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Blog : Carand

LE CONFLIT ISRAELO - PALESTINIEN

Le conflit israélo-palestinien -
Quelques repères historiques pour mieux comprendre
par Zvi Tenney
Par webmaster, vendredi 28 septembre 2007
Sur Le BLOG de TERREDISRAEL.COM -

La présence du peuple d'Israël en Palestine, Terre de Canaan,
remonte pour le moins à 1200 av. J-C et sa souveraineté sur
cette Terre date de l'établissement du Royaume d'Israël
en 1005 environ av. J-C. Pour ceux, que le récit biblique
laisse sceptiques, on rappellera que ce sont là des faits
attestés également par des vestiges archéologiques, tels
que la stèle du Pharaon Méneptah datée de 1210 av. J-C.
ou celle de Mesha, roi de Moab, datée de 830 av.J-C ou
encore celle de Tell Dan datée du 9eme siècle av. J-C.
Dans tous ces témoignages écrits il est fait mention,
comme dans la Bible, d'Israël parmi les Etats de cette
région, avec ses rois et ses combats, pratiquant la même
religion et parlant la même langue qu'aujourd'hui.

La destruction du Premier Temple par les Babyloniens en 586
av. J-C. et celle du Second Temple par les Romains en l'an 70
de notre ère, ne mirent pas fin à la présence juive en
Terre d'Israël. Depuis, la reconquête du pays devint
l'aspiration suprême du peuple juif dispersé.
Le "retour à Sion' est resté le fervent souhait exprimé dans
les prières quotidiennes et à l'occasion de toute
célébration nationale ou même familiale (la formule de
condoléances: ?Puisse la reconstruction de Jérusalem
t'apporter réconfort ? étant caractéristique de cet
état d'esprit ).

Après l'invasion arabe, en 636, les juifs devinrent certes,
pour la première fois, minorité dans leur propre pays.
Mais au XVIIe siècle déjà, la population juive se renforça
à la suite de l'immigration provoquée par le faux messie
Shabbtai Zvi, de sorte que dès 1868 les juifs constituaient
la majorité de la population de Jérusalem.

Avec l'affaiblissement, puis l'effondrement de l'Empire
ottoman, les perspectives de ?reconquête' de la Terre
d'Israël devinrent concrètes. Les espoirs frustrés de la
période des Lumières et l'aggravation de manifestations
d'antisémitisme en Europe (l'affaire Dreyfus étant parmi
la plus connue), convainquirent de nombreux juifs et
notamment Herzl, de la nécessité d'¦uvrer activement pour
le retour à Sion.

L'immigration juive en Terre d'Israël, qui s'intensifia dès
1881, contribua à un essor économique sans précédent.
Cet essor attira une immigration arabe massive en provenance
des autres provinces de l'Empire ottoman. Avant ces grands
mouvements migratoires de la fin du XIXe siècle,
la Terre d'Israël, rebaptisée "Palestina' par l'Empire
romain (en référence à la présence des Philistins douze
siècles auparavant), était quasiment dépeuplée.?Un désert
parsemé de quelques bourgades', c'est là le témoignage de
tous les archéologues, historiens et écrivains qui la
visitèrent à l'époque.

Après la première guerre mondiale, le Proche Orient qui était
jusqu'alors sous l'emprise de l'Empire ottoman fut découpé
pour créer les pays que nous connaissons aujourd'hui
(la Syrie, le Liban, l'Irak). Pour ce qui était de la
Palestine, sur ses deux rives du Jourdain,
la Société des Nations (source de la légitimité internationale
avant la création de l'ONU), décida en avril 1920, de la
destiner à la création d'un Foyer National Juif
?compte tenu des liens historiques du peuple juif avec
la Palestine'. Elle fut donc, à cette fin, confiée en Mandat
à la Grande-Bretagne qui devait mener à bien la mise en
application de cette décision.

C'est alors que commencèrent les pressions du monde arabe
pour torpiller ce projet : il était impensable pour ce
monde arabo-musulman que ?les juifs puissent être souverains
en Terre d'Islam', et qui plus est, en référence à? leurs
liens historiques à la Palestine ?, liens que ce monde
dénie purement et simplement. Le Temple juif par exemple
n'est qu'un ?mythe' pour les Arabes et ils sont tout à
fait sincères quand ils l'affirment.
Comme le fait remarquer Eric Marty (dans son livre
?Bref séjour à Jérusalem', Gallimard 2003),
le Coran en effet ne parle pas du Temple juif,
il l'assimile à la ?Mosquée très éloignée ? (al-Aqsa).
La Mosquée du même nom, construite quelques siècles plus tard,
en tient donc lieu et place puisque la seule nommée.
Cette torsion, ce retournement du temps des événements
bibliques sont d'ailleurs fascinants pour tout lecteur
non musulman du Coran, conclue Eric Marty.

En 1922, à la suite de ces pressions politiques, les Arabes
palestiniens se virent octroyer un Etat sur 80 % du
territoire de la Palestine mandataire, toute la partie
à l'Est du Jourdain qui pris le nom de Jordanie.
Le feu roi Hussein lui-même le répétait en toute occasion :
"La Jordanie est la Palestine'. Il ne restait donc pour
l'établissement du Foyer National Juif que la partie Ouest
de la Palestine, entre le Jourdain et la mer.
Mais les pressions politiques arabes ne cessèrent pas pour
autant. Elles devaient s'accompagner désormais d'actes de
violences sanglants contre la population juive,
le cas le plus tragique étant le pogrom de 1929 contre
la population juive de Hébron.

Décimés par la Shoah, les Juifs durent se résigner à une
deuxième amputation de leur pays en 1947 : bien que le plan
de partage de l'ONU ne leur attribuât que 10 % de la
Palestine mandataire, ils acceptèrent le compromis onusien.
Mais constants dans leur refus de toute possibilité d'une
souveraineté juive, les Arabes le rejetèrent et lancèrent
une attaque concertée pour détruire, le minuscule Etat juif
qui venait de naître. Sûres de leur victoire, les armées
arabes sommèrent leurs frères palestiniens de quitter
leurs maisons en attendant leur imminent et victorieux
retour. Ceux qui suivirent ce conseil et ceux qui fuirent
les combats menés par Israël pour sa survie, se groupèrent
dans des camps de réfugiés dans les pays arabes voisins.
Conscient de l'arme politique que constitue la souffrance
et la misère de ces réfugiés, le monde arabe s'est refusé
à faire quoique ce soit pour améliorer leur sort.
Israël pour sa part a donné asile à des centaines de
milliers de réfugiés juifs provenant de pays arabes.

A l'issue de cette guerre furent fixées les frontières de
cesser le feu de l'Etat d'Israël, l'Egypte s'emparant de
la bande de Gaza et la Jordanie de la partie occidentale
du Jourdain (rebaptisée "Cisjordanie').Cette situation
durera de 1948 à 1967 mais aucun pays arabe n'accepta pour
autant de faire la paix avec Israël.
C'est d'ailleurs en 1964, trois ans avant la guerre des
six jours, que le Président égyptien, Nasser, créa l'OLP
(Organisation de libération de la Palestine) non pas pour
"libérer" la Cisjordanie et la bande de Gaza (alors,
comme précisé plus haut, sous occupation jordanienne et
Egyptienne), mais pour raser l'Etat juif et le
remplacer par une Palestine arabe sous égide égyptienne.
En 1967 l'Egypte pris l'initiative d'une attaque armée
contre Israël avec le concours de la Syrie et de
la Jordanie dans le but déclaré de le détruire.
Israël réussit à contenir cette offensive concertée,
repoussant ses attaquants au-delà du Jourdain et des
hauteurs du Golan ainsi que de la péninsule du Sinaï.

C'est alors que l'opinion publique occidentale adopta, dans
son ensemble, une attitude critique vis-à-vis d'Israël,
substituant à l'analyse des racines véritables du conflit,
une structure de pensée pertinente aux universaux
occidentaux en vogue, à savoir: colonialisme, invasion,
occupation, violation des droits de l'homme etc.
Un doigt accusateur était pointé sur Israël (qui n'avait
fait que se défendre contre une attaque qui visait à
le détruire), passant sous silence le refus permanent des
Arabes de négocier un quelconque accord de paix avec
l'Etat juif. Et pourtant, s'il en fallait confirmation,
en septembre 1967, le Sommet arabe réuni à Khartoum
décidait, officiellement et ouvertement, des fameux
trois "NON": non à la négociation, non à la
réconciliation et non à la reconnaissance d'Israël.

En 1974, l'OLP approuva le "plan par étapes", autrement dit,
accepter dans un premier temps l'établissement d'un Etat
palestinien en Cisjordanie et à Gaza pour faciliter la
destruction d'Israël. En 1993, le chef de l'OLP, Arafat
signa les accords d'Oslo puis expliqua peu après, dans
une mosquée de Johannesburg, que pour lui, Oslo n'était
que la répétition du pacte signé entre le prophète
Mohammed et la tribu qurayshite en 629 :
une trêve (houdna) signée en position de faiblesse pour
mieux vaincre l'ennemi, le temps venu. Fayçal Husseini,
dirigeant palestinien, célébré par les médias pour sa
?modération', ne déclarait-il pas au journal égyptien,
?Al Arabi' du 2 juillet 2001 que les Accords d'Oslo
étaient ?un cheval de Troie', destiné à pourvoir les
Palestiniens d'une base territoriale pour conduire une
guérilla permanente qui devrait aboutir à la création
d'un Etat palestinien sur les ruines d'Israël ?

En effet l'Autorité palestinienne qui, en 1995, devint
souveraine sur la totalité de la population arabe de
Judée-Samarie et de la bande de Gaza, confirma très
vite ses véritables intentions : constitution d'une force
armée, incitation à la haine anti-juive et délégitimation
de l'existence même d'Israël dans les médias et dans les
écoles

La propagande arabe n'a pas eu grand mal à convaincre
l'opinion publique occidentale que les implantations juives
étaient la cause principale du conflit. Mais voilà, c'est
précisément après qu'Ehoud Barak alors premier Ministre se
soit engagé en Juillet 2000 à les démanteler, acceptant
l'établissement d'un Etat palestinien sur 97 % de la
Judée-Samarie et 100 % de la bande de Gaza que les
Palestiniens déclenchèrent ?l'Intifada al-Aqsa', une guerre
utilisant des bombes humaines explosant dans les
concentrations de population civile en Israël'.
Les Palestiniens ne pouvaient accepter la seule condition
posée en contre-partie par Barak : ?La fin du conflit'.

Rien donc d'étonnant que le retrait israélien de la bande de
Gaza en Août 2005, n'ait rien changé à l'attitude
Palestinienne. Le Hamas, faction dominante de la société
palestinienne, déclare depuis et avec plus de force que
jamais: ?le combat continuera jusqu'à la libération de
toutes les terres palestiniennes'. Son dirigeant Mahmud
E-Zahar, précisait au quotidien israélien ?Haaretz'
(26/10/05): ?Les frontières de 1967 ne sont qu'une étape
dans notre combat, notre but est toute la Palestine qui
est Terre Sainte de l'Islam

Il est donc clair que c'est ce refus de l'existence même
d'Israël qui est la véritable racine du conflit
Israélo-palestinien. Eric Marty, dans son livre cité plus
haut, définit ce refus en ces termes : "L'un des scénarios
- et pas le moindre -de la guerre que livrent les
Palestiniens aux Israéliens a pour noyau métaphysique
l'effacement absolu de l'être juif en tant
qu'insupportable rival parce que dépositaire de l'origine."

C'est dire combien ardu semble être le chemin vers une
solution pacifique avec les Palestiniens. Il n'est
cependant pas démuni de toute ouverture d'espoir,
les accords de paix avec la Jordanie et l'Egypte en sont
la preuve. Mais pour cela il faudrait que se créent des
circonstances qui conduisent également les Arabes
palestiniens à une vision réaliste concernant la présence
incontournable d'Israël dans la région. Ce processus
pourrait, sans nul doute, être encouragé et accéléré si,
aussi bien en Israël que dans l'opinion publique
occidentale, ceux qui s'acharnent à considérer ce conflit
comme ?une lutte anticolonialiste contre l'occupation et
l'oppression', prenaient enfin conscience des véritables
données du conflit et les faisaient valoir, clairement
et sans ambages en toute occasion. N'est-il pas prouvé que,
c'est là, la façon la meilleure de s'acheminer correctement
vers la solution de tout problème aussi complexe soit-il ?

Zvi Tenney Ancien ambassadeur d'Israël

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Dernière mise à jour, il y a 38 minutes