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Blog : Sur l'Autre Rive

Basé sur le fantasme

  Pourquoi Bush et Olmert sont-ils disposés à adopter le Fatah et Abbas aujourd'hui ?   Pourquoi refusent-ils misérablement de voir en face la réalité stratégique de l'agression irano-syrienne ?   Pourquoi insistent-ils pour l'établissement d'un Etat palestinien comme leur objectif stratégique, et font-ils tout ce qu'ils peuvent pour masquer que cet objectif s'était déjà révélé absurde de façon répétée ?   L'Iran et son vassal, la Syrie, ont une vision stratégique du Moyen-Orient. Ils souhaitent contrôler le Liban. Ils souhaitent détruire Israël. Ils souhaitent vaincre les USA en Irak. Ils souhaitent chasser les USA et l'OTAN d'Afghanistan. Ils souhaitent dominer la région en conduisant le reste du monde arabe vers un soutien au jihad inconditionnel. Ensuite ils souhaitent appliquer leur vision au reste du monde.   Aujourd'hui, la Syrie et l'Iran font avancer avec ardeur leur vision stratégique du monde à travers une stratégie délibérée de victoire par des milliers de transgressions. La prise de la bande de Gaza la semaine dernière par le Hamas ; la réouverture dimanche du front libanais contre Israël avec les attaques à la roquette ordonnées par la Syrie sur Kiryat Shemona ; la guerre de basse intensité depuis maintenant cinq semaines contre le gouvernement pro-occidental de Siniora, l'attaque la semaine dernière sur la mosquée al-Askariya à Samarra ; l'intensification récente du terrorisme en Afghanistan, et le choix de l'Iran de déstabiliser davantage le pays, en expulsant violemment 100 000 réfugiés afghans vers leur pays déchiré par la guerre - tout cela constitue clairement des mouvements pour faire avancer cette stratégie irano-syrienne.   Et tous ces mouvements ont pris place sur l'arrière-plan du remodelage par la Syrie de son armée à l'image du Hezbollah gavé aux stéroïdes [anabolisants, Ndt], et au programme d'armes nucléaires inexorable et sans opposition de l'Iran.   De leur côté, les USA et Israël ont aussi une vision stratégique. Hélas, elle est basée sur des fantasmes.   Washington et Jérusalem souhaitent résoudre tous les problèmes de la région et du monde, en établissant un Etat palestinien à Gaza, en Judée, en Samarie et à Jérusalem.   Alors que Israël est maintenant confronté à des vassaux de l'Iran sur deux fronts, lors de leur réunion à la Maison Blanche la semaine dernière, le président des USA George W. Bush et le premier ministre Ehud Olmert se sont extasiés sur leur soutien à un Etat palestinien. Faisant affreusement écho au roi du LSD Timothy Leary, ils vont décrocher de la réalité, tout en ronronnant sur les opportunités que la transformation de Gaza en base pour le jihad mondial offre à la promotion du contrôle par l'organisation Fatah sur la Judée et la Samarie peut produire dans le monde un lieu meilleur, plus sûr, plus heureux.   A cette date, le 20 juin, Bush et Olmert annonceront leur soutien total au nouveau gouvernement du chef du Fatah et président de l'Autorité Palestinienne, Mahmoud Abbas. Les USA vont intensifier la formation et l'armement du des forces du Fatah sous les ordres du général Keith Dayton. Israël donnera au Fatah 700 millions de $. Les Européens et le reste de la communauté internationale donneront au groupe terroriste « modéré, laïque » encore davantage d'argent et d'armes et d'amour. Les USA exigeront aussi probablement qu'Olmert donne l'ordre à Tsahal de lâcher la bride aux terroristes du Fatah en Judée et en Samarie.   Olmert et Bush proclament qu'en soutenant Abbas militairement, financièrement et politiquement, ils mettent en place une « Palestine alternative » qui rivalisera avec la Palestine jihadiste du Hamas.   Suivant cette notion, jaloux de la bonne fortune de leurs frères de Judée et de Samarie, les Gazaouis renverseront le Hamas, et l'évolution sera ouverte à la paix - complétée par le nettoyage ethnique de la Judée, de la Samarie et de la partie orientale de Jérusalem de toute présence juive.   Les forces du Fatah ont à peine levé le petit doigt pour empêcher leur défaite à Gaza, malgré les quantités massives d'armes des USA reçues , et la formation militaire reçue sous la responsabilité du général américain Keith Dayton.   Bush, Olmert et tous les partisans du renforcement du Fatah en Judée et en Samarie refusent de répondre à une question simple :   Pourquoi une cession de la Judée et de la Samarie au Fatah de Abbas produirait-elle un meilleur résultat que la remise de Gaza en 2005 au Fatah de Abbas ?   Ils refusent de répondre à cette question parce qu'ils savent parfaitement que la réponse est :   « il n'y a absolument aucune raison de croire que le résultat peut être meilleur. Ils savent parfaitement que depuis le remplacement de Yasser Arafat comme chef de l'AP en 2004, Abbas a refusé de prendre la moindre mesure efficace contre le Hamas. Ils savent qu'il a refusé de prendre des mesures pour empêcher l'ascension du Hamas au pouvoir à Gaza et en Judée et en Samarie. Ils savent que les armes que les USA ont transférées au Fatah à Gaza ont été cédées au Hamas sans combat la semaine dernière. Ils savent que les milliards de dollars d'aide internationale et l'assistance israélienne au Fatah au cours de s 14 années passées n'ont jamais été utilisés pour faire avancer la cause de la paix. Ils savant que l'argent a été détourné dans les poches des hommes forts du Fatah, et utilisé pour bâtir des milices terroristes dans lesquelles les membres du Hamas ont été invités à servir. Ils savent que le Fatah a construit une superstructure terroriste en Judée, en Samarie et à Gaza, qui a permis une coopération opérationnelle entre le Fatah, le Hamas et les cellules terroristes du jihad islamique.   Aussi pourquoi adopter leur fantasme : les choses pourraient-elles être différentes, maintenant, en Judée et en Samarie ?   Plutôt que de fournir des arguments rationnels pour défendre leur opinion que la prise de Gaza par le Hamas est une opportunité pour la paix, les fantasmes des partisans de la paix comme stratégie avisée expliquent béatement que la paix est la meilleure alternative au jihad.   Ils gémissent : « ceux qui soulignent que Israël partage désormais une frontière avec l'Iran au Liban et à Gaza n'ont rien de positif à dire ».   Pour faire pièce à la menace croissante à Gaza, ils mettent en avant que les Européens, ou peut-être les Egyptiens et les Jordaniens peuvent être déployés à la frontière internationale avec l'Egypte pour enrayer le flot d'armes et de terroristes vers Gaza. Pour faire pièce à la menace croissante au Liban, Olmert réclame davantage de troupes de l'ONU.   Ces deux vues ignorent l'évidence : Gaza a été transformée en une base parrainée par l'Iran pour le jihad mondial parce que l'Egypte a autorisé qu'elle soit ainsi transformée.   Assisté de ses alliés palestiniens parrainés par la Syrie, le Hezbollah a reconstruit ses arsenaux, et réaffirmé son contrôle sur le Sud Liban parce que les forces de l'ONU au Sud Liban n'ont rien fait pour l'empêcher de le faire.   Aucun pays au monde ne se portera volontaire pour combattre le Hamas et ses alliés jihadistes à Gaza. Aucun gouvernement sur terre ne déploiera volontairement ses forces pour contrer le Hezbollah et l'Iran au Sud Liban.   Voilà pourquoi - jusqu'à ce qu'ils s'enfuient - les contrôleurs européens au terminal de Rafah étaient une plaisanterie. Voilà pourquoi les troupes espagnoles de la FINUL ont consacré leur temps au Liban à enseigner l'espagnol aux villageois.   Aussi pourquoi Bush et Olmert sont-ils disposés à adopter le Fatah et Abbas aujourd'hui ? Pourquoi refusent-ils misérablement de voir en face la réalité stratégique de l'agression irano-syrienne ? Pourquoi insistent-ils pour l'établissement d'un Etat palestinien comme leur objectif stratégique, et font-ils tout ce qu'ils peuvent pour masquer que cet objectif s'était déjà révélé absurde de façon répétée ? Eh bien, pourquoi le devraient-ils ?   En ce qui concerne Bush, aucun politicien américain n'a jamais payé le prix de faire avancer les processus de paix qui renforcent des terroristes et des Etats arabes hostiles aux dépens d'Israël. Le prédécesseur de Bush, Bill Clinton recevait en visite Arafat à la Maison Blanche plus souvent qu'aucun autre dirigeant étranger ; et il ignorait le jihad mondial même quand ses forces bombardaient des ambassades et des navires de guerre des USA. Et aujourd'hui, Clinton est applaudi pour ses efforts en faveur de la paix au Moyen Orient.   En niant que la guerre contre Israël est liée à la guerre en Irak ; en ignorant les liens stratégiques entre les théâtres de guerre parrainés par les Iraniens et les Syriens, l'opinion de Bush se joue de la sécurité d'Israël comme d'une situation « gagnant - gagnant ». Il sera applaudi comme un champion de la paix, et si les éclats retombent sur Israël, eh bien, ce ne seront pas les Américains qui seront bombardés.   Olmert regarde sur sa Gauche, et voit le président élu Shimon Pérès, l'architecte du processus d'Oslo qui a placé la sécurité nationale d'Israël entre les mains de l'OLP. Celui-ci a été récompensé pour son rôle dans la mise en danger de son pays par ses collègues pareillement mis en cause sur le plan moral, qui viennent de lui conférer la plus haute fonction en Israël.   Olmert regarde sur sa Gauche, voit le tout nouveau ministre de la défense Ehud Barak. En 2000, Premier Ministre d'alors, Barak a retiré les forces israéliennes du Sud Liban, et permis l'affirmation du contrôle de l'Iran sur le Sud Liban à travers son vassal le Hezbollah. Ce faisant, Barak a mis en place les conditions de la guerre de l'été dernier, et très probablement de la guerre de cet été. En offrant à Arafat Gaza, 95 % de la Judée et de la Samarie, et la moitié de Jérusalem à Camp David, Barak a montré une faiblesse si énorme qu'il n'a pu que faire advenir la guerre terroriste palestinienne que Arafat a commencé de planifier le jour où il a rejeté l'offre de Barak.   Pour cet échec, Barak a été récompensé par son Parti travailliste, qui l'a élu nouveau président sur la base de sa vaste « expérience », et par les médias qui l'ont adopté comme un ministre de la défense « professionnel ».   Olmert regarde sur sa Droite, et voit comment les media dépeignent le chef du Likoud, Benyamin Netanyahou, et l'ancien chef d'Etat Major de Tsahal, Moshe Yaalon, comme des alarmistes, parce qu'ils clament que Israël ne peut pas tolérer un Etat Hamas vassal de l'Iran sur sa frontière. Il observe que le ?Shas' [Parti National Religieux, Ndt] et ?Yisrael Beiteinou' [Parti à droite du Likoud, Ndt], ont soutenu la candidature de Pérès comme président, et ont associé leur sort à Olmert, dans une tentative de bloquer des élections qui ramèneront la Droite au pouvoir.   Israël n'a sans aucun doute jamais été confronté à un environnement stratégique aussi dangereux que celui auquel il fait face aujourd'hui. Pourtant, ce n'est pas avec de bonnes options.   Il peut reprendre le contrôle de la frontière entre Gaza et le Sinaï. Il peut renouveler sa tactique déjà réussie de tuer des terroristes du Hamas. Il peut poursuivre sa campagne réussie de garder la maîtrise des terroristes en Judée et en Samarie, et il peut continuer de se préparer à la guerre avec le Nord. Toutes ces options peuvent être achetées par la Gauche.   Mais aujourd'hui, aussi bien Bush qu'Olmert rejetteront ces options en faveur d'un bavardage sur un processus de paix débile. Ils rejetteront la réalité de même qu'ils soutiennent Abbas comme un chef crédible, et l'arroseront de compliments, d'argent et d'armes. Ce faisant, leur sort sera à son sommet dans leur esprit. Et ils assureront la survenue de la guerre qui ôtera la vie d'un nombre inconnu de civils et de soldats israéliens.   Bush et Olmert devraient savoir que quand le temps du jugement viendra, ils ne pourront pas clamer, comme Pérès et Barak, que leurs mains n'a pas répandu ce sang.   La réalité les a prévenus de leur folie. Mais selon leur opportunisme bas et malhonnête, ils ont choisi d'ignorer la réalité et de s'amuser de fantasmes et de photos de couverture des magazines.   Caroline B. Glick | Jewish World Review | Adaptation française de Sentinelle 5767 sur : http://www.desinfos.com/article.php'id_article=7525     Contribuant à la JWR, Caroline B. Glick est membre senior pour le Moyen Orient du ?Center for Security Policy' [Centre pour la Politique de Sécurité ] à Washington, DC et rédacteur en chef adjoint du « Jerusalem Post ».
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Dernière mise à jour, il y a 19 minutes