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Blog : Ragazou

Le ?Mundial' 2010 la grande fête du Soccer

By ELIAS LEVY, Reporter (CJN

 

 

 

La Coupe du Monde de soccer -plus connue sous l'appellation de Mundial- est certainement le plus grand rendez-vous sportif planétaire -cf. l'excellent livre de Pascal Boniface et Hervé Mathoux, La Coupe du Monde dans tous ses États' (Éditions Larousse, 2010).

 

Georges Schwartz

 

Plus de 1.5 milliards de téléspectateurs sui vront à travers le petit écran les prouesses des 32 équipes nationales, réparties en 8 groupes, qui participent à ce méga-Tournoi.

 

Du 11 juin au 11 juillet prochains, les yeux ébahis de tous les aficionados du ballon rond seront rivés sur l'Afrique du Sud, pays hôte de cette inégalable grande fête du soccer.

 

Ancien membre du Comité Exécutif de la F.I.F.A. -Fédération Internationale de Football -soccer en Amérique du Nord-, où il a représenté le Canada pendant plusieurs années, ex-président de la Fédération Québécoise de Soccer, ex-vice-président de la Fédération Canadienne de Soccer, ex-commentateur sportif et de soccer dans plusieurs chaînes de télévision québécoises, Georges Schwartz est un très grand passionné de ce sport légendaire.

 

Cet ancien joaillier de renommée internationale, aujourd'hui à la retraite, né en France et établi au Canada depuis 1951, est l'un des meilleurs connaisseurs canadiens du monde du soccer.

 

Georges Schwartz, qui vient d'être nommé par le ministre français de la Culture, Frédéric Mitterrand, Chevalier de l'Ordre des Arts et des Lettres, nous a très affablement accueilli à son domicile pour nous livrer ses impressions sur le Mundial 2010.

 

Canadian Jewish News: Quel regard portez-vous sur cette Coupe du Monde de soccer en Afrique du Sud'

 

Georges Schwartz: L'organisation d'une Coupe du Monde de soccer sur le continent afri cain, c'est une grande première. Le choix de l'Afrique du Sud est fortement empreint de symbolisme puisque ce pays, à cause de son régime raciste d'apartheid, a été mis pendant très longtemps au ban de la communauté internationale et des grandes compétitions sportives mondiales. La Coupe du Monde 2010 sera sans doute l'une des plus ouvertes depuis des décennies, mais le Club des vainqueurs potentiels reste extrêmement fermé. Dans le passé, seuls sept pays ont gagné le Mundial: trois issus d'Amérique du Sud et quatre d'Europe. Jusqu'ici, aucun autre continent n'a emporté ce prestigieux trophée sportif, ni même participé aux finales.

 

Par ailleurs, un seul pays, le Brésil, a gagné la compétition en dehors de son continent d'origine. Dans ce contexte, quel que soit le capitaine d'équipe qui brandira le trophée à Johannesburg le 11 juillet prochain, ce sera un moment historique, d'une façon ou d'une autre. Si le Brésil finit en tête, ce sera sa sixième consécration. La Seleçao prendra ainsi une avance décisive vis-à-vis de l'Ita lie, qui a emporté le Mundial à quatre re prises. Mais cette année, d'autres équipes semblent de taille à leur contester cette suprématie: l'Espagne, qui aligne la meilleure sélection de son histoire et qui pourrait prouver, en gagnant pour la première fois le Mundial, que sa performance dans l'Euro 2008 n'était pas sans lendemain; les Pays-Bas, qui vont aligner une équipe puissante et très ingénieuse'

 

C.J.N.: Quels seront les principaux défis du Mundial 2010?

 

Georges Schwartz: Dans l'organisation logistique de ce Mundial, il y a un aspect, à mes yeux très important, dont on n'a presque pas parlé jusqu'ici: 7 des 10 stades sud-africains dans lesquels se dérouleront les matchs de cette Coupe du Monde sont situés en haute altitude. Ça fait une différence. Jouer un match à 2000 mètres d'altitude ou plus ce n'est pas la même chose que jouer dans un stade localisé au niveau de la mer. Les groupes qui joueront dans les 3 stades au niveau de la mer auront des conditions atmosphériques normales.

 

Pour les autres équipes, l'épreuve sera beaucoup plus ardue. Quand vous jouez à plus de 2000 mètres d'altitude, vous avez un facteur de raréfaction d'oxygène qui peut s'avérer déterminant dans un match. La fatigue est un facteur qu'on ne peut pas éluder car il peut sérieusement miner les chances d'une équipe, surtout dans la phase final du Tournoi.

 

C.J.N.: Les arbitrages dans le soccer sont de plus en plus contestés. Les dirigeants de la F.I.F.A. ont-ils pris des mesures spécifiques pour éviter des grandes erreurs d'arbitrage lors de ce Mundial'

 

Georges Schwartz: Un autre grand problème qui aura indéniablement des incidences néfastes sur ce Mundial, c'est le refus catégorique de la F.I.F.A. de considérer l'utilisation des reprises vidéo pour corriger les erreurs d'arbitrage. La preuve absolue, apportée par la vidéo, de la main volontaire de l'attaquant de l'équipe de France, Thierry Henry, lors d'un match décisif qui a coûté à l'Irlande sa qualification au Mundial 2010, a été vue par des millions d'amateurs de soccer dans le monde grâce à YouTube.

 

Dans cette Coupe du Monde quoi que la F.I.F.A. dise ou fasse, les erreurs d'arbitrage, comme celle qui a ignoré totalement la main volontaire de Thierry Henry, vont faire le tour du monde instantanément via des Sites Web comme YouTube. Ces erreurs d'arbitrage flagrantes discréditent le soccer en général et l'arbitrage en particulier à une époque où les moyens d'information et les télécommunications rendent le moindre geste sur un terrain sportif très visible grâce à l'utilisation de magnétoscopes, qui permettent aisément les reprises et le ralenti.

 

C.J.N.: Comment pallier à ce problème'

 

Georges Schwartz: Depuis trois ans, au Tournoi de la Coupe d'Europa -la 2ème Coupe de soccer européenne-, un nouveau type d'arbitrage est expérimenté: la présence d'un arbitre assistant derrière chaque ligne de but. Ce changement majeur au niveau des règles de l'arbitrage au soccer a donné jusqu'ici des résultats assez probants. Mais la F.I.F.A., qui résiste désespérément à toute tentative de moderniser le jeu du soccer, récuse cette option.

 

Je pense qu'on a eu tort de retarder l'usage d'un arbitre assistant derrière chaque ligne de but, dont le rôle dans un match serait crucial et des plus utiles pour éviter des erreurs d'arbitrage grossières. Dans le football américain, il y a dix arbitres lors d'un match. Ce pouvoir donné à l'arbitrage dans ce qui est certainement le sport collectif le plus violent du monde fait que les arbitres ne sont jamais l'objet de critiques véhémentes, comme c'est le cas aujourd'hui au soccer.

 

C.J.N.: Israël est un petit pays où évo luent des équipes de soccer de qualité. Plusieurs joueurs de soccer israéliens jouent dans de prestigieuses équipes européennes de 1ère Division. Comment expliquer alors que l'équipe nationale d'Israël de soccer ne soit pas encore parvenue à se qualifier pour un Mundial'

 

Georges Schwartz: L'équipe nationale de soccer d'Israël est fortement péna li sée à cause du refus des pays arabes de jouer contre elle, ce qui la contraint à jouer dans la zone européenne, où elle doit affronter lors des rondes qualificatives pour le Mundial des équipes coriaces: la Grèce, la Russie, l'Hongrie, la Roumanie, la Pologne' Israël aurait eu beaucoup plus de chances de se qualifier pour le Mundial s'il pouvait jouer dans la zone géographique à laquelle l'État hébreu appartient: le Moyen-Orient ou l'Afrique.

 

C.J.N.: Est-ce un boycott institutionnalisé de l'équipe de soccer d'Israël'

 

Georges Schwartz: Ce boycott anti-Israël pratiqué tous azimuts par les pays arabes, qui sont bien représentés dans le Comité exécutif de la F.I.F.A., n'est pas sournois, il est très visible. Mais, on ne peut pas dire que l'équipe d'Israël est boycottée officielle ment puisqu'elle joue dans la zone européenne, ce qui lui permet de prendre part aux principales compétitions internationales de soccer malgré une situation politique infernale.

 

C.J.N.: Donc, les chances que l'équipe d'Israël de soccer puisse intégrer dans un proche avenir la zone Moyen-Orient ou Afrique sont plutôt minces'

 

Georges Schwartz: Je vais vous raconter une anecdote. En 1973, alors que je venais d'être nommé membre du Comité exécutif de la F.I.F.A., où je représentais le Canada -j'ai été le premier Canadien à siéger dans les instances exécutives de cette Association de soccer internationale-, le président et le vice-président de la Fédération israélienne de soccer de l'époque vinrent me voir pour que j'intervienne auprès des dirigeants de la F.I.F.A. pour leur demander de permettre à l'équipe d'Israël de participer aux rondes qualificatives de la Coupe du Monde et aux principaux tournois internationaux de soccer. J'entretenais d'excellentes relations avec le président de la F.I.F.A. de l'époque, le Brésilien francophone Joe Havelange.

 

Je lui ai demandé d'intervenir en faveur d'Israël. Il a accepté. Il a glissé discrètement un mot à celui qui assumait alors la présidence du Comité exécutif de la F.I.F.A., le Russe Granatkine. Ce dernier avait une manière de procéder assez brusque et très expéditive. Il s'exprimait toujours en russe et ne laissait pas suffisamment de temps aux autres membres du Comité exécutif, qui suivaient ses propos en traduction simultanée, pour réfléchir. Dès que la traduction était terminée, il disait: "Bon, il n'y a aucune opposition.

 

Passons à l'article suivant!" À mon grand étonnement, je constate qu'il a proposé de placer l'équipe israélienne dans la zone asiatique. Le représentant de la zone asiatique, un Japonais qui avait beaucoup de mal avec l'anglais, n'a pas réagi tout simplement parce qu'il n'a rien compris à ce que Granatkine venait de dire. C'est ainsi qu'Israël s'est retrouvé dans la zone asiatique, sans la moindre opposition.

 

Ça a permis à l'équipe israélienne de se qualifier pour le Tournoi de soccer des Jeux Olympiques de Montréal de 1976. J'étais alors en charge de la localisation des matchs de ce Tournoi dans différentes villes canadiennes. Je me suis arrangé pour que l'équipe israélienne joue à Montréal, où de nombreux membres de la Communauté juive mont réal laisse sont venus l'appuyer. Mais, la place d'Israël dans la zone asiatique ne pouvait être assurée éternellement. Quelques années plus tard, des représentants asiatiques arguèrent qu'Israël ne faisant pas partie géographiquement du continent asiatique ne pouvait pas continuer à jouer dans cette zone.

 

C.J.N.: Le soccer est-il aujourd'hui un sport très populaire au Québec'

 

Georges Schwartz: Oui, sans aucun doute, de plus en plus populaire. Il y a trente ou vingt ans, le soccer n'intéressait particulièrement que des membres de ce qu'on appelle aujourd'hui les Communautés culturelles québécoises. Ce n'est plus le cas. Désormais, le soccer suscite aussi beaucoup d'engouement auprès des Québécois de souche, surtout chez les jeunes. On revient de très loin.

 

C.J.N.: Vous risqueriez-vous à faire un pronostic'

 

Georges Schwartz: L'équipe du Brésil demeure le grand favori de ce Mundial sud-africain. Et, Ronaldinho -cet extraordinaire joueur a fait des merveilles dernièrement à Montréal lors du match amical qui a opposé au Stade Olympique l'A.C. Milan -équipe où évolue cet ancien joueur vedette du Brésil- à l'Impact de Montréal- n'a même pas été sélectionné par les dirigeants de l'équipe brésilienne pour ce Mundial.

 

Ça nous donne déjà une idée de la qualité du potentiel de l'équipe que le Brésil aligne ra en Afrique du Sud. L'Argentine a des joueurs étoiles exceptionnels, notamment Lionel Messi, mais un mauvais entraîneur, Maradona. Je ne crois pas que l'équipe de France, dirigée par Raymond Domenech, arrivera cette année en finale'

?

In an interview, former FIFA executive member George Schwartz talks about the World Cup of soccer, now taking place in South Africa.

Membre Juif.org





Dernière mise à jour, il y a 59 minutes