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Blog : Carand

70 CABANES A JERUSALEM

70 cabanes à Jérusalem par le rabbin Jacquot Grunewald
Par webmaster, vendredi 28 septembre 2007
Et sur Le BLOG de terredisrael.com -

Or donc les nations dirent au Bon Dieu :
Si Tu nous avais donné la Tora, nous l'aurions observée
nous aussi ! Et bien soit, répondit Dieu...
Je vous propose une mitsva (commandement) facile : Allez
construire des soucot. Vous y habiterez la semaine
prochaine. Aussitôt, tous grimpèrent sur les toits (plats)
des maisons d'Orient et, joyeusement, montèrent les
cabanes de la fête. Mais au premier jour, quand les uns et
les autres s'apprêtaient à prendre le repas dans la souca,
il fut une chaleur insupportable... Jamais de tout l'été
il n'avait fait aussi chaud. Impossible de rester sous le
toit brûlant des cabanes rituelles ! Et le Midrash de
raconter que, fous de rage, les constructeurs ruèrent dans
les parois des soucot pour s'en retourner dans leurs
maisons en dur. Fin de l'épisode.

Ce texte, qui figure dans les premières pages du traité
talmudique Avoda Zara, veut sans doute reprocher aux
nations de proclamer trop vite... la mort de Dieu.
Les constructeurs ne comprenaient pas qu'on puisse leur
demander d'obéir à un ordre impossible à observer.
C'est donc, disaient-ils, que cet ordre n'existe pas.
Ou que le Donneur d'ordres est mort.

L'Histoire d'Israël, elle, commence avec Abraham à qui Dieu
annonce la naissance d'un fils, chargé d'une mission
essentielle et qu'Il demande de... mettre à mort.
Abraham ne comprenait pas. Il aurait pu, d'ailleurs, c'est
également un Midrash qui le suggère, refuser le sacrifice
en expliquant pourquoi il ne fallait pas obéir !
Mais il n'a pas, et jamais n'aurait proclamé la mort de Dieu.
Retour à la souca : Quand le soleil ou la pluie sont
excessives, rien n'oblige le fidèle à s'entêter outre
mesure pour accomplir la mitsva. Il regrette l'état
climatique des choses, rentre dans son appartement, fait
kidouch, et se dit que demain il fera moins chaud.
Ou plus sec. Et qu'alors il pourra obéir à la Tora.

La leçon figure dans le Choul'han Aroukh,
le code des lois rabbiniques. Quant à l'histoire des cabanes
abattues, elle n'a pas pour unique objet d'indiquer quel
doit être a contrario le comportement d'Israël. Les Sages
ont inventé cette fable parce que la conversion des nations
au culte du Dieu unique, la conversion de demain ! passe
par la fête de Soucot. Il nous plaît d'imaginer qu'elle
puisse dessiner une solution pour Jérusalem sur la terre
des nations... unies.

Soucot est l'une des trois fêtes bibliques de pèlerinage.
Sa parenté avec Pessah est évidente. Les deux solennités
durent une semaine et l'une et l'autre doivent rappeler
l'intervention de Dieu en faveur des Hébreux avant leur
installation sur la terre promise. Cependant Pessah est
une fête intime, réservée à Israël. L'agneau pascal,
mitsva essentielle du séder à l'époque du Temple,
ne pouvait être goûté par une personne étrangère au judaïsme.
Aucun autre Commandement n'a pareil statut. Soucot,
au contraire, est une fête universelle. Les soixante-dix
taureaux présentés sur l'autel pendant la fête avaient pour
objet d'obtenir le pardon en faveur des soixante-dix nations,
chiffre conventionnel pour désigner l'humanité dans sa
diversité. Le prophète Zacharie qui a assisté, lui, à la
reconstruction du premier Temple, fait un pas de plus.
En dépit des terribles souffrances que les goïm de son
époque ont infligé à Israël. Au dernier chapitre du Livre
qui consigne ses propos, il proclame que les "survivants
de toutes les nations qui auront marché contre Jérusalem,
monteront année après année, se prosterner devant le Roi
L'Éternel Tsevaot et célébrer la fête des Soucot".

Aujourd'hui, dans l'État d'Israël, plusieurs groupes
chrétiens, bannières et pancartes en tête, participent
pendant Soucot, au défilé joyeux qui, à l'appel de la
municipalité, fait le tour des murailles de Jérusalem.
Première étape de la prédication de Zacharie ?
Quoi qu'il en soit, elle exprime bien l'amour porté
à Jérusalem, l'espoir aussi, qu'elle met au c'ur.

Jérusalem souffre d'un trop plein d'amour.
Certaines formes d'un fondamentalisme juif, mais surtout
les revendications de l'islam, sans oublier, bien sûr,
les demandes du Vatican pour un statut spécial des lieux
saints, expriment à leur manière la passion universelle
pour Jérusalem. Faut-il y répondre selon la leçon que
suggère Pessah ou Soucot ? La grande réunion de Soucot
en hommage à Dieu Un qu'annonce Zacharie pourrait inspirer
les hommes chargés de la politique, et surtout, en finir
avec l'image révoltante de la foi faite violence.
Elle pourrait permettre à la foi de féconder l'espérance.

Jacquot Grunewald
est l'auteur du livre Le bonheur de vivre à Jérusalem
Membre Juif.org





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