution. Comment s'organise-t-elle aujourd'hui'
Simon Lévy: Nous avons vingt synagogues à Casablanca et une à deux synagogues dans chaque ville du Maroc. Il y a des comités religieux qui s'occupent de la charité?
Aussi, la semaine dernière, on a reçu une famille qui est revenue d'Israël s'installer au Maroc. Au point où nous en sommes, il s'agit d'une question de volonté politique: maintenir et développer une Communauté ou détruire ses monuments historiques'
Les réactions suscitées par la destruction de l'Hôpital Benchimol montrent l'intérêt que portent les Juifs marocains du monde entier au Patrimoine qu'ils ont laissé derrière eux. Autrement dit, il existe un lien très fort entre la Communauté juive marocaine expatriée et son pays d'ori gine. Ce type de lien n'existe dans aucune autre Communauté diasporique.
C'est un modèle, qui sert de référence à l'échelle mondiale, que nous devons protéger. Il faut que la Communauté juive du Maroc s'organise, vive et survive. Qu'elle soit petite ou grande, elle est une partie du Maroc, de sa tradition, de sa culture.
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EN EFFET ETANT TANGEROIS DEPUIS PLUS DE 6 GENERATIONS
L HOPITAL ETANT UN BATIMENT SOLIDE ET CONSTRUIT UNIQUEMENT SUR UN REZ DE CHAUSSEE
NE PRESENTER AUCUN DANGER IMMEDIAT OU AUTRE
JE PENSE QUE C EST UNIQUEMENT POUR S ACCAPARER LES LIEUX OU IMPOSER LA FORCE DES CHOSES
EFFECTIVEMENT C EST UNE OEUVRE QUI AURAIT DU FAIRE PARTIE DU PATRIMOINE JUIF DU MAROC
QUEL DOMMAGE QUEL GACHIS
ON N A DEMOLIS QUE CE BATIMENT DES JUIFS ET RIEN D AUTRE ET UN SHABBAT LES AUTORITES AYANT
BLOQUE LES GARDIENS POUR NE PAS INFORMER LES MEMBRES DE LA COMMUNAUTE ISRAELITE DE TANGER
IL RESTE 2 RUES PLUS BAS, L ASILE DES VIEUX 5OUAHNICH) QUE L ONCLE DE MON GRAND PERE A CONSTRUIT A TANGER VIVAIT 22.000 JUIFS DE TOUTES NATIONALITES.
SA MAJESTE LE ROI MOHAMED V EST RETOURNE DE MADACASGAR A TANGER