Blog : Frum Music

Le Rav Moché Ben Tov est loin d'avoir été oublié. Après les milliers de personnes qui l'ont accompagné à sa dernière demeure, c'est par dizaines que l'on va se recueillir au quotidien dans ses bureaux à Jérusalem, à Paris, à New York' ainsi que sur sa tombe au Har Haménou'hot dans la capitale. Aujourd'hui, ce sont les grands rabbins qui vont honorer sa mémoire à la grande manifestation organisée à Paris autour d'une soirée conférence suivie d'un buffet dinatoire aux Salons Hoche à Paris le 26 janvier 2011 à 20h00. Y prendront la parole, entre autre le Rishon Le Tsion, le Grand Rabbin d'Israël, le Grand Rabbin de Paris Rav David Messas' Appelé « le voyant des mézouzot », le Rav Moché Ben Tov a trouvé sa place dans le c'ur et la mémoire de milliers de personnes qui sont venus le consulter et se faire aider par ses soins. Grâce à son don de détecter les désordres survenus dans la vie de quiconque, à travers les changements, ou altérations des lettres de la mézouza soumise à sa lecture, le Rav percevait la nature du déséquilibre et y remédiait aussitôt en donnant des prescriptions spécifiques ou tikoun et en recommandant l'adoption d'une attitude plus en rapport à la Tora dans le domaine concerné. C'est ainsi que ses succès ne comptaient plus dans les domaines les plus divers : médicales, juridiques, économiques, politiques, professionnels' Né au Maroc en 1930, le Rav Ben Tov s'installe en Israël dès l'âge de 18 ans poussé par son amour illimité pour la terre de ses ancêtres. C'est cet amour qu'allait d'ailleurs souligner le premier ministre Benjamin Netanyahou dans l'une de ses allocutions : Mon ami, mon maitre, et vénéré Rav Ben Tov, leader spirituel, aimant Israël, aimant la Torah d'Israël, aimant le peuple d'Israël, aimant la terre d'Israël. Des liens se sont crées entre moi-même et le Rav Ben Tov. Il arrive parfois qu'un homme connaisse un autre pendant de longues années sans que ne se crée entre eux la moindre relation. Ici, en une seule rencontre les barrières ne sont pas tombées tout simplement parce qu'elles ne se sont jamais élevées, les yeux dans les yeux et le c'ur était à l'unisson et depuis nous sommes liés l'un à l'autreInstallé à Beer Shéva le Rav Moché Ben Tov allait avoir 10 garçons qui allaient porter le nom des tribus d'Israël, destinés par le Rav à prendre part comme les enfants de Jacob à la transmission et à la consolidation du patrimoine juif. Ce qu'ils firent jusqu'à ce jour sans compromis et comme l'attestent et les bénissent les grands rabbins tels que l'ancien grand rabbin d'Israel, le Rav Mordekhaï Elyahou : Que s'accomplisse en toi la parole qui a été donnée à Avraham, à toi, à ta descendance avec toi, à toi et à tes garçons qui continuent dans ta voie, qui t'aident et qui t'assistent, que la bénédiction d'Hachem repose sur vous. Le Rav lui-même portait le nom de Rabbi David ouMoshé, le juste (tsadik) réputé, talmudiste et kabbaliste de grand renom. De son vivant des milliers ont sollicité son aide et après sa mort sa tombe est devenue un haut lieu de pèlerinage. Rabbi David ouMoché s'est révélé en songe à la mère du futur Rav Ben Tov lui annonçant que son fils était prédestiné et qu'elle devra le prénommer Moché tout comme lui. Comme ce dernier qui a sacrifié jusqu'à sa vie pour son peuple, il y a 800 ans, le Rav Ben Tov n'épargna aucun effort pour soulager ses frères là où ils se trouvent.
A Beer Shéva où il s'installe, c'est à son activité d'aide à travers les mézouzot qu'il s'adonne alors qu'il aurait pu se consacrer pleinement à la bijouterie qu'il avait ouvert. Mais impulsé, par les rabbins tels que Baba Salé, le Rav Wozner de Bnei-Brak, le Rabbi de Loubavitch, qui voyaient en son don une aide inégalée pour ses frères en difficulté, et encouragé par les résultats et la reconnaissance qu'il avait en retour de la part de ceux qui le consultaient, il donna libre cours à ses tendances naturelles d'aide à autrui. Dès lors son combat ne s'arrêtait pas à ses bureaux, ni à ses appartements, mais à travers le pays d'Israël qu'il sillonnait d'un bout à l'autre, ainsi qu'à l'étranger, aux Etats Unis, au Canada, en Angleterre, en France, ? sollicité par un très large public en quête d'apaisement de ses souffrances. Résumant son dévouement et son combat d'aide au peuple juif le Rav Morde'haï Elyahou zatsal dira à son propos : Je souhaite dire au Rav Ben Tov : Avraham Avinou a été le premier qui a introduit la croyance en D.ieu, le premier qui a diffusé D.ieu, que Son nom soit béni et agrandi. Le premier juif que je connaisse qui se bat, travaille, se donne de la peine lui et ses fils -que D.ieu les protège, Amen, ainsi soit-il, - qui travaillent si durement, se donnent de la peine, se fatiguent à diffuser les paroles de sainteté, le premier qui est allé et est passé d'endroit en endroit, c'est le Rav Moché Ben Tov.En France où une grande manifestation en hommage à sa mémoire et à son activité est donnée le. 26 janvier , il a su, à un tournant de l'histoire du judaïsme français marqué par la fin de la guerre et l'arrivée des juifs d'Afrique du nord, être à l'écoute des juifs de France en les aidants à faire face aux mariage mixtes, aux dégâts causés par l'assimilation dans les foyers, en faisant pour cela une grande place à la pureté et à l'harmonie de la famille juive. C'est dans ce sens,qu'il a participé à la construction de nombreux mikvaot, à la traduction en français et à la diffusion de livres dans ce domaine, à la formation de monitrices expérimentées pour l'encadrement des couples.
Les institutions Dor vaDor qu'il a fondé sur le nom de Rabbi David OuMoché, saint vénéré du Maroc, poursuivent sans relâche conformément à la volonté du Rav ses activités. Ils assurent la diffusion de l'enseignement de la pureté et l'harmonie familiale aux quatre coins d'Israël et à l'étranger. C'est ainsi que le signalera le Rav MordékhaÏ Eliahou : Toute atteinte à la sainteté d'Israël, à la pureté d'Israël doit être corrigée et qui s'est attelé à cette tâche ? le Rav Moché Ben Tov, toutes ces pensées, tous ces soucis, ont traits à la pureté du peuple d'Israël . Ils prennent par ailleurs en charge les non voyants dans des maisons d'études (collelim) ouvertes à leur intention, les nécessiteux'
Le Rav Ben Tov n'a pas disparu. A Jérusalem, comme à l'étranger son action aussi bien spirituelle que matérielle se poursuit sans répit à partir de ses 10 fils qui en portant le nom des tributs et en suivant l'exemple et les dernières volontés de leur père, se veulent dignes de la vocation qu'a voulu leur insuffler le Rav dès le jour de leur nomination.Source: Hamodia