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Blog : Carnets d'actualitéLa gifle
Le Point de vue de Jean Daniel : Netanyahou refuse de comprendre que l'on ne peut fonder le salut d'Israël sur une domination éternelle de « l'entité palestinienne » La résignation s'impose et elle est douloureuse : Barack Obama s'est incliné devant Benjamin Netanyahou. Il vient de céder sur ce qui faisait l'essentiel de son projet politique pour le Proche-Orient. Lorsqu'il est arrivé à la Maison Blanche, c'est au président de l'Autorité Palestinienne qu'il a téléphoné en premier. Au Caire, en 2009, il a annoncé qu'une nouvelle ère allait s'ouvrir dans les relations entre les Etats-Unis et le monde arabe. Il a dit aux Palestiniens que leur cause était l'une des choses les plus importantes à ses yeux, même s'il accompagnait cette déclaration d'une confirmation des liens indissociables des Etats-Unis avec l'Etat d'Israël. Par la suite, il est revenu aux positions qui ont toujours été celles des négociateurs américains et des autres membres du Quartet - Nations Unies, Union européenne et Russie - à savoir qu'il convenait de prendre pour base de discussion les frontières de 1967, mais en consentant de part et d'autre un certain nombre de « modifications mutuellement agréées ». Plusieurs représentants israéliens avaient accepté ce principe qui impliquait la restitution d'une partie des territoires occupés, le gel des constructions dans les colonies de peuplement, ainsi que la partition de Jérusalem. Benjamin Netanyahou n'avait opposé jusqu'ici qu'un refus discret, ferme et respectueux au président américain, et l'on pouvait penser que la capture et l'assassinat de Ben Laden auraient placé Barack Obama dans une nouvelle position de force. Sans doute l'a-t-il cru lui-même. Or Netanyahou vient de réussir un exploit spectaculaire devant les deux chambres réunies en Congrès à Washington : s'exprimant dans un anglais parfait, il a rejeté catégoriquement toutes les propositions d'Obama, ce qui lui a valu d'être ovationné pas moins d'une trentaine de fois au cours de son discours. Jamais la droite israélienne n'avait montré si clairement au monde sa capacité de mobiliser en sa faveur le Congrès américain. Jamais Israël n'avait été en mesure de faire un affront aussi insolent, véritable gifle, au président américain. Le déroulement de la campagne de Netanyahou aux Etats-Unis révèle une remarquable stratégie et une puissance d'organisation stupéfiante. Car les obstacles dont il fallait triompher n'étaient pas négligeables. D'abord, la majorité des juifs américains ont voté pour Obama. Ensuite, le réveil démocratique des peuples arabes a changé sensiblement la donne. Enfin, on laissait entendre à Washington que les Etats-Unis pourraient assouplir leur position au Conseil de Sécurité sur la reconnaissance d'un Etat palestinien si le Hamas acceptait l'existence d'Israël. Or il continue de la refuser, et les Israéliens peuvent donc légitimement récuser une organisation qui contient dans les objectifs de sa charte la destruction de leur Etat. Et les Américains n'ont pas obtenus de leurs nouveaux alliés égyptiens qu'ils persuadent les Frères musulmans du Caire d'influencer le Hamas pour qu'il assouplisse ses positions. On ne voit pas comment des négociations pourraient avoir lieu dans ces conditions .Les Israéliens sont conduits par Netanyahu à penser que tout changement leur serait préjudiciable. Leurs atouts, cependant, jusqu'ici exceptionnels, diminuent. L'Iran, la Turquie et l'Egypte leur sont hostiles. Les Allemands, que leur passé conduisait à manifester une solidarité inconditionnelle avec n'importe quel gouvernement israélien évoluent avec le reste du monde. Le nombre des Palestiniens nés en Israël ne cesse d'augmenter et, avec l'obligation de plus en plus grande de faire appel à des ouvriers immigrés, la perspective redoutée d'un l'apartheid n'est plus invraisemblable. La question désormais posée aux Israéliens et à tous les juifs qui, dans le monde, leur sont fidèles, est de savoir s'il est possible de fonder le salut d'un Etat sur la nécessité d'en occuper indéfiniment un autre. Malgré tous les efforts de Netanyahou, les anciens arguments ne tiennent plus. Il a eu beau évoquer une « entité » palestinienne pour ne pas prononcer le mot Etat, personne n'est plus dupe. En fait, sur le plan international, les Israéliens ne sont plus assurés que du soutien de ceux de leurs alliés américains sur lesquels ils exercent un véritable contrôle. Ils ne peuvent même plus compter sur les Européens dont la seule action positive au Proche Orient a été jusqu'ici de procurer des sommes considérables à l'Autorité Palestinienne - souvent, il est vrai, par le truchement de banques israéliennes. Barack Obama, qui a prouvé qu'il savait rebondir là où c'était le plus difficile - sur la réforme de la sécurité sociale, par exemple -, peut sans doute tenter de railler à sa cause quelques lobbies israéliens hostiles au Likoud. Après tout, 46% des Israéliens consultés ont été d'avis que Netanyahu devait accepter de discuter les propositions d'Obama, et certaines voix, toujours les mêmes et dans le même journal, « Haaretz », se sont élevées pour redouter que les Américains ne finissent par découvrir que la solidarité inconditionnelle avec Israël ne s'insérait plus dans leurs intérêts géostratégiques. Cela dit, nous venons de voir porter un coup d'arrêt brutal à une grande vision politique, celle de Barack Obama, qui débordait de beaucoup et peut-être trop ses intérêts politiques personnels. Rappelons les fondamentaux de cette vision : en finir avec l'arrogance occidentale et l'hostilité systématique à l'égard du monde arabe et de l'Islam, et tenir compte, en les respectant, des pays dits « émergents » comme la Chine, l'Inde, le Brésil. Et surtout, faire en sorte, en continuant de travailler à la conclusion d'une paix au Proche Orient, que l'ambition démocratique des jeunes Arabes révoltés ne soit pas compromise par un islamisme qui exploiterait une fois encore, le conflit israélo-palestinien. J.D.
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ATA MEDABER YOTER MIDAI BULLSHIT
TISHTOCK KVAR
NIMAS Y'A TEMBEL, ATA STAM POTEAH ET A Pé CHELHA VE STAM KOL PAAM OMER OTA DAVAR ANANRNOU LO TOVIM VE RAIIM VE A ARAVIM AH LA YAH ANOU.
JD va refaire ta carriére en IRAN..........
et en français , ça donne quoi ?