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Blog : Carnets d'actualitéRETOUR A MARINE LE PEN
LE POINT DE VUE DE JEAN DANIEL Je vais faire une confidence aux lecteurs de ce blog. Dans les discussions avec mes plus proches amis je n'ai jamais été très à l'aise sur les questions de l'identité nationale, de l'immigration et de l'intégration des immigrés. Les xénophobes, les racistes, les fanatiques et les sectaires ont tellement empoisonné le débat que, spontanément il est facile d'être d'accord entre nous pour nous opposer à eux-et farouchement !-.Il reste que certains problèmes demeurent entiers une fois qu'on les a dépoussiéré de la vermine de l'exploitation. Par exemple, je ne suis nullement nationaliste, et encore moins souverainiste. Mais je crois à la nation. Je crois à la fois à l'irréductibilité de ce concept et à la légitimité de l'appartenance nationale. Cela implique que je suis supposé savoir ce qui définit cette nation, et en l'occurrence la mienne. Autrement dit la question de l'identité française ne me parait nullement suspecte si on l'aborde avec un esprit libre et nullement embrumé par des préoccupations de domination, de protection ou de chauvinisme. Si ce point est acquis aux yeux de ceux qui me lisent ici, alors je poursuis en affirmant que l'identité nationale française me parait être constitué à la fois de souvenirs et de projets, de traditions et de révolutions, bref , cette identité ne peut se passer de l'histoire, mais elle se projette aussi dans un présent vécu et dans une ambition d'avenir. Une fois cela dit, je poursuis encore, on sait mieux à quelle nation on a affaire lorsqu'on veut y demeurer où la rejoindre. C'est vrai d'autre part, que ; l'un des éléments de l'identité nationale, pour la France sinon pour d'autres pays, c'est la langue. Il me semble que le désir de devenir français devrait naturellement s'accompagner d'in besoin de communiquer avec les autres français dans leur langue .Je ne vois pas ce que cette exigence peut avoir d'outrancier : elle est formulée de la manière la plus évidente par toutes les nations d'accueil. Qu'est-ce qui peut s'opposer à une telle exigence ? Le seul fait, simplement que les immigrés qui sont venus en France en dernier recours croient pouvoir se passer de la connaissance de la langue comme de l'histoire du pays d'accueil parce qu'ils viennent les leurs dans un pays qui reste pour eux étranger. Sans doute le regroupement familial, c'est-à-dire la possibilité pour un immigré de faire venir sa famille au lieu de la rejoindre ,permet-il de transporter les traditions d'origine ainsi que la langue en vivant en France sans être obligé de se sentir expatrié. C'est ainsi que se constituent des communautés et que la perspective d'un communautarisme ne peut plus être exclu. Faisons un bilan qui va choquer plus d'un lecteur de gauche et proches de nos principes : L'intégration n'est plus automatique depuis qu'ont disparu les mécanismes intégrateurs, c'est-à-dire, l'armée du temps de la conscription obligatoire, de l'école laïque et républicaine ainsi que les encadrements par les syndicats ou même par l'église. Mais alors voilà un immigré livré à lui-même. Il a des enfants qui disposent du droit du sol, lesquels vont être éduqué dans le milieu familial reconstitué. Alors les risques de ne pas s'intégrer dans la communauté nationale deviennent très grands. L'identité nationale s'en trouve modifiée, on peut dire que par certains côtés, elle s'enrichit, mais on ne pourrait le dire que si la communication ne rencontrait aucun obstacle. Allons plus loin pour terminer. Je ne vois pas pourquoi Giscard, lorsqu'il était président aurait eu le droit de parler « d'invasion », Michel Rocard aurait pu évoquer « l'impossibilité d'accueillir toute la misère du monde », pourquoi Mitterrand aurait pu évoquer « un seuil de tolérance » , et pourquoi nous ne pourrions pas comprendre que n'importe quel citoyen vivant dans certaines situations( à l'école ou dans les banlieues) ne pourrait pas éprouver le même sentiment . On va dire alors, qu'avec ces propos, je justifie Marine Le Pen. C'est là, le grand malentendu. La fille de Jean Marie Le Pen qui a été antisémite, islamophobe, et d'un chauvinisme agressif s'est délivré de certains oripeaux dont elle a gardé l'essentiel de la démarche lepéniste, à savoir, le refus de l'étranger, le refus de l'accueillir, le refus de l'intégrer, de l'aider à s'insérer dans l'histoire de la communauté française. Ce sont ces refus racistes qui doivent motivera nos combats, mais ils ne doivent pas nous empêcher de comprendre les réactions de distance et de protection que suscitent la constitution de communautés fermées et s'affirmant étrangères à la conception de la langue ou de la religion.
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