Blog : Ragazou

 

Les membres de la famille de Guilad Shalit, séquestré depuis quatre ans par le Hamas, ont quitté, dimanche matin le domicile du soldat à Mitspé Hila, dans le Nord  du pays, en compagnie de centaines de militants.

 

Ils prennent tous part à une grande marche de solidarité à laquelle se joindront, en cours de route, d'autres sympathisants. Ils devraient arriver dans douze jours devant les bureaux du Premier ministre à Jérusalem pour réclamer la libération du jeune otage.  Pour écouter l'interview d'Elie Kling sur le sujet, cliquez ici.

 

Les manifestants parcourront une distance de 250 kilomètres et traverseront, avant d'arriver à destination, une trentaine de villes et de kibboutzim dans lesquels un meeting aura lieu chaque soir.  

 

Au sein du gouvernement, les critiques fusent contre ce grand rassemblement et ce défilé. Certains hauts responsables pensent en effet que ce genre de mouvements encourage le Hamas à se montrer encore plus intransigeant et à gagner du temps pour obtenir de nouvelles concessions.  

 

Pour le moment du moins, les autorités refusent de libérer des terroristes qui ont « du sang sur les mains », selon la formule consacrée. Il s'agit des responsables des horribles attentats du Park Hôtel de Netanya, du restaurant Sbarro à Jérusalem, des cafés Hillel et Moment, de la cafétéria de l'Université hébraïque, de l'autobus 18, dans la capitale, du bus 4 à Tel Aviv et de l'explosion meurtrière du Dolphinarium. Les motifs sont clairs: ces assassins n'hésiteront pas à récidiver dès qu'ils quitteront leur cellule.  

 

Dans l'entourage du Premier ministre, on pense que ce dernier n'acceptera pas cette transaction. Une position qui a été confirmée par son ministre des Finances Youval Steinitz, proche de Netanyahou, qui a déclaré : « Celui qui relâchera des dizaines ou des centaines de terroristes avec du sang sur les mains portera atteinte très sérieusement à notre capacité d'assurer notre propre défense en cas de nouvelles vagues de terrorisme ».  

 

Mais il faut bien entendu, au-delà de ces considérations, se montrer compréhensif vis-à-vis des Shalit. C'est ce qu'ont souligné les conseillers de Netanyahou en assurant: « Nous comprenons leur combat, n'importe quel parent aurait agi de la même façon. Mais d'un autre côté, estiment certains, « le Hamas suit avec intérêt cette grande campagne publique qui l'encourage à faire trainer les pourparlers et à se montrer encore plus exigeant en vue d'en obtenir davantage ».

 

par Claire Dana-Picard