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Blog : DrzzUNE GRANDE LAME DE FOND MONTE AUX ETATS-UNIS - par Guy Millière
De nouveaux qualificatifs commencent à faire leur apparition dans les journaux français. On y parle d' « ultradroite », d' « ultraconservateurs ». On ne dit pas « extrême-droite » par peur du ridicule, mais il est évident qu'on y pense dans les salles de rédaction. La gauche bon chic bon genre façon blog obamalatre du Figaro, comme la gauche plus rigoriste façon Le Monde, aura donc aimé les Etats-Unis pendant une période d'environ deux ans, le temps que l'archange islamo-gauchiste dont ils ont fait leur dieu monte jusqu'au plus haut de la Maison Blanche et commence à se dégonfler comme un ballon gonflé d'hélium qui aurait rencontré la dure épingle de la réalité. Elle continuera à se rendre à New York, sur le Farmers Market Organic de Union Square où, dès octobre 2001, leurs semblables de Manhattan portaient déjà des T-shirts très élégants où George Walker Bush était traité de terroriste numéro un. A deux miles des décombres du World Trade Center : c'était d'un goût exquis et d'un courage extraordinaire, comme on dit dans les salons du seizième arrondissement où on lit l'Obamazoom. Elle se rendra jusqu'à San Francisco où il y a aussi un Farmers Market Organic, sur l'esplanade qui court devant le City Hall. Elle ne se rendra pas dans le reste des Etats-Unis, car ce qui s'y passe lui semble trop horrible.
Des Américains osent se réclamer des principes des Pères fondateurs, et citer George Washington, Thomas Jefferson ou John Adams dans le texte. A-t-on idée ? Des gens d' « ultradroite » et des « ultraconservateurs », vous dis-je ! Et de quoi parlent-ils ? De démocratie. De droits imprescriptibles des êtres humains. De liberté. Il y a vraiment de quoi se pincer le nez de dégoût. Et ces gens s'organisent ! Ils font quoi déjà ? Des tea parties ? Qu'est-ce que c'est, mon cher ? Le journal Le Monde a trouvé la réponse : ils s'inspirent de « révoltés de 1773 mécontents des impôts de l'Empire britannique sur le thé ». Seulement sur le thé ? Bon sang, mais c'est bien sûr ! Quel résumé magistral de l'esprit de la Révolution américaine, très chère amie !
On sent que derrière leur ordinateur, les auteurs des textes bouillonnent de rage. Ces gens perturbent le déroulement des élections primaires républicaines ! Comment appellent-ils cela déjà ? Une participation démocratique leur permettant de désigner le candidat de leur choix ? A-t-on idée, vraiment ! Qui ovationnent-ils ? Une imbécile appelée Sarah Palin ! Une roturière venue d'Alaska qui a dû travailler pour payer ses études universitaires ! Peut-on songer ovationner des gens qui n'appartiennent pas à la bonne société ! Et ils organisent une réunion à Washington. Il y a trois cent mille personnes, sans doute davantage. C'est du populisme ! Et qui organise la réunion ? Si c'était un homme présentable, un Louis Farrakhan, ou un Al Sharpton, mais non ! Un « clown » dit le blog du Figaro, un dénommé Glenn Beck, dont le programme sur FoxNews attire chaque jour des millions de téléspectateurs, et qui a osé critiquer Obama parce que celui-ci avait fait des remarques racistes ! Comment peut-on critiquer Obama, même s'il fait des remarques racistes ! C'est quand même bien le tour des noirs d'être racistes, n'est-ce pas ? Et ce Glenn Beck ? N'a-t-il pas montré que dans l'entourage d'Obama il y avait des islamistes, des maoïstes et des communistes ? Même que certains d'entre eux ont dû démissionner face au scandale. Un pays qui s'indigne de la présence d'islamistes, de maoïstes et de communistes près des plus hautes sphères du pouvoir n'est pas civilisé !
Trêve de plaisanterie. J'imagine le ton des articles le 3 novembre, au lendemain des élections de mi-mandat, car il y aura des articles. J'imagine d'emblée les caricatures, les déversements d'ignominies, de billevesées et d'inepties.
La réalité est qu'une immense lame de fond est en train de se lever aux Etats-Unis. Les conseillers en communication du parti démocrate eux-mêmes s'attendent au pire pour le parti qui les emploie. Les sondages anticipent un renversement plus fort encore que celui qui avait balayé les majorités démocrates en 1994. Et ce renversement est logique.
Nombre de ceux qui ont voté Obama en 2008 n'ont pas voté pour Obama à proprement parler, mais pour des mots écrits sur des feuilles de papier, « Espoir », « Changement ». Ils réagissent comme des gens qui ont été trompés. Ils voient que le changement a eu lieu, mais qu'il n'est pas du tout celui qu'ils s'imaginaient. Ils gardent l'espoir, mais leur espoir est désormais que celui qui les a trompés reparte chez lui au plus vite.
Ils voulaient, sans doute, tourner la page des années Bush, tant on leur avait dit que Bush était mauvais, néfaste et débile. Les sondages le montrent, leur avis sur Bush est en train de se modifier à grande vitesse et ils comment à s'apercevoir que Bush a été un capitaine courageux au milieu de la tempête de l'après onze septembre.
Surtout, ils voient une politique étrangère qui les inquiète et qui rabaisse les Etats-Unis. Ils voient que l'Iran risque d'avoir bientôt l'arme nucléaire. Ils voient que pendant les années qui sont allées du onze septembre à la fin de la présidence Bush, il n'y a pas eu de menace sérieuse d'attentat islamiste aux Etats-Unis, mais que depuis Obama, il y a eu la tentative d'attentat déjouée de justesse au dessus de Detroit, l'attentat raté de Times Square, la tuerie de Fort Hood, et divers autres épisodes du même genre. Ils voient aussi la véritable provocation qu'est la volonté de construire une mosquée à Ground Zero, et ils découvrent que l'imam « modéré » qui est à l'origine du projet a des liens avec les Frères musulmans, avec le Hamas (branche palestinienne de la Confrérie), avec le régime iranien, et n'est pas vraiment aussi « modéré » qu'on l'a dit. Ils voient que cet imam, Feisal Abdul Rauf, n'en voyage pas moins dans tout le monde arabe aux frais des contribuables américains, en avion privé, en tant qu' « envoyé » du département d'Etat que dirige Hillary Clinton, et se demandent pourquoi exactement il est « envoyé ».
Ils voient aussi qu'Obama a créé des déficits sans précédents dans l'histoire du pays, a nationalisé des pans entiers de l'économie, ruiné des secteurs tels celui de l'exploitation pétrolière suite à l'accident de forage de BP dans le golfe du Mexique, et que le chômage, pour la première fois depuis trente ans, se maintient alentour de dix pour cent. Ils voient, bien sûr, qu'Obama n'entend pas changer de cap économique et ne voit pas pourquoi il interromprait une politique qui mène le pays vers la banqueroute.
Les questions essentielles qui vont se poser sont : - peut-on empêcher des démocrates qui auraient perdu le 2 novembre de pratiquer une politique de la terre brûlée et de voter des projets délirants avant que le nouveau Congrès prenne ses fonctions, un peu plus de deux mois plus tard ?
Et surtout : -Quelle politique les Républicains vont-ils mener ?
Sur ce deuxième point, les tea parties vont obliger le parti républicain à prendre des positions claires, précises et responsables, et elles sont, en cela une excellente chose.
Elles constituent un extraordinaire soulèvement venu de l'Amérique profonde, au nom des valeurs qui ont fait des Etats-Unis ce qu'ils sont.
Contrairement à ce que dit la presse française, et j'en atteste par expérience personnelle, elles sont constituées de gens de toutes ethnies, de tous milieux sociaux, de toutes religions, avec bien sûr, une prédominance chrétienne et juive. On y trouve même d'anciens démocrates qui n'admettent pas ce que leur parti est devenu et ce que fait Obama. On n'y rencontre, n'en déplaise aux journalistes français, aucun racisme, Obama n'y est jamais critiqué en tant que noir, et les seules allusions racistes ces derniers temps sont venues du camp Obama ou d'Obama lui-même. On y rencontre une défiance vis-à-vis de l'islam radical et du djihadisme, et un soutien clair et net à Israël : c'est sans doute cela qui déplait aux journalistes français.
On y rencontre une exaltation de l'esprit d'entreprise, de la liberté économique, de la liberté de parole. On y trouve une remise en question de la politique des quotas, et c'est ce qui fait dire à des journalistes français que les « tea parties » trahissent l'esprit de Martin Luther King. On y voit, au contraire, honorée la mémoire de Martin Luther King, mais on fait une différence entre la situation il y a quarante sept ans et la situation présente. Il y a quarante sept ans, il y avait de la discrimination raciale : pratiquer la discrimination positive s'expliquait. Aujourd'hui, la discrimination a quasiment disparu. Et une société aveugle aux couleurs de peau n'a pas besoin de discrimination positive. C'est ce qu'explique depuis des années le grand économiste Thomas Sowell qui, je dois le préciser en ce contexte, est noir. C'est ce qu'expliquait samedi à Washington la nièce de Martin Luther King, Alveda King, lors du rassemblement organisé par Glenn Beck.
Plusieurs livres ont été publiés aux Etats-Unis sur la présidence Obama et ses conséquences. A « The Manchurian President » d'Aaron Klein et à « The Post-American President » de Pamela Geller et Robert Spencer viennent s'ajouter, précisément, « Dismantling America » de Thomas Sowell, qui est un ouvrage très important sur lequel je reviendrai, et « Crimes Against Liberty: An Indictment of President Barack Obama », de David Limbaugh, sur lequel je reviendrai aussi.
En langue française, mon livre « La résistible ascension de Barack Obama », en librairie et sur amazon le 15 septembre (les distributeurs ont leurs lois que je ne maîtrise pas), sera le seul à donner des moyens de critique et de lucidité. Je serai moi-même, sans doute, traité de membre de l'ultradroite ultraconservatrice.
En France, défendre la liberté d'entreprendre, la liberté de parole, les droits naturels de l'être humain, appeler une démocratie une démocratie, et une dictature une dictature est désormais extrémiste. Je prends cela pour un jugement me concernant, mais pour un jugement que ceux qui prétendent représenter la société française s'adressent à eux-mêmes.
Si les valeurs que je défends sont extrémistes, quelles sont les valeurs non extrémistes ? L'inverse ? Comme l'écrivait un dissident russe à l'époque soviétique, le monstre totalitaire change de peau, mais il ne cesse pas, quelle que soit sa peau, d'être un monstre totalitaire.
Guy Millière | Membre Juif.org
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