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Blog : Identité Juive .comIsrael : renfort des effectifs au sud et deploiement de vedettes lance-missiles en mer RougeTsahal a renforcé ses effectifs au sud d’Israël à la suite d’informations faisant état d’un attentat en préparation par plusieurs groupes terroristes palestiniens dans le Sinaï. Des membres du Djihad islamique et des Comités de résistance populaire se seraient introduits dans la péninsule du Sinaï, via les tunnels à Rafah, et coopéreraient avec les groupes [...] 5 commentaires
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Analyse
samedi, 03 septembre 2011
Par Guy Millière
Les intentions actuelles du Hamas, même si elles ne sont pas énoncées explicitement, apparaissent assez claires. Et l’on peut penser, qu’en procédant ou en laissant procéder à des tirs récurrents en direction d’Israël, depuis les attentats d’Eilat le 18 août dernier, ses chefs misent sur une attaque israélienne.
Celle-ci susciterait aussitôt, pensent-ils, une vague d’indignation internationale, et renforcerait sans doute le vote en faveur de la création unilatérale d’un Etat palestinien à l’ONU, le 20 septembre, en poussant les pays encore hésitants à sauter le pas.
Celle-ci renforcerait, pensent-ils encore, le poids du Hamas auprès de la population arabe palestinienne, en le signalant comme la cible principale de l’ennemi israélien.
Celle-ci, pensent-ils toujours, susciterait aussi la colère de la « rue arabe », ce qui serait un facteur favorable pour la montée vers le pouvoir des Frères musulmans en Egypte, tout en détournant l’attention de la situation en Syrie.
La « rue arabe » ?
Ici un jeune habitant de la gigantesque Cité des morts du Caire
Ils sont 800 000 à vivre dans ce cimetière… (pas vu à la télévision)
Le poids régional de l’Iran s’en trouverait renforcé, le régime syrien serait sauvé, l’Autorité Palestinienne pourrait difficilement faire autrement que manifester sa solidarité, ce qui permettrait au Hamas d’accroître son poids vis-à-vis de celle-ci.
On peut donc déduire, sur ces bases, que les réactions mesurées d’Israël, jusqu’à présent, semblent justifiées.
Il parait clair, cependant, que, si des ripostes mesurées paraissent effectivement justifiées dans l’immédiat, elles devront, tôt ou tard, céder la place à des réactions plus décisives.
C’est, d’abord, une question de principe : il n’est ni tolérable ni admissible que la population du sud d’Israël endure beaucoup plus longtemps un harcèlement, sporadique, mais meurtrier : nulle population n’a à vivre constamment sous la menace de la violence. Israël, comme tout Etat de droit, a l’obligation d’assurer la sécurité de tous ses habitants.
C’est, ensuite, une question de stratégie : Israël a beaucoup perdu, ces dernières années, de son aptitude à dissuader ceux qui l’agressent de frapper. Savoir, qu’en cas d’agression, la riposte de l’Etat hébreu sera lourde et conséquente, fait hésiter celui qui a des intentions délétères. Savoir que la riposte sera légère et non décisive, entretient les hésitations. Israël doit restaurer sa capacité de dissuasion ; ce qui implique une action à même de faire passer à ceux qui agressent Israël le goût et l’envie de recommencer pour de longues années.
C’est, enfin, une question de défense prenant en compte le moyen terme. Israël est confronté à une situation, qui, en matière de sécurité, se détériore. Le Sinaï est une zone de chaos et d’infiltrations djihadistes, qui fait que la frontière avec l’Egypte est à nouveau une frontière dangereuse et risque de l’être de plus en plus.
Gaza n’a quasiment plus de frontière avec l’Egypte, ce qui permet au Hamas de s’approvisionner en armes de plus en plus nombreuses et de plus en plus efficaces. De plus, depuis l’action de renversement du régime libyen, le contenu des arsenaux de Kadhafi trouve aisément le chemin du Sinaï et de Gaza.
Le Hezbollah continue à accumuler des armes et à se préparer à l’affrontement. Le glissement de l’Irak dans la direction d’une soumission à l’Iran est à même, si le régime Assad est sauvé en Syrie, de créer une continuité terrestre allant de Téhéran jusqu’à Beyrouth et aux frontières nord d’Israël.
La marine iranienne manœuvre aujourd’hui dans la mer Rouge.
On peut, pour finir, anticiper des réactions de la population arabe des territoires occupés par l’Autorité Palestinienne à partir du vingt septembre, et l’armée israélienne, d’ailleurs, les anticipe déjà.
Je ne peux savoir ce que décidera le cabinet israélien, mais faire passer au Hamas le message que ses dirigeants deviendront des cibles, au cas où la moindre roquette, le moindre missile se trouve encore tiré en direction d’Israël, devrait constituer un impératif dès aujourd’hui, quand bien même le Dôme de fer a fait la preuve de son efficacité. Et si une roquette ou un missile est encore tiré - pseudo « trêve » ou non -, la menace devrait être mise à exécution au plus tôt. Tous les dirigeants du Hamas doivent être concernés et visés.
Si des tirs continuent, il semblerait judicieux d’envisager une opération plus vaste, visant à éradiquer le Hamas, à détruire toutes les armes et toutes les caches d’armes à Gaza, et à occuper à nouveau le couloir Philadelphie. Je ne doute pas que ces options sont sur la table de l’état-major de Tsahal.
Si un soulèvement a lieu dans les territoires occupés par l’Autorité Palestinienne, non seulement ce soulèvement devra être contenu et réprimé (ce sera le cas), mais l’idée de déclarer les zones de la Judée-Samarie non occupées par l’Autorité Palestinienne comme soumises à la loi israélienne, devrait, selon moi, être mise en application. Cette idée est celle de plusieurs membres du gouvernement israélien, et je ne doute pas qu’ils la réaffirmeront avec vigueur le moment venu.
Il est évident, de surcroît, qu’une déclaration unilatérale d’un Etat palestinien devra être considérée comme la mort officielle des accords d’Oslo, qui, de toute façon, étaient morts dès leur naissance. Je ne doute pas que ce sera dit, le moment venu, par le gouvernement d’Israel.
Le Hezbollah, le cas échéant, et si les décisions que j’évoque sont prises, se risquera-t-il à entrer en guerre ? La réponse me semble être : non, si Israël déclare qu’une intervention du Hezbollah serait considérée comme une déclaration de guerre à Israël par la Syrie, pays protecteur du Hezbollah. La survie du régime Assad est bien trop précieuse pour l’Iran, et celui-ci demandera au Hezbollah de s’abstenir.
L’Egypte, elle-même, le cas échéant, n’entrera pas en guerre : l’armée égyptienne sait que si elle le faisait, les Etats-Unis lui couperaient immédiatement les vivres.
Le Hamas a, présentement, des intentions aisées à déchiffrer. Et ses dirigeants considèrent qu’une attaque israélienne leur serait favorable.
Si le Hamas continue ce jeu sanglant pendant quelque temps, et si l’attaque israélienne, différée de quelques semaines, a néanmoins lieu, les considérations des dirigeants du Hamas pourraient se révéler très fausses.
L’Autorité palestinienne, en déchirant à la face du monde les accords d’Oslo, pourrait elle-même découvrir assez vite qu’elle a pris le risque de trop.
L’indignation internationale, si Israël agit après le vingt septembre, se fera sentir, mais ce ne sera, après tout, qu’une vague d’indignation supplémentaire. Les Européens ne sont que des Européens, et si la France et le Royaume-Uni jouent les matamores après la chute du régime libyen, il n’empêche que ce sont les forces aériennes et les forces spéciales américaines qui ont donné, en Tripolitaine, les coups essentiels. Obama est en assez mauvaise posture aux Etats-Unis et ne peut lui-même pas grand-chose contre Israël.
Analyse
mardi, 30 août 2011
Par Raphaël Delpard
Alain Juppé ou la continuité de la répugnante et meurtrière politique arabe — à dire vrai anti-israélienne et antijuive – de la France.
Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères du gouvernement français, vient d’interdire au personnel de l’ambassade de France à Tel-Aviv, et probablement à celui en poste au consulat français à Jérusalem, de participer à l’inauguration du tramway de Jérusalem.
Pour quelle raison ? La dépêche se garde bien de nous l’indiquer. S’agit-il, de la part du ministre, d’une vengeance personnelle ? Ou plutôt d’une façon bien gaullienne d’humilier les Israéliens ? Le refus est d’autant plus surprenant, que le constructeur du tramway est français. Même la fierté, qui serait légitime, de promouvoir le savoir-faire d’une industrie hexagonale, fait défaut au Quai d'Orsay. Ce qui prouve, s’il en était besoin, le degré de bêtise et d’aveuglement du ministre et de ses conseillers.
A vrai dire, l’attitude de Juppé n’a rien d’étonnant, elle s’inscrit en droite ligne dans la politique arabe du Quai d’Orsay, réactivée par le président de Gaulle au moment de la guerre des Six Jours. Cette politique est un cancer qui ronge la société française depuis des décennies, et les ravages qu’elle provoque sont incommensurables.
En décrétant l’embargo sur les armes à destination d’Israël, les 2 et 5 juin 1967, Charles de Gaulle épousa la logique de la politique arabe de la France. Appartenance qu’il confirme lors de la conférence de presse de novembre 1967, au cours de laquelle il prononce des phrases assassines à l’encontre Israël, mettant en doute l’honnêteté des Juifs, qui ont pourtant acquis des terres en toute légalité, et prononcera la plus terrible des condamnations : « Peuple sûr de lui et dominateur… ».
Rappelons que la France, à l’époque, était la seule puissance qui fournissait au jeune Etat l’armement dont il avait cruellement besoin. Jusqu’alors, les Américains regardaient ce coin de terre avec dédain ; Kennedy lui-même, en homme de gauche, n’était guère favorable à la renaissance de l’Etat hébreu.
Ce n’est donc qu’après la victoire éclatante des Israéliens sur la coalition arabe, qui comprenait vingt-sept pays, que l’administration de Johnson - Kennedy avait été assassiné à Dallas au mois de novembre 1963 - s’est rapprochée des vainqueurs, réalisant tout le profit qu’elle pourrait tirer de la nouvelle donne, en mettant un pied dans la région où les Français et les Anglais étaient les maîtres depuis fort longtemps.
Sans remonter à la création de la Custode et de la custodie de Jérusalem par les Franciscains en 1342, lesquels furent les premiers à propager le concept, pour employer un mot moderne, du « peuple juif déicide », la politique arabe de la France trouve, en réalité, son origine dans l’expédition de Bonaparte en Égypte.
Les fonctionnaires du Quai d’Orsay qui accompagnent l’empereur découvrent à cette occasion le Proche-Orient. La rencontre avec l’Égypte millénaire est une révélation, on peut dire un choc. La diplomatie tombe dans un sentiment d’illusion de grandeur, et se met à rêver d’une France « puissance musulmane ».
Se développe également la détermination à lutter contre les Anglais et les Allemands pour s’implanter dans la région. Convaincus de leur « mission civilisatrice », les Français sont, en plus, persuadés que celle-ci est nécessaire au monde islamique. La séparation de l’Eglise et de l’Etat, en 1905, sert leurs desseins hégémoniques, en faisant de la République la protectrice des chrétiens d’Orient.
L’apparition du sionisme est vécue comme un danger. Les fonctionnaires des Affaires étrangères craignent que le mouvement ne trouble le jeu. Pendant des années, ils le croient rattaché économiquement aux intérêts allemands, puis anglais ; mais surtout, ils considèrent que le mouvement né à Bâle ne reflète que l’action insolente des Juifs voulant instituer leur propre Etat.
Les nationalistes arabo-musulmans se voient donc proposer, à Paris, des moyens financiers pour s’opposer aux Juifs et contrer leur projet de Foyer national en Palestine. L’un des premiers Arabes à profiter de la manne financière est un chrétien maronite de Beyrouth, Najib Azoury, pourtant condamné à mort au Caire en 1907.
Il parvient à s’échapper d’Egypte et trouve, comme par hasard, refuge en France. Installé désormais à Paris, Azoury édite le journal L’indépendance arabe, dont la publication est entièrement financée par le Quai d’Orsay. Le Libanais avait auparavant écrit en arabe un essai intitulé Le Réveil de la nation arabe – formule qui correspondait tout à fait à l’état d’esprit de la diplomatie française –, dans lequel il prédisait que Juifs et Arabes se combattraient jusqu’à l’élimination totale de l’un des deux peuples.
Le Quai continue aujourd’hui à venir en aide aux mouvements palestiniens implantés en France, aussi nombreux que les champignons après l’averse. L’historien et chercheur Paul Landau révèle ceci dans une note adressée à l'AFP, le 25 juin 2005 : la plateforme des ONG françaises pour la Palestine sur le site du Quai d’Orsay permet de découvrir que le ministère des Affaires étrangères apporte un soutien significatif aux organisations palestiniennes basées en France, pour qu’elles aient les moyens « d’organiser une campagne contre le Mur ». La fameuse barrière de sécurité, qui fit couler tant d’encre, et à propos de laquelle les Israéliens furent traités de tous les noms, alors que l’objectif du gouvernement hébreu consistait à protéger la population contre les attentats qui ravageaient leur pays.
Rappelons que Philippe Douste Blazy, alors ministre des Affaires étrangères, lors d’un voyage en Israël, déclara que les Israéliens avaient eu raison d’ériger cette protection : « les attentats ont considérablement diminué, et l’armée est plus à l’aise pour contrôler les mouvements des terroristes ».
De retour à Paris, le ministre eut droit à une semonce carabinée du président Chirac. Il ne faut surtout jamais dire du bien des initiatives menées par les Juifs !
Lionel Jospin avait vécu la même mésaventure. S’étant rendu en voyage officiel en Israël, en qualité de Premier ministre, il avait traité le Hamas de mouvement terroriste. Sur place, sa déclaration lui avait valu une agression de Palestiniens, qui l’avaient gratifié d’une volée de pierres. En France, Chirac lui avait expliqué que le Hamas n’était pas un mouvement terroriste, et qu’il avait l’intention de le reconnaître.
On comprend mieux, dès lors, qu’un intellectuel comme Claude Lanzmann, journaliste, cinéaste et directeur de la revue Les temps Modernes, créée par Jean-Paul Sartre, qui fut, quant à lui, un contempteur sans nuance de l’Etat juif, s’écrie, dans le magazine Tribune Juive du mois de mars 2007 : « Chirac incarne la politique arabe de la France ».
La politique antisémite de la France monte en puissance au début du XIXème. Rappelons, pour mémoire, que le diplomate et écrivain Louis Bertrand, dans son texte Le mirage oriental (1910), qui est le récit de son voyage en Palestine ottomane, intitule l’un des chapitres « La déplaisance du Juif ».
Le mot Israël est banni du langage diplomatique. Il n’est pas étonnant, de nos jours, d’entendre des diplomates parler de « sionistes » lorsqu’ils évoquent Israël. Ainsi, Roland Dumas est parmi les ministres des Affaires étrangères, celui qui n’a jamais pu prononcer en privé le mot « Israël » ; il l’a fait uniquement et difficilement en public, lorsque la nécessité diplomatique l’y contraignait.
Pas étonnant non plus d’apprendre que Dominique de Villepin, héritier de l’état d’esprit gaullien propre au Quai, traitait Israël de « parenthèse » de l’histoire pendant la période où il occupait Matignon, ajoutant qu’il faudrait un jour la fermer.
Pour d’autres diplomates français, l’Etat hébreu est une pustule dans l’histoire du Moyen-Orient. Dernièrement, la chaîne de télévision francophone israélienne Guysen fit paraître un article fort intéressant ; il s’agissait d’une réunion d’anciens diplomates français, qui étaient interrogés à propos d’Israël.
Le cynisme à l’encontre de l’Etat hébreu y était la matière première la plus utilisée, sans parler des sous-entendus vulgaires et racistes aux dépens des Juifs en général. Nous avons vu des diplomates, pourtant sans mandat officiel, se rendre à Gaza, et ensuite livrer doctement leur verdict dans la presse hexagonale. Reprochant, comme il se doit, à Israël de ne pas vouloir faire les efforts nécessaires à l’établissement d’une paix juste, surtout si celle-ci se fait au profit unique des Arabo-palestiniens gazaouis.
Stéphane Hessel appartient à cette gentry, ses gesticulations, meurtrières autant qu’inutiles, le placent en fils héritier de Louis Massignon, dont il sera question dans quelques lignes, et qui fut et reste le maître à penser de la politique anti-israélienne et antijuive du Quai.
Pierre-Eugène Gilbert, en poste à Tel-Aviv de 1953 jusqu’à 1959, constitue une sorte d’exception parmi les diplomates de sa génération : se démarquant de ses confrères, il clame haut et fort son admiration pour Israël. A l’inverse et plus près de nous, un diplomate, rompant avec son devoir de réserve, a insulté les Israéliens [1], les traitant de paranoïaques. Aucun blâme n’est venu sanctionner ses propos.
Ce diplomate et ceux évoqués plus haut se situaient dans la lignée de la cellule qui a vu le jour au Quai d’Orsay après la campagne d’Égypte, avec toutes les apparences d’un club privé. En dépit des changements de régimes que la France a connus depuis, le « club » n’a jamais été dissous.
A l’heure actuelle, il continue de fonctionner sur les bases qui l’ont vu naître, avec, en plus, le soutien de la presse écrite et télévisuelle, favorable aux Palestiniens et ouvertement critique à propos d’Israël, peu importe le sujet.
A propos de media, le Quai, depuis longtemps, voulait sa chaîne à lui. Chirac la lui accorda, et c’est ainsi qu’est née France 24, haut-parleur de la diplomatie française. Carrément abjecte dans sa couverture du Moyen-Orient.
Pour ceux qui s’en souviennent, mai 1968 avait vu la dénonciation de l’emprise du pouvoir gaulliste sur la seule chaîne de télévision en service à l’époque, où l’on dictait aux journalistes ce qui devait être transmis à l’antenne.
Constatons-nous, de nos jours une grande différence ? Ceux qui se sont battus, en 68, pour la liberté et le pluralisme de l’information doivent aujourd’hui se sentir floués de leur combat.
Mais observons que le long fleuve tranquille des mensonges journaliers ne préoccupe ni la gauche, ni la droite, ni les grands ténors de l’extrême gauche : Jean-Luc Mélenchon, Daniel Cohn-Bendit et Eva Joly, lesquels sont toujours prompts à organiser de grandes manifestions contre Israël, ne semblent pas s’émouvoir de l’étouffoir mis sur la liberté de l’information. Leur attitude laxiste s’explique par le fait qu’ils trouvent dans la manière d’agir du Quai le soutien dont ils ont besoin pour alimenter leurs diatribes antijuives.
Citons, parmi les diplomates de renom, quelques-uns de ceux qui ont été membres du club évoqué précédemment. Paul Morand d’abord, un des plus violents antijuifs. Il suffit, pour s’en convaincre, de lire une de ses toutes premières nouvelles, Mort d’un juif, dont le sujet est l’histoire d'un Juif qui, sur son lit de mort, refuse de régler la facture du médecin…
Alexis Léger ensuite, collaborateur du Quai, plus connu sous son nom de poète Saint-John Perse, qui écrit à son confrère Morand, à propos du texte cité plus haut : « La cupidité et la trahison sont les deux choix de la vie d’un Juif ».
On trouve aussi dans cette sinistre cohorte Paul Claudel, fervent catholique, admirateur de Saint Louis et de Jeanne d’Arc. Lorsque le capitaine Dreyfus est réhabilité, l’auteur du Soulier de satin écrit à Charles Péguy, converti depuis peu au catholicisme, mais qui avait été actif dans le camp des défenseurs du capitaine : « Je ne comprends pas comment vous pouvez nier le rôle de la juiverie dans cette histoire… J’ai vu le monde et je sais que les journaux et l’opinion publique sont entre les mains des Juifs… A Jérusalem, en 1869, lors de la deuxième condamnation de Dreyfus, j’ai vu ces poux à visage humain qui profitent en Palestine de ceux qui agissent contre la chrétienté. ».
De tous les diplomates qui ont acquis la célébrité par les lettres ou d’autres formes artistiques, Claudel est le seul qui se repentira de son attitude antijuive, et ira jusqu’à présenter des excuses pour avoir énoncé de telles monstruosités.
L’œuvre de Jean Giraudoux, enfin, également membre du Quai, est subtile, élégante, ironique et truffée d’allusions antijuives. Dans Siegfried et le Limousin, un personnage dit à un Juif : « Le bec de l’aigle allemand est votre nez ».
Giraudoux décrit une famille juive de l’Europe de l’Est « noire et apathique, comme des sangsues dans un pot de verre ». Ou encore, « Les Juifs salissent, corrompent, pourrissent, ternissent, avilissent, dévaluent tout ce qu’ils touchent ».
Giraudoux (1927)
L’antijuivisme avant l’invention de l’alibi antisioniste par les antisémites invétérés
A la veille de la Seconde Guerre, Giraudoux est nommé directeur de la Commission de l’Information, et censé s’opposer à Goebbels. En fait, les deux hommes se trouvent sur le même terrain quant aux idéaux raciaux. Dans l’essai Pleins pouvoirs, on trouve cet acte de foi : « Seule la race française peut sauver le pays et nous sommes en accord total avec Hitler quand il déclare que la politique atteint sa forme suprême quand elle est raciale ». Pendant la guerre, l’auteur de La guerre de Troie n’aura pas lieu fréquente les fonctionnaires allemands et les gens collaborant avec l’occupant nazi. Sa mort, en 1944, lui évitera la comparution devant un tribunal.
On aura compris que les membres du « club » sont tous catholiques. Ce catholicisme hautain, exprimé par de Gaulle et Bernanos. On est brillant, cynique et l’on entend défendre une culture élitiste.
Louis Massignon aura une influence déterminante sur le Quai d’Orsay ; il indiquera à ses collègues la marche à suivre, les objectifs qu’ils devront atteindre concernant les Juifs, la création de l’Etat hébreu et le soutien au peuple arabo-palestinien.
Louis Massignon (1883-1962) découvre son homosexualité avec un Espagnol de six ans son aîné, lors d’un voyage en Egypte, qu’il effectue en 1906–1907. La relation masculine renforce son caractère exalté. Il récidive, un an plus tard, en Irak, où il tombe amoureux d’un jeune caravanier pendant la traversée du désert d’Okhaïdir.
À travers ces amours masculines, en fait, c’est l’islam qu’il découvre, et auquel il voue bientôt une admiration sans limites. Il se convertit, mais chez cet homme rien n’est jamais définitif : il reviendra vers la chrétienté et se fera prêtre melkite – Église catholique d’Orient - pendant une partie de sa vie.
Grand admirateur du capitaine anglais Lawrence, il essaie de lui ressembler. Il s’amuse à faire de l’espionnage en amateur, la tête enrubannée et vêtu comme un imam égyptien, ou déguisé en moine franciscain…
Placé à la propagande française envers le monde musulman pour le compte du Quai d'Orsay, il s’efforce de couler du mieux qu’il peut le projet sioniste, et, pour y parvenir, tous les moyens lui sont bons. L’entente franco-islamique qu’il a bâtie à cette époque est toujours en vigueur de nos jours.
Massignon est un farouche partisan de la création d’un foyer juif, tant que celui-ci reste à l’état de projet. A compter de 1920, lorsque les Juifs reviennent massivement en Palestine, il prend soudain la mesure du danger, et se lance dans une campagne antijuive qui jamais ne s’arrêtera. Quand on lit ses textes ou ses déclarations, tous les poncifs de l’antisémitisme défilent en rangs serrés.
Selon les principes de Massignon, la chrétienté et l’islam doivent se tenir au premier rang de l’humanité, et le judaïsme, auquel on réclame une tenue irréprochable, en retrait. Il ne doit ouvrir la bouche que pour répondre à une question.
La création de l’Etat d’Israël le foudroie. Il écrit en 1947 : « Est-ce que la France pense que le sort de la Palestine est déjà tranché en faveur de l’État hébreu ? ». C’est Massignon qui, le premier, introduit le concept de « colonialisme » dans l’esprit des diplomates ou des fonctionnaires du Quai à propos de la création de l’Etat d’Israël.
On ne saurait négliger l’importance de l’influence qu’a eue Massignon sur le Quai d’Orsay et les personnages fiévreux qui lui ressemblent et qui seront ses disciples. Les plus hautes instances politiques et religieuses lui rendent régulièrement des hommages. Ainsi, le cardinal Roger Etchegaray, le 8 mai 2002, à propos de Bethléem, rappela le combat désespéré de Massignon pour établir une entente arabo-juive. Sauf que cette entente, que Massignon appelait de ses vœux, faisait des Arabes les maîtres de la Palestine et des Juifs leurs locataires.
On ne saurait imaginer l’influence que Massignon continue également d’exercer auprès d’un certain catholicisme.
Analyse
mercredi, 31 août 2011
Par Raphaël Delpard
Pendant les années cinquante, le Quai a peu de grain à moudre. La Shoah sert de bouclier contre toutes les tentatives. Histoire de passer le temps, les fonctionnaires organisent des tracasseries administratives, dans le but de gêner la diplomatie israélienne et les Français qui ont émigré en Israël.
Le Quai brouille le fonctionnement des versements des retraites. Il faudra des années, et une longue bataille administrative, avant que les Juifs français puissent percevoir paisiblement leur pension en Israël. Et puis ce sera des problèmes douaniers sur les produits achetés par l’État hébreu, pourtant le plus gros client, à l’époque, en termes d’approvisionnement de toute sorte. La perte de recettes des industriels français n’est pas le souci des fonctionnaires du Quai. Eux touchent leur traitement quoi qu’il advienne !
L’apparition de Yasser Arafat sur la scène politique internationale, dans les années soixante, et le concept de « peuple palestinien », tel qu’il a été imaginé par le KGB et mis en place par la Ligue arabe, refleurissent le jardin du Quai d’Orsay et redonnent de l’espoir aux fonctionnaires. Ils disposent enfin de l’arme qu’ils attendaient depuis des années pour affronter l’Etat juif, et mettre en pratique le plan longuement mûri durant les périodes d’oisiveté. Plan qui consiste à le détruire d’une façon ou d’une autre. La mobilisation du Quai est totale et ne connaîtra plus de répit.
Le travail des diplomates consiste, dans un premier temps, à effacer de la mémoire des Français les attentats perpétrés dans l’Hexagone par les milices palestiniennes. Ils n’auront aucun mal à réaliser cette tâche, le Français est un individu dont la mémoire s’émousse facilement.
Les portes des media sont largement ouvertes au délégué de la Palestine. Ibrahim Souss, homme courtois, cultivé, écrivain et poète, est remplacé par Leïla Shahid. Le style change. Autant Souss avançait tout en finesse, publiant des livres dans lesquels il tentait une explication de la situation et donnait des conférences, autant Leïla Shahid est loin d’être une intellectuelle. Plus proche d’une Walkyrie orientale, elle manie l’épée lourde sans états d’âme. Peu lui importe qu’on lui rappelle son lien de parenté avec le grand mufti de Jérusalem, ami personnel d’Hitler : poursuivant son chemin sans s’émouvoir une seconde, elle assène son discours formaté, quelles que soient les circonstances ou l’émission à laquelle elle participe.
La gestion de l’image et de la propagande de la première Intifada par le Quai d’Orsay, et des Intifada suivantes, concrétise une réussite et une merveille en matière de manipulation des media et de l’opinion, que n’aurait pas démentie Gustave Le Bon, l’auteur De la psychologie des foules.
Les journalistes de la télévision du service public sont pris en main et font des prodiges dans le travail de désinformation. Il est perceptible sur les écrans à l’heure de l’édition du journal du soir. Dès que Claude Sérillon, à l’époque de la première Intifada, apparaît, arborant un visage de marbre, et un menton serré, nul n’est besoin d’être devin pour savoir qu’il parlera d’Israël. Quant à la journaliste de la chaîne franco-allemande ARTE, elle ouvre l’édition en déplorant, soir après soir : « Israël a encore frappé ».
Tous les organes diffusant de l’information se trouvent sous le contrôle du Quai. La presse écrite est en première ligne dans le travail de sape et, au-dessus de tous les quotidiens, Le Monde fait figure de leader. Edition après édition, dans les colonnes du « journal de référence », les articles consacrés au Proche-Orient déforment la réalité et sont entièrement voués à la cause palestinienne. Ce sont des textes où coule la haine d’Israël à jet continu. Il faut remonter à l’occupation nazie pour trouver semblable littérature.
Le Quai d’Orsay inspire la politique de la France depuis plus de deux siècles, quelle que soit l’option politique des gouvernements. Ce sont les fonctionnaires du ministère qui rédigent les notes à l’intention des ministres et apportent leurs conseils à tous les présidents. Ce sont eux qui proposèrent à Jacques Chirac, après l’enlèvement de trois soldats hébreux sur le sol israélien, de qualifier de disproportionnée la riposte d’Israël face au Hezbollah en 2005.
Ce sont les gens du Quai qui ont conseillé au Président Giscard d’Estaing de ne pas recevoir le président israélien Yitzhak Navon, en 1976, alors que ce dernier avait été reçu par tous les chefs d’Etats ou chefs de gouvernements européens. Choc pétrolier oblige, le refus était motivé par deux raisons. La première : ne pas déplaire aux pays producteurs, et l’autre : il s’agissait de poursuivre la politique arabe initiée par de Gaulle.
Emmanuel Navon, dans son ouvrage La France vue d’Israël : illusions perdues (pages 253 – 268), précise, à propos de Giscard d’Estaing : « Après son élection en 1974, Valéry Giscard d’Estaing expliqua à son ministre des Affaires étrangères Jean Sauvagnargues : « En cette période de crise énergétique, il est nécessaire de resserrer les liens avec les pays producteurs de pétrole, et relancer le dialogue avec les Etats arabes. ».
Il est indéniable que Charles de Gaulle porte une écrasante responsabilité [1] dans le renforcement de la politique arabe. Ce, ne serait-ce qu’en vidant le Quai des amitiés israéliennes qui s’y trouvaient encore, et en accréditant l’hypothèse d’un ethnocide à l’encontre d’Israël d’abord, et des Juifs français ensuite, dont nous voyons aujourd’hui la criminelle évolution. D'ethnocide, nous en sommes maintenant arrivés au stade du génocide, tant il paraît logique et admis par tous les commentateurs officiels, qu’Israël doit disparaître ou, du moins, être réduit à la portion congrue, et que les Juifs suivront. Quant à Giscard d’Estaing, il est allé aussi loin, plus loin encore peut-être, en mettant en place une politique d’opposition systématique à la diplomatie américaine, et un alignement systématique sur les positions arabes.
David Ben Gourion et Charles De Gaulle
Ou l’exploitation politique, arrogante et durable, par la France,
de concepts et de fausses vérités nettement entachés d’antisémitisme
Emmanuel Navon à nouveau précise : « Lorsqu’en octobre 1974, le président de l’Assemblée générale des Nations Unies, l’Algérien Bouteflika, proposa d’inviter Arafat et d’admettre l’OLP à l’ONU, la France fut le seul pays européen à approuver cette proposition qui choqua l’Occident.
Sept jours après ce vote de la France à l’ONU, Jean Sauvagnargues rencontra Arafat à Beyrouth ; c’était la première rencontre officielle entre un diplomate occidental de haut rang et le chef de l’OLP. À partir de ce moment, la France devait plaider pour la reconnaissance de l’OLP, et ce, contre l’avis de ses partenaires européens, des États-Unis et d’Israël. La politique d’Israël, des Etats-Unis et de certains pays européens (en particulier les Pays-Bas et l’Allemagne) consistait à isoler les pays et les organisations arabes du « front du refus » et à rapprocher les pays arabes modérés d’Israël.
Une conception qui voulait que le statut définitif de la rive occidentale du Jourdain fût négocié, dans le cadre de la résolution 242, entre Israël et la Jordanie ainsi que les Palestiniens de « l’intérieur ». Idée sous-jacente : il était absurde d’exiger d’Israël de négocier avec une organisation (L’OLP) niant son droit à exister et ne reconnaissant pas la résolution. La France, à l’inverse, affirma qu’un dialogue avec l’OLP aurait un effet modérateur sur cette organisation. En 1975, Giscard d’Estaing autorisait l’ouverture d’un bureau de l’OLP à Paris. ».
La suite, nous la connaissons.
Depuis le 1er juin 1958 jusqu’à nos jours, vingt-et-un ministres se sont succédés aux Affaires étrangères. Pas un seul ne s’est dérobé à la doxa des fonctionnaires du Quai ; pas un seul n’a fait preuve d’imagination, et, bien entendu, pas un seul n’a fait montre de courage ; tous ont exécuté les ordres ou suivi les conseils, clamé les invectives qu’on leur avait recommandées, et lancé les menaces aux Israéliens, quand ils n’en ont pas été les initiateurs.
Ne détaillons pas les gestes et les postures des uns et des autres, posons une seule question : combien se sont-ils rendus à Sdérot ? Combien ont-ils pu juger par eux-mêmes de l’effet produit sur la population par l’arrivée d’une roquette ? Aucun !
Si la majorité des ministres a obéi avec discipline aux recommandations des fonctionnaires du Quai, un petit nombre les a dépassées, et a apporté une collaboration sans faille au projet de destruction à terme de l’Etat d’Israël, y compris après leur départ du ministère. Parmi ceux-là, citons Roland Dumas, Dominique de Villepin, Claude Cheysson, Bernard Kouchner, et le plus acharné : Hubert Védrine. Il aida La Ligue des Etats arabes à s’implanter en France, et surtout, à lui obtenir un statut officiel.
La Ligue des Etats arabes, appelée officiellement Ligue arabe, est née le 22 mars 1945 à Alexandrie, de la volonté de l’Arabie Saoudite, à laquelle se sont joints l’Égypte, l’Irak, la Jordanie, le Liban, la Syrie et le Yémen du Nord. Aujourd’hui, elle compte 22 adhérents. Le mouvement s’opposait, à l’époque, au projet britannique de fédération des Etats arabes.
La Ligue arabe veut affirmer l’union de la nation arabe et l’indépendance de chacun de ses membres.
Installée à Paris depuis 1974, la Ligue possède un bureau dans le XVIIème arrondissement. Un accord, intervenu le 26 novembre 1997 entre le gouvernement de la République française et la Ligue arabe, donne à cette dernière un statut lui permettant de jouir de privilèges et d’immunités sur le territoire français.
L’accord de 1997 a dû se révéler insuffisant au législateur français, car une loi a été votée en session ordinaire, en 1999-2000. Il est surprenant de constater que les députés et les sénateurs ont été mobilisés, et avec eux, la machine parlementaire, pour décider d’accorder le statut diplomatique au bureau de Paris d’une organisation étrangère, alors qu’existait déjà un accord officiel.
L’article 3 de la loi interpelle le lecteur. En effet, il y est provisionné :
« 1. Les locaux du Bureau affectés à son activité officielle sont inviolables. Les agents ou fonctionnaires du gouvernement français ne peuvent pénétrer dans les locaux du Bureau pour exercer leurs fonctions officielles que sur la demande ou avec le consentement du directeur ou de l’un de ses adjoints, notamment pour rétablir l’ordre ou pour en expulser toute personne dont le directeur ou l’un de ses adjoints jugerait la présence indésirable. Le consentement présumé sera acquis en cas de sinistre grave nécessitant des mesures de protection immédiate.
2. La Ligue des Etats arabes ne permettra pas que les locaux du Bureau servent de refuge à une personne poursuivie à la suite d’un crime ou d’un délit flagrant ou objet d’un mandat de justice, d’une condamnation pénale, d’une décision administrative d’éloignement du territoire émanant des autorités françaises. ».
Reconnaissons que ce texte, dans son ensemble, manie à la fois le flou et le compréhensible. Dans la présentation de la loi à l’Assemblée nationale, le rapporteur, Monsieur René Mangin, né en 1948 en Meurthe-et-Moselle, élu du parti socialiste, annonce la subdivision 1, « l’existence d’une déjà ancienne politique arabe de la France… », de la partie B, « La Ligue des Etats arabes est pour la France un interlocuteur fiable sur les problèmes du monde arabe », du chapitre 1 :
« Tant par sa présence ancienne dans le monde arabe, qui fonde une certaine influence culturelle dans la région (Maghreb, anciens mandats de Syrie et du Liban, présence en Egypte depuis Bonaparte), que la « politique arabe de la France », menée depuis les années 1960, la France a un rôle particulier au Proche-Orient. Pendant la guerre froide où cette région a été un lieu de tension internationale, la volonté de la France de mener une politique indépendante a donné du poids à la France dans le monde arabe, surtout à partir de 1967, avec la condamnation de la Guerre des Six Jours par le Général de Gaulle. Cette politique a été poursuivie depuis par les gouvernements de tous bords ».
Hypocrisie du député travaillant sous le contrôle du ministre Védrine. Oubli volontaire de celui-ci, ou preuve de son absence de culture historique, en passant sous silence deux faits essentiels menés par la Ligue arabe. Comment ses dirigeants ont enflammé, en 1967, la rue arabe, au Caire et dans les autres villes du Proche-Orient, en lançant le slogan « Mort aux Juifs… Egorgeons les Juifs ! ».
Et surtout, rappeler que la Ligue fut l’artisan des trois « non » au Sommet de Khartoum au Soudan, qui s’est tenu du 29 août au 3 septembre 1967, après la Guerre des Six Jours. Il fut donc proclamé à cette occasion :
Non à la paix avec Israël ! Non à la reconnaissance d’Israël ! Non à toute négociation avec Israël !
C’est bien sous les pieds de cette association d’assassins, qui œuvre à la destruction d’Israël depuis 1948, à la liquidation d’une culture vieille de plus de cinq mille ans, seulement animée par la volonté d’exterminer un peuple ; sous les pieds de cette organisation qui a organisé, avec un talent raffiné, les attentats les plus meurtriers contre l’Etat hébreu, et contre les intérêts des Juifs où que ceux-ci existent dans le monde, que la France a déroulé le tapis rouge. Considérer qu’il s’agit d’un partenaire paisible, et, comme l’énonce René Mangin, d’ « un interlocuteur fiable sur les problèmes du monde », relève de la science médicale ou du racisme le plus débridé.
Les fonctionnaires du Quai ont toutes les raisons de se réjouir, la guerre contre Israël, qu’ils mènent depuis 1948 d’une façon calfeutrée et sournoise, au début et pendant des années, peut maintenant s’afficher en plein jour. Qui viendrait leur en faire le reproche ?
Tous les media tricolores sont phagocytés par le message belliqueux et le travail de sape. De son côté, la population, harcelée par les problèmes économiques, laisse faire, parce que trop préoccupée à trouver des solutions à sa survie. De plus, une portion non négligeable de Français, semble convaincue que la disparition d’Israël permettra au monde de retrouver harmonie et équilibre. Le monde sans Juifs est un monde stable et pur !
Oui, la victoire est totale. En étant parvenu à mettre l’Etat des Juifs au banc de l’infamie, et en important dans l’Hexagone, un conflit qui se déroule à quatre mille kilomètres d’ici.
Oui, la victoire est totale. Le vieux rêve commencé sous Bonaparte, de la France puissance musulmane, est en passe de réussir. L’émigration arabo-musulmane, massive et incontrôlée, participe à la faire progresser.
Les Français découvriront qu’ils ont financé, avec leurs impôts, un conflit dans lequel ils n’avaient aucune espèce de part à prendre. Qu’ils ont condamné involontairement un peuple, et jeté tout aussi involontairement le discrédit sur un Etat. Qu’ils auront été associés à l’une de plus grandes manipulations de l’histoire du XXème siècle.
Le forfait a pourtant eu lieu en plein jour, et sous leurs yeux. Les Français n’auront rien vu – où n’auront-ils rien voulu voir ? Pourtant, ils ont pu mesurer dernièrement l’engagement belliciste contre Israël dans le mouvement de haine initié par les syndicats, les comités d’entreprises, les Conseils régionaux et départementaux, dont l’objectif était d’aller briser le blocus de Gaza. On trouve, en France, des villages dont les habitants seraient bien en peine de situer Israël sur une carte, et qui entretiennent cependant une association de soutien à la cause palestinienne.
Ce qu’il faut retenir avec la préparation des flottilles, c’est-à-dire de la guerre de la France faite à Israël, est le silence. Silence du chef de l’Etat français, silence du Premier ministre, silence des ministres, silence des députés, des sénateurs et des élus de tous poils. Silence de l'Eglise officielle, silence des pasteurs, silence des musulmans, des écrivains, silence des intellectuels de gauche comme de droite, silence des chrétiens. Silence de l’homme de la rue, silence des gens de bon sens. Silence. Ce silence dont j’ai honte et qui me fait peur, parce que je sais qu’il est le signe patent qui accompagne le mouvement d’une folie meurtrière collective, et qu’il est aussi annonciateur du massacre programmé.
je convie aussi tout le monde de lire ces articles surprenants,
La France depuis longtemps a choisie son camp , tout les rassurants mots de amitié , de lute contre l' antisémitisme etc , sont une hypocrisie a pleurer quand on lit simplement cet article .
Leur lâcheté par rapport aux fouteurs de trouble , ici , chez nous devient du coup compréhensible . A vouloir faire ami- ami par intérêt ils se sont laissé submerger .
Je pense que bientôt la question Alyah va prendre un plus grand place .