|
Blog : DrzzMEHILA 5771"Mehila", en hébreu veut dire "Pardon". Puisque ce soir, nous entrons dans le jour du Grand Pardon, permettez-moi de vous offrir (cette année à nouveau), ce texte d´un auteur inconnu sur le Pardon.
Savoir demander "pardon" n´est pas chose aisée; Savoir "pardonner" n´est pas non plus chose facile quand les blessures sont vives.
Je m´associe à chaque mot de cette prière anonyme qui porte notre regard vers la fraternité et l´apaisement.
Mehila !
Rachel Franco 17 Septembre 2010
MEHILA
Mehila A ceux que j'ai mal aimés, ou insuffisamment, ou sans allant. A ceux que j'ai mécontentés, et qui peuvent m'en vouloir, Qui se sont sentis touchés par mes paroles, mes postures, mes faiblesses.
Mehila Aux malades que je n'ai pas visités, aux parents qui m'attendaient, A ceux à qui j'ai refusé un geste de justice, un don ou une offrande, A ceux que j'ai laissés seuls, sans secours, sans affection.
Mehila Aux amis que j'ai déçus, à ceux qui espéraient de moi plus qu'une consolation, A ceux qui cherchaient ma présence, à ceux qui me guettaient du regard, A ceux qui dans le silence découvraient l'absence et la prière insatisfaite.
Mehila Aux intentions louables, à mes actes manqués, à l'apparente indifférence, Aux illusions perdues, aux rêves imparfaits, aux appels à la chance, Aux ambitions ultimes, aux horizons ouverts, aux regrets de l'enfance.
Mehila A ceux qui me sont proches, qui me frôlent le coeur, Aux fleuves qui descendent, aux ruisseaux qui remontent, A la chère incandescence dans des yeux si peu croisés.
Mehila De n'être qu'un souffle, qu'une exaspération, De n'être pas sensible aux tiédeurs de la patience, A ces incertitudes que souvent j'affectionne.
Mehila De n'être pas intime avec la perfection, De ne vouloir les cimes que par ma prétention, Et d'oublier la vie qui palpite et s'enflamme.
Mehila De vouloir, d'essayer, souhait certainement futile, De ne pas arriver à embrasser ce monde, A irriguer ma vie de sèves de contentement.
Mehila Pour mes errances, pour mes pensées inquiètes, Pour l'appel à la danse, pour mon pas qui s'arrête, Pour n'être pas à l'heure, à votre rendez'vous.
Mehila Pour avoir interrompu votre quiétude, pour la colère rentrée, Pour le sort qui nous est fait, pour ces hivers si rudes, Pour ne pas être souvent le héraut de la cause qui vous est chère.
Mehila Pour ce temps que nous partageons, qui ne vous honore pas, Pour ces murmures fébriles, ces embrassades furtives, Pour ces mots de vermeille qui n'ont pas pris l'envol.
Mehila De ne pas saisir le bonheur de vivre dans votre sillage, De chercher toujours ailleurs les liens de l'arrimage, De regarder vers l'Est des passions de mon âge.
Mehila De ne pas avoir la ressource de vous aimer plus fort, Mes amis, mes soleils, mes compagnons du jour, De vous porter ombrage en désespérant encore.
Mehila Aux bras délaissés, aux mains qui s'entrouvraient, A ce destin fébrile qui préparait mes pas, A ces déconvenues précédant le départ.
Mehila Pour ces chemins qui parfois nous invitent, Pour ces désirs torrentiels qui irriguent nos jours, Pour l'appel de la route, le rêve d'un ciel plus bleu.
Mehila Pour ces regrets que j'ai pu mettre au monde, Pour mes paroles sevrées de l'amour qui est dû, Pour ces brisures du temps devenus des parcours.
Mehila Pour ces étoiles qui brillaient dans mon ciel, Pour l'éclat des prières, pour l'or des espérances, Pour ces envies d'azur aussi fragiles qu'un jour.
Mehila Pour mes égarements, pour les roses fanées, Pour les herbes jaunies et les tiges tremblantes, Pour l'étincelle de vie, pour la sève dormante.
Mehila Pour les écueils, les rochers aiguisés, Pour la proue des navires qui venaient s'y figer, Pour mon coeur insensible à vos peines intimes.
Mehila Pour ces liens distendus, pour ces maillons épars, Pour cette âme de passeur, pour l'envie de donner, Pour n'avoir pas transmis ce qui lors pouvait l'être.
Mehila Pour ces colères, pour ces coups de tonnerre, Pour ces vagues venues d'océans rugissants, Pour ces tumultes inutiles, ces rumeurs aux bruits creux.
Mehila Pour ces plaintes, pour ces lamentations, Pour les murmures du vent, les sifflements sonores, Pour cette conscience de soi complaisante à l'excès.
Mehila Mehila Je reviens sur mes pas, Pour changer d'horizon.
Mehila Mehila Que votre regard me pardonne Avant que les portes se referment.
Mehila Pour ces chants qui ne sont plus, pour le passé des passions, Pour tous ces rires diffus, pour ces traces d'émotion. Je vais encore vous dire, le plus tendrement du monde, Ce mot de l'affliction qui deviendra la joie.
Mehila, à tous, Mehila.
Auteur Anonyme
| Membre Juif.org
Il y a 30 minutes - i24 News
Il y a 31 minutes - Times of Israel
Il y a 4 heures - Le Figaro
Il y a 4 heures - Le Figaro
14 Juin 2025 - Le Monde diplomatique
29 Mai 2025 par Rafael_003
29 Mai 2025 par Rafael_003
25 Mai 2025 par Claude_107
25 Mai 2025 par Claude_107
23 Mai 2025 par Blaise_001
13 Juin 2025 - Torah-Box
12 Juin 2025 - Torah-Box
8 Juin 2025 - Le Monde Libre
8 Juin 2025 - Le Monde Libre
28 Juillet 2014
27 Juillet 2014
27 Juillet 2014
27 Juillet 2014
21 Juillet 2014
|