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Blog : La Chaîne d'UnionL'espoir éphémère d'un changement promis ?
Droits de reproduction et de diffusion réservés à la Chaine d'Union de Pierre BouskilaCopyright © 2002-2007 Metula News AgencySous le N° : EECP1781712057IT L’espoir éphémère d’un changement promis ? Par Stéphane Juffa © Metula News Agency Le dernier personnage de la République à porter cet espoir se nomme Hubert Védrine
Ce n’est pas une rumeur, puisque cela a été confirmé par l’ex-directeur de campagne de Nicolas Sarkozy : le nouveau président a effectivement proposé les Affaires Etrangères à Hubert Védrine. D’après les proches du président, on attendrait désormais plus que la réponse de l’intéressé. Disons le clairement, et pas pour nous dédommager de ce que nous allons écrire, le président élu possède le droit complet et absolu de choisir ses ministres comme il l’entend. Les analystes que nous sommes ne sauraient contester ce droit, Sarkozy dût-il nommer Ahmadinejad aux Armées.
De plus, nous pensons que l’ouverture en direction du centre et des sociaux-démocrates serait politiquement favorable à la France. Nous n’aurions pas bondi de nos sièges, loin s’en faut, si François Bayrou s’était vu proposer Matignon et DSK les Finances.
Mais Sarkozy a promis aux Français une rupture avec le passé ; les domaines où le sarkozysme doit établir sa différence sont l’Economie et les Affaires Etrangères, c’est du moins ce qu’impliquent ses engagements. Or il n’est pas possible de vouloir changer de cap tout en gardant les mêmes capitaines. Védrine, c’est pire. Ce n’est pas la démocratie sociale, qu’appellent de leurs vœux des millions de Français clairvoyants, Védrine c’est l’expression de l’orthodoxie mitterrandienne la plus arrogante, dangereuse et ringarde.
Hubert Védrine, non content d’incarner l’exception française en matière de relations internationales, celle qui prenait automatiquement le contre-pied de l’Amérique et d’Israël dans toutes les instances internationales et que Sarkozy a promis de corriger, en fut, d’abord, l’un des maçons principaux.
J’ai bien entendu que l’élu s’oppose à la "repentance" mais jusqu’à quelle limite ? Car il y a obligatoirement une limite à la non-repentance : personne ne songerait à rouvrir le port de Bordeaux au trafic des esclaves noirs et personne ne s’aventurerait à justifier la collaboration avec le IIIème Reich durant la Seconde Guerre Mondiale. Là où s’arrête la repentance commence la conscience. Hors la conscience, on n’a pas d’âme, on est irresponsable.
Conclusion qui nous mène directement au dossier Rwanda : non seulement le préposé mitterrandien au Quai d’Orsay nie-t-il la participation de la France à l’ethnocide des Tutsis en 1994, non seulement est-il un négationniste de l’historicité de ce massacre, soutenant la thèse, infamante pour la France, du "double génocide" [Voir l’article de Thierry Oberlé pour Le Figaro du 18 mars 2006], de plus, en 1994, Védrine était Secrétaire d’Etat de la Présidence de la République. Il a donc activement participé à l’équipe qui, dans le premier cercle de François Mitterrand, a encouragé, soutenu, armé et encadré les génocidaires hutus. Et envoyé l’armée de la république française participer physiquement au génocide des Tutsis, en commettant nombre de crimes de guerre !
Védrine appelle le livre de Pierre Péan Noires fureurs, blancs menteurs [Mille et Une Nuits, 2005], (qui vaut à son auteur une plainte pénale), l'enquête, non réfutée, de Pierre Péan [1]. Seraient ainsi non réfutés ces caractères ataviques funestes que Péan référencie pour les Tutsis, justifiant implicitement qu’on en massacre un million : "dès leur plus tendre enfance, les jeunes Tutsis étaient initiés à la réserve, au mensonge, à la violence et à la médisance", ou encore "les Tutsis acceptent facilement de faire des faux témoignages (…) par lucre et/ou pour accabler un étranger ou un ennemi de leur groupe", et "Cette formation au mensonge a été observée par les premiers Européens qui ont eu un contact prolongé avec les Tutsis (…). Mais elle favorise aussi la duplicité et c’est ce qui fait de cette race l’une des plus menteuses qui soit sous le soleil".
Le fait d’attribuer à une ethnie des attributs héréditaires caractéristiques est pourtant un fondamental du racisme. Mais pour Hubert Védrine, les caractères ataviques néfastes de certains peuples semblent trouver leur place parmi les évidences. Il le prouve, en 2005, alors que la justice française avait condamné Edgar Morin pour un crime de diffamation raciste, cette fois contre les Juifs, en s’empressant d’ajouter son nom à une pétition qui s’opposait à ladite condamnation. Morin avait été condamné pour avoir, entre autres, osé écrire dans Le Monde : "On a peine à imaginer qu’une nation (…) soit capable de se transformer en deux générations en peuple dominateur et sûr de lui et (…) en peuple méprisant ayant satisfaction à humilier.".
Les lecteurs de la Ména n’oublient pas non plus que Védrine a été le 1er mur de sécurité du faussaire et fauteur de guerres Charles Enderlin. Qu’il lui arrivait, lorsqu’il se trouvait à Jérusalem, ès qualité de ministre des Affaires Etrangères de Lionel Jospin, de se déplacer dans le véhicule de l’imposteur de France 2, et que Védrine lui a même préfacé un livre.
Face aux Etats-Unis, auxquels Védrine a consacré de nombreux ouvrages sur le thème obsessionnel de l’Hyperpuissance, il est l’un de leurs plus fervents et systématiques adversaires. Face à Israël, il avait convoqué, le 3 avril 2002 à Luxembourg, une conférence des ministres européens des Affaires Etrangères, proposant à ses collègues que l’Europe envoie une force armée d’interposition au Moyen Orient, afin de mettre fin à une opération militaire israélienne [lire]. Aucun ministre européen n’était jamais allé aussi loin dans son hostilité à l’Etat hébreu. Aucun ne l’a égalée depuis.
Certains présidents, sous l’effet de leur triomphe, ont tendance à se prendre pour des surhommes et à oublier les citoyens qui les ont élus. A négliger qu’ils sont tributaires de leurs bulletins pour se maintenir aux affaires lors des scrutins à venir. La nomination de Védrine au Quai d’Orsay, ou à tout autre poste d’ailleurs, matérialiserait, immédiatement après sa victoire, une trahison des valeurs et des changements que Nicolas Sarkozy a prônés durant toute sa campagne. Si les Français avaient voulu la continuation de la Chiraquie, c’est Villepin qui serait à l’Elysée ; et s’ils avaient désiré le retour des cadres de François Mitterrand, ils auraient voté Royal.
De plus, si Védrine retournait au Quai, la Rue arabe ne serait pas murée, elle serait rénovée. D’où la désolidarisation instantanée à prévoir de millions d’électeurs qui souhaitent ardemment un rééquilibrage de la politique menée par la France au Proche-Orient depuis des décennies et une intervention décidée de l’Etat tricolore contre la démonisation quotidienne d’Israël, notamment sur France Télévisions. Une démonisation vecteur d’antisémitisme dans lequel ce service public barbotte lamentablement.
Sarkozy n’est pas un surhomme, Il n’a pas gagné les présidentielles à lui seul, par hasard, sur la base de son "charme irrésistible". Il concrétise l’espoir d’une majorité de Français qui, en dépit du lavage de cerveau incessant qu’ils subissent, ont l’espoir que Sarko tiendra parole, et qu’il replacera la France parmi ses amis, ses alliés naturels. A l’écart de cette pseudo exception française, qui irrite le monde, paravent de toutes les corruptions et d’aucune qualité. Ils espèrent que Sarkozy mènera une politique d’amitié et de confiance réciproque avec les démocraties de la planète, ce qui n’est plus le cas depuis belle lurette. Or le dernier personnage de la République à porter cet espoir se nomme Hubert Védrine.
Ce sont les élections, et elles seules, qui permettent de gouverner, aussi, avant les législatives, il importerait que le nouveau président français procède à une très fine analyse de l’électorat qui l’a porté à l’Elysée et des aspirations qu’il avait en le faisant. Il s’agit d’une urgence, en quelque sorte, puisqu’une bonne analyse éloignerait Hubert Védrine de la Seine, et avec lui, la menace d’avoir à commencer un quinquennat sur une cohabitation. Rien de tel, en effet, qu’une immense erreur d’évaluation "à la Védrine", pour donner du volume au nouveau parti de M. Bayrou.
Note :
[1] (Le Figaro opus cité) : (M. Védrine. Ndlr.) Comment réagissez-vous à l'ouverture d'une information judiciaire par le tribunal de Paris pour complicité de génocide au Rwanda ? Pourquoi ces accusations, maintenant ? Est-ce un contre-feu pour amortir le choc de l'enquête, non réfutée, de Pierre Péan, ou celui des prochaines conclusions du juge Bruguière ? (…) | Membre Juif.org
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