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Blog : Ma nouvelle vie en Israel

Chair Sauvage

un livre que je n'ai malheureusement pas lu, mais je pense me le commander:

Yehoshua Kenaz décrit la solitude, la folie d'une humanité atteinte d'un mal de vivre existentiel.

Même s'il est moins connu qu'un Amos Oz ou qu'un David Grossman, Yehoshua Kenaz est l'un des piliers des lettres israéliennes. Né en 1937, il s'est expatrié de son pays pour faire ses études à Paris, avant de publier ses premiers textes au début des années 1960. Traducteur de Simenon et de Stendhal, il s'est imposé avec le remarquable Infiltration, un roman qui est devenu un classique du côté de Jérusalem parce que c'est une histoire de guerre à laquelle s'est identifiée toute une génération frappée en plein coeur par la violence. Et dans ses autres romans, Kenaz s'est fait le chroniqueur minutieux d'Israël, une terre qu'il réduit parfois à la dimension d'un simple immeuble, pour l'observer de plus près - c'est, par exemple, le cas de La grande femme des rêves ou de Retour des amours perdues.

Avec Chair sauvage, Kenaz se frotte pour la première fois à la nouvelle. En voici neuf, situées pour la plupart à Tel-Aviv, la ville où se télescopent cultures et classes sociales. Des contrastes qui servent de prismes à ces récits où se mêlent toutes sortes de registres souvent opposés : le fantastique et la banalité, la peinture de la vie la plus quotidienne et, derrière les façades, l'irruption de l'insolite, du grotesque ou du tragique.

Dans la nouvelle qui donne son titre au recueil, Kenaz met en scène une rescapée des camps nazis qui ne s'est jamais remise de ce qu'elle a vécu : ses membres sont couverts de pustules rougeâtres et elle croit qu'elle est contaminée par ce qu'elle appelle une "chair sauvage". A sa folie, Kenaz oppose l'indifférence d'une famille qui piétine allègrement le passé, en se noyant dans les mondanités. Les autres récits sont également des histoires de contamination - affective, cette fois - à cause de la solitude, du désamour, de l'égoïsme : c'est une humanité déformée par le mal de vivre que dépeint l'auteur de Paysage aux trois arbres, avec des personnages qui se réveillent un matin en constatant que leur bouche est mystérieusement tordue, comme s'ils étaient devenus des monstres. "Nous savons des choses insignifiantes, mais rien de ce qui est essentiel, rien des secrets qui risquent de peser sur nos vies", dit Kenaz. Ce sont ces secrets-là qu'il débusque dans ce livre inquiétant, parfois démoniaque, sans doute le plus noir qu'il ait écrit.

lu sur http://www.lexpress.fr/culture/livre/neuf-nouvelles-de-tel-aviv_954252.html'xtor=x

 

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Dernière mise à jour, il y a 27 minutes