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Blog : Carand

ACCUSATION DE MEURTRE AUX HEURES DE GRANDE ECOUTE.

ACCUSATION DE MEUTRE AUX HEURES DE GRANDE ECOUTE

Accusations de meurtre aux heures de grande écoute,
Caroline Glick
Par webmaster, mardi 9 octobre 2007 à 02:27

Article original anglais, sur le site du Jerusalem Post
Traduction française : Menahem Macina
pour debriefing.org du 27/10/2006

Sur Le BLOG de: www. TERREDISRAEL.com

«Dans cet excellent article du Jerusalem Post datant d'Oct 2006,
Caroline Glick pose la question la plus surprenante de
l'affaire Al-Dura :
pourquoi le silence du gouvernement israélien ?

Au-delà de ses réponses très pertinentes (et de l'explication
sociologique fournie par Luc Rosenzweig dans son
compte-rendu du procès Karsenty -
à savoir que l'affaire al-Dura incarne le combat des individus
contre l'institution) -,
il y a une autre réponse, encore plus inquiétante,
que C. Glick
ne fait qu'effleurer : c'est que, depuis septembre 2000,
les dirigeants d'Israël, depuis Barak jusqu'à Sharon et Olmert,
sont plus proches, par leur conception du monde, par leur
vision mensongère du Proche-Orient et par leur absence de
valeurs morales, des dirigeants français et de leur porte-parole,
Charles Enderlin, que des simples Juifs qui sont aujourd'hui
accusés devant le tribunal français. » (Pierre Lurçat).

Jeudi dernier (ndt, 19 octobre 2006), un tribunal français a
déclaré Philippe Karsenty coupable d'avoir diffamé la chaîne de
Télévision France 2 et Charles Enderlin, le chef de son bureau
à Jérusalem. Karsenty, qui dirige un site Web de veille
médiatique du nom de Media Ratings, a appelé au licenciement
d'Enderlin et d'Arlette Chabot, pour leur reportage télévisé du
30 septembre 2000 affirmant que les soldats de l'armée
israélienne avaient tué, ce jour-là, un garçon de 12 ans, du
nom de Mohammed al-Dura, au carrefour de Netsarim, à Gaza.

Leur procès contre Karsenty était le premier des trois procès
intentés par Enderlin et France 2 contre des Juifs français
qui les accusaient, de plusieurs manières, d'avoir fabriqué une
fausse accusation de meurtre contre Israël, en déformant
intentionnellement les événements de ce jour-là au carrefour
de Netsarim. Le second procès, à l'encontre de Pierre Lurçat,
doit avoir lieu cette semaine (ndt, il a eu lieu le 24 octobre).
Lurçat avait organisé une grande manifestation contre
France 2, le 2 octobre 2002, après la projection d'un
documentaire allemand d'Esther Schapira, intitulé "Trois balles
et un enfant mort : Qui a tué Mohammed al-Dura ?
" Le film de Schapira conclut que les balles de Tsahal n'ont
pas pu tuer l'enfant.

Le 30 septembre 2000 était la troisième journée du djihad
palestinien. Ce jour-là, une position de l'armée israélienne,
au carrefour de Netsarim, était attaquée par les forces de
sécurité de l'Autorité Palestinienne (AP). Un échange prolongé
de tirs avait suivi. Cet après-midi-là, le caméraman de
France 2, Talal Abu Rahma présente une séquence filmée
montrant un homme et un enfant qui s'abritaient derrière un fût,
dans le carrefour. On sut plus tard qu'il s'agissait de
Jamal al-Dura et de son fils de 12 ans, Mohammed.
Enderlin, qui n'était pas présent sur les lieux, prit les 27
minutes de rushes et en fit un film de 50 secondes, dans lequel
il accusait l'armée israélienne d'avoir tiré sur le garçon et de
l'avoir tué. Le film d'Enderlin ne montre pas la mort de l'enfant.
Il n'y a pas de taches de sang là où l'enfant et son père étaient
recroquevillés. Aucune ambulance n'est venue les évacuer.
Le corps de Mohammed n'a pas été autopsié.

France 2 distribua son film gratuitement à quiconque le voulait,
mais pas la totalité des 27 minutes filmées par Abu Rahma.
Le film fut projeté, à plusieurs reprises, dans le monde entier
et particulièrement sur les chaînes arabes de télévision.
Les résultats de cette séquence furent meurtriers.
Le 12 octobre, deux réservistes de l'armée israélienne,
Yosef Avrahami et Vadim Novesche, furent lynchés par la
populace, dans un poste de police de l' AP, à Ramallah.
La foule invoqua la mort d'al-Dura pour justifier sa barbarie.
La commission Orr, qui enquêta sur les violentes émeutes
d'Arabes israéliens en octobre 2000, déclara, dans son
rapport final, que "l'image de Mohammed al-Dura, qui était
diffusée par les médias, fut l'une des causes qui fit descendre
les gens dans les rues du secteur arabe, le 1 er octobre 2000."

D'innombrables terroristes-suicide et d'autres terroristes ont
évoqué al-Dura pour justifier leurs crimes. Durant les six
dernières années, la télévision de l'AP a diffusé sans
interruption un film montrant al-Dura au ciel, encourageant
d'autres enfants palestiniens à devenir eux-mêmes martyrs et à
le rejoindre au paradis. Les Palestiniens ne sont pas les
seuls à avoir utilisé al-Dura comme un instrument de
recrutement terroriste. Il est en vedette dans les vidéos
de recrutement d'al-Qaïda et sur les affiches du Hezbollah.
Les meurtriers de Daniel Pearl ont parsemé d'images du film
de France 2 leur vidéo de la décapitation de Daniel Pearl.
Dans toute l'Europe, et particulièrement en France,
des musulmans ont utilisé le nom de al-Dura comme un signal
de ralliement lors de leurs attentats contre des Juifs ?
attentats qui se sont déclenchés peu de temps après la
diffusion du film.

Tout d'abord, Israël reconnut sa responsabilité dans la mort
de al-Dura, sans procéder à une enquête. Toutefois, dans les
semaines qui suivirent l'événement, les ingénieurs
Nahum Shahaf et Yosef Doriel ont mené des investigations
pour le compte du Commandement-sud de l'armée israélienne.

Chacun de leur côté, les deux hommes prouvèrent
mathématiquement et matériellement que, de leur position,
les soldats de Tsahal qui étaient sur le terrain ne
pouvaient pas voir les al-Dura et qu'il était matériellement
impossible que leurs balles aient tué Mohammed. Ensuite,
sur la base des résultats de leurs recherches,
le Major-général Yom Tov Samia tint une conférence de presse,
fin novembre (2000), au cours de laquelle il déclara que
la probabilité que Tsahal ait tué al-Dura était faible.

Mais Samia fut le seul officier de haut rang a émettre un
doute sur la véracité du film. Le chef d'état-major de
l'époque, Shaul Mofaz, désavoua l'enquête de Samia.
Le Premier ministre, Ehoud Barak, ne contesta jamais la
véracité de l'accusation meurtrière d'Enderlin contre
l'armée israélienne.

A cours des années écoulées, des enquêteurs privés et des
organes de presse ont pris sur eux d'enquêter sur ce qui
s'était passé ce jour-là. Les résultats de leurs recherches
ont au moins montré que la probabilité que Tsahal ait tué
al-Dura était infime, et qu'il était plus probable soit
que l'événement ait été mis en scène, soit qu'il ait été
présenté de manière à mener à la conclusion qu'al-Dura avait
été tué par Israël. Les rares personnes qui ont été
autorisées à visionner le film en son entier ont affirmé
qu'il était impossible de conclure que Mohammed avait été
tué, car il lève la tête et prend appui sur un coude pour
se soulever, après avoir été apparemment touché par les balles.

Des organes de presse aussi respectés que le Wall Street
Journal , CBS News, Atlantic Monthly et Commentary magazine ,
ont publié des enquêtes détaillées qui concluent toutes que
la séquence a été soit mise en scène, soit tout simplement
agencée pour montrer quelque chose qui ne s'est pas produit.

Pourtant, alors que des personnes privées consacraient leur
temps et leur énergie à prouver que France 2 avait
intentionnellement diffusé à l'encontre d'Israël une calomnie
meurtrière qui avait causé la mort et des blessures à des
Israéliens et à des Juifs partout dans le monde et déshonoré
l'armée israélienne, les responsables officiels israéliens
ont gardé le silence.

Le ministre des Affaires étrangères n'a jamais demandé
à France 2 de montrer à ses fonctionnaires l'intégralité du
film de 27 minutes. Ni Tsahal, ni les ministres des Affaires
étrangères et de la Justice n'ont défendu l'armée israélienne
ni remis en question la véracité du film d'Enderlin. A une
date aussi récente que le 23 juin 2006, la porte-parole de
Tsahal, le général de brigade Miri Regev a déclaré au Haaretz :
« Je ne puis décider si Tsahal est, ou n'est pas responsable
de la mort de al-Dura ».

Dans le système judiciaire français, l'intérêt du peuple est
représenté par un rapporteur le ministère public, ou
l'avocat général - Note du traducteur qui recommande les
verdicts aux juges. Il est rare que les juges ne tiennent
pas compte des recommandations du procureur.
Au cours du procès, Karsenty et ses témoins ont produit une
série de preuves qui jetaient le doute sur la crédibilité
du film de France 2.

Pour sa part, France 2 n'a pas envoyé de représentants au
procès. Son avocate n'a remis en question aucune des preuves
soumises par Karsenty, ni n'a procédé au contre-
interrogatoire de ses témoins. Elle-même n'a pas cité de
témoins. Elle s'est contentée de produire une lettre du
Président Jacques Chirac en soutien à France 2.
Le ministère public a recommandé la relaxe.

Dans leur jugement, la semaine dernière, les juges ont argué
que les allégations de Karsenty à l'encontre d'Enderlin ne
pouvaient pas être crédibles puisque « aucune autorité
israélienne, ni l'armée, pourtant la plus gravement mise en
cause, ni le ministère de la justice n'avaient accordé le
moindre crédit à ces allégations » concernant le caractère
mensonger du film.

Au long des années écoulées, les responsables israéliens ont
justifié leur silence en disant que c'était aller à l'échec
que de rouvrir l'affaire al-Dura. Nous serons accusés de
rejeter la culpabilité sur la victime, ont-ils affirmé.

Ce propos est à la fois lâche et irresponsable.
Comme le montre le verdict français, sans une protestation
israélienne, les protestations de personnes privées,
si fondées qu'elles soient, tombent dans le vide.
Quand Israël refuse de se défendre contre des accusations
calomnieuses de meurtre, il donne une licence tacite de
perpétrer des attentats contre Israël et le peuple juif
dans le monde, au nom de ces calomnies.

En 2000, Barak essayait désespérément de conclure un accord
de paix avec Yasser Arafat. La dernière chose qu'il était
prêt à admettre était qu'Arafat répandait des calomnies
meurtrières contre Israël. Aussi garda-t-il le silence.
C'est impardonnable mais compréhensible.

Le silence prolongé d'Israël est le signe que la classe
dirigeante israélienne n'a pas compris ce que la guerre des
images requiert d'elle. Le film sur al-Dura, comme le
massacre imaginaire d'enfants libanais à Kfar Kana, au Liban,
cet été, montrent que la victoire ou la défaite dans les
guerres se décident, aujourd'hui, en grande partie, à la
télévision. Pour gagner, Israël doit passer à l'offensive et
attaquer les images mensongères et déformées qui sont
utilisées pour justifier le meurtre d'Israéliens et de Juifs
partout dans le monde.

Quand Karsenty a entendu le verdict du tribunal,
la semaine dernière, il a dit : « Si ce jugement est confirmé,
les Juifs devront se poser des questions sur leur avenir en
France. La justice couvre les mensonges antisémites d'une
chaîne publique. C'est un signal fort, c'est très grave. »

On peut ajouter à cela que si le gouvernement israélien
continue de garder le silence, alors que la bonne réputation
de Tsahal, d'Israël et du peuple juif est traînée dans la
boue par des images de télévision qui dénaturent les faits
et qui sont diffusées par des groupes de presse étrangères ;
si le gouvernement d'Israël ne fait rien pour défendre
ceux qui sont persécutés parce qu'ils combattent ces
déformations, alors, les Juifs devront se demander comment
- diable ! ? ils sont censés se défendre, si ce n'est en
gagnant cette guerre contre ceux qui veulent leur destruction.

Caroline Glick © The Jerusalem Post - 27/10/2006

Jerusalem Post/Debriefing.org

Nota 1 :
La 11eme chambre de la Cour d'appel de Paris a ordonné
le 19 septembre à la chaîne de télévision France 2 de
produire devant le tribunal les 25 minutes du matériau brut
contenu dans la vidéo originale de l'incident, filmé
le 30 septembre 2000, au carrefour de Netsarim, dans la
bande de Gaza, et au cours duquel un enfant palestinien,
Muhammad al-Dura, semble avoir été atteint par balles
et tué dans un échange de tirs entre des soldats israéliens
et des Palestiniens (Jerusalem Post)
la suite

http://www.terredisrael.com/dotclear/index.php'2007/09/29/393-al-dura-la-verite-a-portee-de-diffusion-par-patrick-van-straaten-pour-primo

Nota 2 :
Jean Marc MORANDINI réagit à la décision du Tribunal :

Le directeur du bureau de presse gouvernemental israélien
a relancé mardi la polémique sur les images de la mort
d'un enfant palestinien dans les bras de son père en
l'an 2000 en reprenant à son compte des accusations de
trucage à l'encontre de France 2.
la suite

http://www.terredisrael.com/dotclear/index.php'2007/10/03/399-polemique-relancee-a-propos-d-un-reportage-de-france-2-poste-par-morandini-a-06h46-les-news-tele
Membre Juif.org





Dernière mise à jour, il y a 4 minutes