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Blog : PhilosémitismeDe Marion von Dönhoff à Günter Grass: longue tradition de nazification d'Israël en AllemagneLa comtesse Marion Hedda Ilse von Dönhoff [photo], née le 2 décembre 1909 au château de Friedrichstein en Prusse-Orientale et morte le 11 mars 2002 au château de Crottorf, près de Friesenhagen en Rhénanie-Palatinat, est une aristocrate allemande, qui fut rédactrice en chef et directrice de l'hebdomadaire Die Zeit, dont elle fut cofondatrice, et l'une des grandes figures du journalisme allemand d'après-guerre. Or Henryk M. Broder rapporte dans un article dans Der Spiegel paru à l'occasion des 60 ans de l'Etat d'Israël que: "Il y de longues années, un article publié dans hebdomadaire allemand Die Zeit, lançait un appel aux "hommes responsables du gouvernement d'Israël." L'auteur les invitait à réfléchir et reconnaître "qu'ils étaient déjà profondément engagés dans la voie qui avait récemment conduit un autre peuple à la ruine." C'était le 23 septembre 1948, quatre mois seulement après la fondation d'Israël. L'auteur' La journaliste et intellectuelle allemande Marion Dönhoff." On voit parfaitement où elle voulait en venir. En fait, la critique et la délégitimation d'Israël n'ont jamais cessé en Allemagne, mais les Allemands - en tout cas certains intellectuels médiatiques se plaignent de ne pas pouvoir critiquer Israël de crainte d'être traités d'antisémites... comme vient de le faire Günter Grass. Il faut néanmoins saluer la presse allemande qui semble avoir été à la hauteur ce qui a beaucoup déplu à Grass (on aimerait dire autant au sujet de la presse française toute dévouée à Stéphane Hessel). Rappelons au passage que 57% des Allemands croient qu'Israël mène une guerre d'extermination contre les Palestiniens. Source: Deutschiger (Le poème de Günter Grass : ?Was gesagt werden muss') Günter Grass (prix nobel de littérature 1999) a publié un poème sur Israël qui n'a pas manqué de soulever de nombreuses critiques en Allemagne. La Deutsche Welle (Günter Grass provoziert mit einem Gedicht) présente le contenu du poème sujet à polémique et brosse un tableau rapide des premières réactions. Die Süddeutsche Zeitung publie également un article des réactions qui ont suivi la publication du poème : il n'est pas rare d'accuser Grass d'antisémitisme (Grass-Gedicht ruft wütende Reaktionen hervor).Le mot ?Antisemitismus' fait également le titre d'un article de die Zeit (Der Antisemitismus will raus) mais cet article est intéressant et constructeur dans sa critique, bref il ne se contente pas de s'horrifier et de pointer du doigt en criant à l'antisémitisme. Josef Joffe dévoile le moteur inconscient d'une génération innocente mais héritière de l'holocauste :?Wie in dem legendären Spruch, der dem israelischen Psychiater Zvi Rex zugeschrieben wird:?Die Deutschen werden den Juden nie Auschwitz verzeihen.? Denn allein deren Existenz ist die ewige Anklage gegen Grass und die schuldlosen Nachgeborenen.? (source).La vente de sous-marins à Israël par l'Allemagne n'est pas suscitée par des restes tenaces de culpabilité mais par la nécessité de donner à Israël les moyens de dissuader toute velléité d'attaque iranienne. La SZ a également publié un article critique comme pour se défendre d'avoir publié le poème de Grass (le poème a en effet été publié par die SZ, la Republica et le New York Times). L'article Dichten und meinen reproche à Grass: ?Sein Gedicht steckt voller Übertreibungen, die für den Schriftsteller allerdings typisch sind' pour admettre plus loin que ces ?exagérations' font partie de la forme poétique choisie par Grass.Car il s'agit effectivement d'un poème et non d'un simple texte à prendre au sens littéral. Die Frankfurter Allgemeine Zeitung a publié un article (Was Grass uns sagen will) analysant le poème d'un point de vue littéraire: ne pas s'en tenir au sens premier, chercher le littéraire sous le littéral, bref, donner une interprétation du poème. Frank Schirrmacher peut ainsi conclure :Nein, das ist kein Gedicht über Israel, Iran und den Frieden.(?) Es ist ein Machwerk des Ressentiments, es ist, wie Nietzsche über das Ressentiment sagte, ein Dokument der ?imaginären Rache' einer sich moralisch lebenslang gekränkt fühlenden Generation. Gern hätte er, dass jetzt die Debatte entsteht, ob man als Deutscher Israel denn kritisieren dürfe. (source)et la réaction de G. Grass: Après la publication de son poème ?Was sagen werden muss', Günter Grass a pris le temps d'écouter et de lire les critiques qui n'ont pas manqué de s'élever contre lui avant de réagir :Der Tenor durchgehend ist, sich bloß nicht auf den Inhalt des Gedichtes einlassen, sondern eine Kampagne gegen mich zu führen und zu behaupten, mein Ruf sei für alle Zeit geschädigt (source : interview de Grass à voir sur tagesschau ou sur NDR)Grass reproche à la presse et aux policiticiens de s'attaquer à l'auteur du poème au lieu d'analyser le contenu de celui-ci. Au lieu de critiquer le poème et d'argumenter à l'encontre de la thèse qu'il contient, les réactions les plus véhémentes s'en prennent à Günter Grass lui-même en ne manquant pas de rappeler le passé de l'écrivain (Günter Grass s'était engagé dans une division SS à 17 ans).Le mot qui fait sensation est sans doute ?Gleichschaltung'. Grass reproche en effet :Es ist mir aufgefallen, dass in einem demokratischen Land, in dem Pressefreiheit herrscht, eine gewisse Gleichschaltung der Meinung im Vordergrund steht. (source : interview de Grass à voir sur tagesschau ou sur NDR)Un article de la FAZ précise que ce mot ?Gleichschaltung' (mettre tout au même pas) était utilisé par les nazis pour désigner l'élimination d'une société pluraliste.Als Gleichschaltung bezeichneten die Nazis die Beseitigung der pluralistischen Gesellschaft durch die Auflösung oder Unterstellung ehemals freier Medien, Vereine, Gewerkschaften oder Organisationen unter die NS-Herrschaft. (source)Il est vrai que les critiques contre Grass sont souvent très sévères et on peut se demander s'il est bien raisonnable de traiter quelqu'un d'antisémite parce qu'il critique la politique de l'Etat d'Israël. Sur ce point, Grass reconnaît qu'il eût été plus approprié de parler du gouvernement actuel d'Israël (?derzeitige Regierung Israels') plutôt que d'?Israël' en général. (cité par die Zeit)Parmi ceux qui défendent Günter Grass, le président de l'Akademie der Künste, Klaus Staeck est cité par die Zeit (Grass wehrt sich gegen ?Kampagne') et die SZ (Grass beklagt Kampagne gegen sich) : ?Man muss ein klares Wort sagen dürfen, ohne als Israel-Feind denunziert zu werden'.Parmi les critiques élevées contre Grass, l'historien Tom Segev pense que le long silence de Grass sur son passé SS aurait motivé l'écriture de ce poème (rapporté par la SZ).Quoiqu'il en soit, il faudra attendre une traduction officielle pour lire le poème en français puisque le Seuil (éditeur français de Günter Grass) a demandé à Arte de retirer la traduction du poème que la chaîne avait publiée sur son site. (source) 1 commentaire
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critiquer OK mais à condition que la critique soit fondée et objective. et qui fait réellement du bien à la sécurité du pays et non
l'inverse qui provoque des émeutes et des guerres :
comme ça les occidentaux pourront écouler leurs armes et se faire des profits sur la misère humaine
la critique telle qu'elle est aujourd'hui dans sa globalité se justifie et étayé à partir de vieux clichés antisémites d'antan
le problème se résume comme ceci : c'est quoi exactement la politique d'Israël ?
1ère politique : ne pas abandonner la terre aux terroristes palestiniens qui appliqueront la charia
2ème politique : abandonner toute la terre aux palestiniens et les laisser islamiser en attendant que le messie viennent nous délivrer
ce qui fait la joie des antisémites et des antisionistes qui rêvent comme dieudonné serrer la main d'ahmaninedjad une fois peuple juif exterminé
ou si quelques juifs ont le malheur de rester vivants être maltraités ou brimés à souhait quand ils seront sous la coupe de gens tarés
alors là on dit non plus jamais çà
moi je dis non à la 2ème politique, nous sommes des terriens (chacun défend son territoire comme il le peut) et non des lunaires (flotter dans l'espace ou sur un nuage) où le lauréat à la couronne d'épine prône le "tendre l'autre joue et aimez vous les uns les autres