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Blog : Carnets d'actualitéPendant ce temps...
LE POINT DE VUE DE JEAN DANIEL
Loin de la dramatique affaire Strauss-Kahn et fort du nouveau prestige que lui vaut l'élimination de Ben Laden, Barak Obama peut espérer qu'il sera en mesure de remporter son épreuve de force avec Benyamin Netanyahou
1 - Pendant quarante-huit heures, on n'a pas pu dire que la réalité dépassait la fiction mais tout simplement qu'elle l'imitait. C'est comme si le plus dramatique des films de Hitchcock s'était brusquement interrompu après les premières images, contraignant des dizaines de millions de spectateurs à imaginer la suite. Un avion empêché de décoller dix minutes avant l'heure. Des policiers qui montent dans cet avion et invitent un passager à les suivre. On conduit ce fonctionnaire international non pas à son hôtel mais dans un commissariat. On apprend qu'il est arrêté pour agression sexuelle, tentative de viol et séquestration. On annonce qu'il va plaider non-coupable. Et pendant les heures qui suivent, tout le monde répète les mêmes questions, dans les mêmes termes et avec le même saisissement. L'émotion sera encore plus grande quand on apprendra, le lendemain, que la juge du tribunal de New York a décidé le maintien en détention de Dominique Strauss Khan, refusant sa libération sous caution. Mais quand il n'y a pas de réponses, on continue inlassablement de faire des hypothèses. Pour ma part, j'estime qu'il est trop tôt pour ajouter ma contribution à cet immobilisme bavard. Même si, je l'avoue, il m'est arrivé, en regardant le visage de cet homme déchu et déchiré, de déplorer l'exposition médiatique impitoyable qui accompagne le déroulement de la justice américaine. 2 - Le monde ne s'est pas arrêter de tourner pour autant. Des foules arabes, délaissant leur printemps, ont célébré à leur manière le jour anniversaire de l'indépendance d'Israël, c'est-à-dire par un mot hurlé de toute part, celui de « Nakba », « la catastrophe ». Il fallait s'y attendre, et l'on pouvait prévoir que les populations pro-palestiniennes inciteraient leur gouvernement à interrompre toute coopération avec l'Etat d'Israël et, dans le cas de l'Egypte, à obtenir le départ de l'ambassadeur israélien encore présent au Caire. Il y a déjà eu 825 morts en Syrie parfaitement tolérés par la communauté internationale, mais la vingtaine de morts des affrontements qui ont eu lieu dans les territoires palestiniens entre manifestants et policiers israéliens compte apparemment davantage aux yeux des opinions arabes et occidentales. En fait, bien des choses se passent en même temps. Le Fatah et le Hamas se sont mis d'accord pour organiser ensemble des élections, dans le but de fonder un Etat qui soit reconnu par les Nations-unies. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu s'alarme à cette seule idée et les Israéliens ont commencé à mobiliser leurs amis et leurs alliés aux Etats-Unis et dans toutes les diasporas, dans l'attente, bien entendu, du discours que Barak Obama devait prononcer le mardi 17 mai. Les Israéliens et leurs porte-parole les plus véhéments n'ont pas tort de s'inquiéter de la situation dans laquelle ils risquent de se retrouver. Si le Hamas est vainqueur aux élections palestiniennes et n'abandonne pas son objectif radical - une dictature islamiste pour toute la Palestine -, si la Syrie renforce le Hezbollah libanais et menace la stabilité du royaume de Jordanie, Israël peut en effet de se voir entouré confronté sur toutes ses frontières à une hostilité sans cesse radicalisée par les ayatollahs de Téhéran. Les procureurs israéliens affolés - et leurs soutiens inconditionnels à l'extérieur, notamment en France - auraient mieux fait de tenir compte des avertissements lancés depuis longtemps par le quotidien « Haaretz ». Il y avait en effet un partenaire pour les Israéliens : c'était Mahmoud Abbas, président de l'autorité palestinienne. Chacun lui rendait hommage et il avait bien des amis parmi les dirigeants de Jérusalem. Le rêve était que cet homme rempli de sagesse et même partisan de la non-violence pût créer une société qui inspire aux jeunes rebelles de Gaza le désir d'une réunification et en même temps d'une révolution. Mais la façon dont le gouvernement israélien a peu à peu détruit son autorité et transformé, aux yeux de son peuple, sa coopération en trahison est une histoire stupéfiante de cynisme et d'aveuglement. Lorsque Benjamin Netanyahu, à la veille des accords entre les deux organisations palestiniennes, a proclamé : « Mahmoud Abbas a le choix entre la paix avec Israël et la réconciliation avec le Hamas », il disait un énorme mensonge. La vérité, c'est que Abbas n'avait plus le choix qu'entre le déshonneur d'une paix servile avec Israël et le pari, en effet très risqué, d'une démocratie avec le Hamas.
3 - Il y a longtemps que Barack Obama a compris cette évolution désastreuse que lui avait très bien décrite son envoyé spécial George Mitchell qui, de guerre lasse, vient d'annoncer sa démission. Ce que le State Department a considéré, dans une note officieuse, comme une véritable provocation, c'est que chaque fois qu'un diplomate de haut rang s'est rendu en Israël, les autorités soit de Jérusalem soit des territoires proches de Ramallah ont tenu à accorder de nouvelles autorisations de construction de logements et d'annexions de territoires. Mais le président américain n'a pas désarmé pour autant et aujourd'hui, avec le prestige nouveau que lui procure l'élimination de Ben Laden, il peut penser qu'il est en mesure de triompher de son épreuve de force avec Benjamin Netanyahu, dont il avait depuis deux ans perdu la première manche Obama n'a jamais oublié qu'il a inauguré son mandat avec des discours et un plan de paix qui traduisaient un engagement personnel dans le conflit du Proche-Orient. Certains de ses proches affirment qu'il était convaincu d'une victoire et même d'un triomphe, avec le rétablissement d'une véritable paix au Proche-Orient. Et les mêmes estiment qu'il n'a jamais pardonné aux organisations du Likoud américain d'avoir paralysé ses efforts. J.D.
2 commentaires
Le jd jd jd jd y'a que des ennuyeuses idées c'est pas vraiment" J'ai idée" c'est plutôt j'en ai aucune idée mais j'invente mes idées et on a idée que je suis et portes des maunvaises idées jd jd jd
décidément, vous un incorrigible défaitiste. La victoire ne se trouve pas dans l'abandon de ce qui fait l'essence de la motivation des juifs de s'implanter en Israël. la Proposition de Staline des les installer en Azerbaïdjan ou en Ouganda pour d'autres ne pouvait pas prospérer faute d'attachement des juifs à ces territoires. Seule la terre d'Israel a permis le succès des aliot successives et le peuplement de Eretz Israel. Abandonné les territoires qui font sens pour les juifs revient à donner à nos ennemis, car ce sont nos ennemis, et c'est avec eux qu'i faudra faire la paix si paix il doit y avoir un jour, donc cet abandon revient à accepter une solution tchekoslovaque ou munichoise, c'est à dire non seulement le déshonneur mais la guerre aussi et dans des conditions désastreuses.
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