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Blog : La Chaîne d'UnionDécidément, l'affaire al-DuraDécidément, l’affaire al-Dura a la vedette sur notre site, ces temps-ci. C’est que l’instant décisif approche. En effet, le mercredi 14 novembre, sera visionné, en audience publique, par la 11ème chambre du Tribunal d’appel de Paris, le contenu des quelque vingt minutes de rushes (matériau brut filmé) de la fameuse vidéo, que détient France 2 depuis 7 ans et qu’elle a toujours refusé de diffuser. Il s’agira de la dernière phase intermédiaire de l’examen de cette affaire, avant le jugement d’appel, qui sera rendu en février 2008. Etape capitale, puisque, pour la première fois, les magistrats chargés de rendre un verdict de condamnation ou de non-lieu, concernant Philippe Karsenty - inculpé de diffamation à l’encontre de la chaîne nationale France 2 et de son envoyé spécial permanent en Israël, Charles Enderlin -, vont se pencher attentivement sur l’ensemble du matériau filmé le 29 septembre 2000 aux alentours du carrefour de Netzarim, dans la bande de Gaza. Rappelons qu’avec d’autres, Ph. Karsenty affirme, depuis des années, que l’épisode dramatique - devenu tristement célèbre en raison de la diffusion, dans le monde entier, par France 2, d’une brève vidéo de moins d’une minute montrant ce qui semble être l’exécution barbare d’un enfant palestinien de 12 ans, réfugié avec son père, derrière un petit baril de béton – n’est, en fait, que l’une des quelques mises en scène incontestables qui figurent sur la vidéo d’une vingtaine de minutes de matériau brut, que la Cour d’appel elle-même a demandé à recevoir de France 2, aux fins d’examen. Ce qui va se jouer autour de ce que l’on peut bien appeler la "pièce à conviction" majeure de ce procès, ce n’est pas seulement le procès d’un homme - dont la sincérité, la détermination et le courage suscitent l’admiration des uns et la colère des autres -, mais c’est aussi, et peut-être surtout, le procès de certaines pratiques médiatiques qui s’apparentent parfois à la désinformation, à la partialité, voire à la propagande. Je reviendrai, en son temps, sur cet aspect des choses. En attendant, si vous allez au Mali et que vous visitez Bamako, sa capitale, ne manquez pas de vous rendre au monument de qui vous savez (voir document 3, ci-après), pour y méditer sur la progression exponentielle de la haine envers Israël, à l’échelon de la planète.
Menahem Macina.
1. Al-Dura : La séquence coupée au montage
http://www.upjf.org/actualitees-upjf/article-13310-145-7-al-dura-sequence-coupee-au-montage.html
Commentaire du professeur Richard Landes (5) :
« "L’enfant est mort", entend-on crier.
Enderlin [le correspondant en Israël de France 2] affirme qu’il a coupé cette scène
parce qu’elle montrait les affres de l’agonie de l’enfant
et que c'était trop pénible à regarder.
Est-ce là une agonie, ou le coup d’œil furtif d’un enfant vers la caméra ? »
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A vous d'en juger...
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Notes
(1) Voir M. Macina, "Al-Dura, l’heure de vérité approche : en voici un avant-goût". (2) C'est le caméraman palestinien, Talal Abu Rahma, qui affirmait à Esther Shapira, réalisatrice d'un documentaire intitulé "Trois balles et un enfant mort", que l'enfant avait "saigné pendant 15 à 20 minutes". Rappelons qu’en janvier 2005, Denis Jeambar et Daniel Leconte affirmaient, dans le Figaro : « …le visionnage des rushes ne nous apprend rien de plus sur "l’agonie de l’enfant". Ou plutôt, si ! Cette fameuse «agonie», qu’Enderlin affirme avoir coupée au montage, n’existe pas." Voir : "Al-Dura: Guet-apens dans la guerre des images" ; voir aussi R. Landes, "Conversations avec Charles Enderlin: Aux origines de mon témoignage". (3) Voir, sur le site Dailymotion, la vidéo intitulée "L’effroyable imposture", éditée et diffusée par le prof. Richard Landes (commentaires en français). (4) Ces rushes seront visionnés en audience publique, le 14 novembre, vers 13 h, par la 11ème chambre du Tribunal d’appel de Paris. (5) On trouvera, sur le site du professeur Landes, Augean Stables, tout ce qu'il faut savoir sur l'affaire al-Dura. C'est une véritable encyclopédie en la matière.
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© upjf.org
Mis en ligne le 4 novembre 2007, par M. Macina, sur le site upjf.org
2. L'affaire al-Dura revisitée, Adi Schwartz
[*] Voir l'article de Phyllis Chesler, "[Affaire Al-Dura:] Karsenty, un héros qui se défend de l’être, combat pour la vérité".
Sur le site de Haaretz.
Texte hébreu original : "Parashat a-Doura, bo’ou nir’eh et zeh shouv" [Affaire Al-Dura, Revenons-y].
Traduction française à partir de l’hébreu : Menahem Macina Reproduction autorisée, sous réserve de la mention expresse de l’auteur de l’article, et du copyright de Haaretz, ainsi que celle du traducteur et du site diffuseur www.upjf.org.
Sept ans ont passé depuis qu’ont été diffusées dans le monde entier les images horribles du carrefour de Netzarim. En Israël il y déjà longtemps que l’on n’en parle pas. Mais en France, l’affaire est au centre d’une plainte en diffamation qui déchaîne les passions. Le plaignant, qui a fait son aliya [1] en Israël à la fin des années ’60, est le correspondant en Israël d’une chaîne de télévision française. Le défendeur est un homme d'affaires privé, Juif français, qui affirme que tout cela est pure invention. Comme l’un et l’autre en témoignent, c’est le combat de leur vie, qui atteindra son apogée dans deux semaines, quand sera montré au tribunal le contenu de la cassette vidéo, qui a été filmée en ce jour de septembre 2000, et qui n’a jamais été diffusée. Si vous demandez à Philippe Karsenty pourquoi il s’impose tout cela, il vous répondra : « Je ne suis que le messager ». Ce combat contre la chaîne publique de télévision française, France 2, qui dure depuis déjà trois ans et qu’il ne mène pas avec l’appui de l’Etat d'Israël, Karsenty, conseiller financier juif prospère de 41 ans, affirme qu’il a pour but de faire savoir au monde entier à quel point les comptes-rendus et reportages sur Israël sont déformés dans les moyens de communication français. Et peu importe que les autorités israéliennes ne l’épaulent pas – et mieux vaut ne rien dire de l’establishment français, ni des communautés juives locales –, l’important, c’est que l’objet qui a motivé son combat : le court reportage, diffusé au début de la deuxième Intifada, en septembre 2000, sur la mort de l’enfant Mohammed al-Dura sous les balles israéliennes, risque de se transformer en une nouvelle mouture des "Protocoles des Sages de Sion". Et s’il ne combat pas ce phénomène, des Juifs du monde entier en souffriront durant encore un siècle. Au cours des semaines écoulées, l’affaire a de nouveau fait les gros titres, en raison de quelques événements qui ont eu pour effet de donner de l’élan à Karsenty. Au milieu du mois de septembre, dans le cadre de la procédure judiciaire en cours qui oppose Karsenty à France 2, le tribunal parisien a exigé de la chaîne de télévision qu’elle lui transmette, dans son intégralité (matériau brut), la cassette vidéo à partir de laquelle a été réalisé le reportage sur Al-Dura. A la fin du mois de septembre, sept ans après l'incident, le chef du Service gouvernemental israélien de Presse, Danny Seaman, a exprimé son opinion, selon laquelle les événements de ce jour-là ont été mis en scène par le caméraman de la chaîne de télévision française, Talal Abu Rahma. Quant à Tsahal, il a adressé, début septembre, à France 2 et à son correspondant à Jérusalem, Charles Enderlin, une lettre qui fait allusion à « ce qui semble être la mort de l’enfant », et qui demande officiellement à visionner l’enregistrement, en raison du soupçon qui s’est fait jour, selon lequel il s’agit d’une mise en scène [2]. Officiellement, Tsahal n’a jamais reçu de copie de la vidéo, en raison du fait que France 2 posait comme condition à sa transmission que soit constituée une commission d’enquête indépendante non militaire. Karsenty estime également que l’extrait [les 59 secondes diffusées dans le monde entier] a été mis en scène. Il va même plus loin : sur son site Internet, "Media Ratings", consacré à l’évaluation des moyens de communication français, Karsenty a écrit, le 22 novembre 2004, que la mort de Al-Dura est une mise en scène, et que la manière dont la chaîne s'en est servie "fait honte à la France et à son service public d’information". Quelques semaines plus tard, France 2 et Enderlin portaient plainte en diffamation contre Karsenty. Deux ans après, il était reconnu coupable et condamné à payer la somme symbolique d’un euro (et 3 000 euros de frais de justice). Mais Karsenty ne renonça pas : « Le jour même – le 19 octobre 2006 -, j’ai immédiatement interjeté appel », déclare-t-il, de son bureau parisien, lors de sa première interview aux médias israéliens. « Je ne suis même pas sorti du palais de justice, je n’ai eu qu’à descendre quelques marches pour me rendre dans un autre bureau. Mon avocat m’a dit que je pouvais attendre, mais je savais que j’avais raison, alors, pourquoi renoncer ? » Au cours de l’année écoulée, Karsenty a cherché témoignages sur témoignages en vue de la première audience d’appel. Au cours de cette audience, qui a eu lieu en septembre 2007, le juge a demandé à voir l’enregistrement complet (dans le jugement précédent, France 2 avait choisi de ne pas montrer la cassette, et Karsenty n'avait pas exigé qu'elle fût produite). Dans deux semaines, sera montré le matériau brut, dont la durée totale, selon plusieurs témoignages, est de 27 minutes. Karsenty espère que la vidéo convaincra le tribunal qu’il dit la vérité. Au cours de la dernière audience d’appel, qui aura lieu en février 2008, Karsenty a l’intention de faire état de l’avis de spécialistes, parallèlement à des citations de propos émis par Enderlin et par le caméraman Abou Rahma, en diverses circonstances, au cours des années passées. Une chose est claire : ce combat-là, Karsenty n’a pas l’intention de le perdre.
L’affaire a commencé il y a 7 ans et un mois. Enderlin se trouvait alors dans les bureaux de France 2, dans l’immeuble qui porte le nom de "Ulpanei habirah" [Studios de la capitale], rue de Jaffa, à Jérusalem, et quand le caméraman permanent à Gaza, Talal Abou Rahma, commença à lui transmettre des images terribles, Enderlin, correspondant chevronné et expérimenté, comprit immédiatement ce qui lui arrivait dans les mains – un matériau qu’on n’a qu’une fois dans sa vie. Les employés présents dans l’immeuble, qui regardaient les écrans de télévision installés à tous les étages, se mirent à poser des questions, ce qui ne fit que renforcer le sentiment d’Enderlin. Il édita le matériau, rédigea un reportage de 60 secondes et sollicita la réaction du porte-parole de Tsahal. Mais comme celui-ci faisait la réponse habituelle : « Les Palestiniens se servent, de manière cynique, d’enfants et de femmes », Enderlin décida de ne pas diffuser cette réaction. On ne saurait sous-estimer l’importance de ces images, à retourner les entrailles, qu’Enderlin diffusa dans l’édition du journal télévisé de ce soir-là, le deuxième jour de la seconde Intifada. Pourtant, le conflit israélo-arabe n’a pas commencé avec Mohammed al-Dura, mais l’image de l’enfant impuissant, cherchant à se protéger d’une rafale de balles se transforma immédiatement en symbole. Dans leur livre "La septième guerre", Amos Harel et Avi Issacharoff écrivent : « L’image du père et de l’enfant ouvrit les vannes à un flot puissant de désirs de vengeance. » Au cours de manifestations organisées quelques jours après par les Arabes d’Israël, on pouvait déjà voir la photo de al-Dura sur des panneaux et des banderoles. En quelques jours les images furent diffusées de la Malaisie au Maroc, et de Francfort à Tokyo. Elles déterminèrent l’image d’Israël en tant qu’Etat brutal et assoiffé de sang, face auquel de pauvres et faibles Palestiniens tentent de survivre. Si les soldats de Tsahal tirent, sans raison et durant de longues minutes, sur un enfant sans défense, qui sait ce qu’ils font d’autre ? Sept ans plus tard, dans les bureaux de France 2 à Jérusalem, dans la pièce où fut réalisé le reportage, Enderlin a encore du mal à comprendre comment on peut mettre en doute l’authenticité des prises de vues. Vêtu d’une veste à larges poches de journaliste de terrain, d’une voix fêlée par les cigarettes, bien qu’il ait cessé de fumer, Enderlin affirme que son homme de Gaza, Abou Rahma, travaille avec France 2 depuis plus de 10 ans. Il considère, pour sa part, qu’il s’agit d’un homme absolument fiable. De plus, demande Enderlin, « si Tsahal avait des doutes concernant sa responsabilité dans l’événement, pourquoi le Chef d’Etat-major adjoint d’alors, Moshe Yaalon, a-t-il cru bon d’exprimer son regret de la mort de l’enfant ? Et pourquoi, trois jours après l’événement, le chef des opérations, le général Giora Eiland, a-t-il établi qu’"il est probable que l’enfant a été atteint part un tir de Tsahal" ? » Enderlin, 62 ans, essaye d’arborer une contenance tranquille, mais il est clair que cette affaire plane sur lui comme un nuage sombre. Il n’a rien du correspondant classique qui arrive pour 3 ou 4 ans – aujourd’hui, à Jérusalem, demain au Kosovo, et après-demain à Pékin. Enderlin a lié son destin à l’Etat d’Israël, après avoir été volontaire dans un Kibboutz, à la fin des années ’60. Il décida de faire aliya et, dans les années 1970, il travailla à Kol Israel [La voix d’Israël]. Il reconnaît qu’il fait un peu de schizophrénie : Français, Israélien, correspondant étranger et citoyen local. Au mur de son bureau est accrochée une grande caricature portant la signature de Shimon Peres. Il connaît tout le monde, en France et en Israël, et tout le monde (ou presque) le connaît. Jamais, dit-il, n’ont été émises contre lui des allégations comme celles qui l’accompagnent depuis ce jour de septembre 2000. Ces allégations ont commencé à se faire entendre peu de temps après l’émission. Dans les premiers jours qui suivirent l’événement, on entendit des voix isolées, en France et en Israël, affirmant que, de leur position au carrefour de Netzarim, les soldats de Tsahal ne pouvaient pas tirer sur Mohammed al-Dura et sur son père, qui se cachaient derrière un fût de béton de faible hauteur. Deux mois plus tard, au cours d’une conférence de presse, le général alors en charge de la région sud, Yom Tov Samia, donna sa version – surnommée, à l’époque, "version minimaliste". Samia se basait sur les résultats d’une commission d’enquête désignée par lui, et dont la composition et le travail donnèrent lieu à une dure critique (voir l’annexe). Le général commandant en chef déclara que, au vu des échanges de tirs entre soldats de Tsahal et hommes armés palestiniens, au carrefour, « il est plus probable que l’enfant et son père aient été atteints par des Palestiniens que par les soldats de Tsahal. » Les médias d’Israël et de l’étranger, dont France 2, parlèrent de la conférence de presse sur un ton qui allait du scepticisme à l’étonnement et ne revinrent plus sur l’affaire. Il semble que cela arrangeait Israël. Comme l’écrivait alors Amos Harel, dans Haaretz : « L’hypothèse est que, de toute manière, Israël a tout à perdre dans cet événement. » En fait, l’affaire cessa d’être à l’ordre du jour, à l’exception d’un documentaire allemand, qui éveillera plus tard la curiosité de Karsenty, et d’un long reportage du mensuel américain, Atlantic [3]. Mais la blogosphère française se déchaîna. Rédacteurs de Blogs, journalistes indépendants, authentiques spécialistes et spécialistes autoproclamés – presque tous juifs, et tous des personnes privées –, analysaient sans relâche les toutes premières images diffusées par la télévision. Ici, dans la blogosphère, se développa la "version maximaliste", selon laquelle, non seulement les soldats de Tsahal n’ont pas tiré sur Mohammed al-Dura, mais tout l’événement a été mis en scène par le caméraman palestinien de France 2, à des fins de propagande. Enderlin dit aujourd’hui que France 2 aurait dû déposer plainte dès 2001 contre tous ceux qui la calomniaient, ainsi que lui. Mais la chaîne préféra ne pas le faire, jusqu’à ce que, fin 2004, se produise un événement : deux journalistes français de premier plan, Denis Jambar, et Daniel Leconte, critiquèrent durement Enderlin et son reportage. Jeambar, qui était directeur de L’Express, et Leconte, réalisateur de documentaires pour des chaînes de télévision, telle Arte, publièrent un long article dans le journal Le Figaro, après avoir visionné le matériau filmé brut [rushes] que France 2 leur avait communiqué. Ils écrivaient : « Au moment où Charles Enderlin donnait le gamin pour mort, rien ne lui permettait d’affirmer qu’il [le garçon] était vraiment mort et encore moins qu’il avait été tué par des soldats israéliens… Nos confrères de France 2 ont reconnu devant nous qu’en fait, rien ne permet de dire que l’enfant a été atteint par des tirs israéliens. » Toutefois, soulignent les deux journalistes, « Nous ne partageons pas le point de vue selon lequel l’événement a été mis en scène. » Lors d’une interview réalisée par la station de radio juive RCJ, en février 2005, Leconte affirme que le compte-rendu selon lequel les soldats de Tsahal avaient tiré sur l’enfant, « correspondait en gros à ce que l’opinion française voulait entendre, et que c’est ce qui est le plus préoccupant… il y a une grille de lecture de ce qui se passe au Proche-Orient, et les faits sont adaptés à [cette version des choses]. » [Echange avec Enderlin :] - Ces dures affirmations ont-elles porté atteinte à votre bonne réputation en France ? - « Jeambar et Leconte sont deux journalistes qui n'ont jamais mis les pieds à Gaza, et certainement pas en période d’affrontement. Je pense qu’ils se trompent. Je continue à travailler et à interviewer qui je veux. Au vrai, cela a eu pour conséquence que les médias français ressentent une pression de diverses organisations, pas seulement juives, pour qu’ils se concentrent moins sur Israël, car elles pensent que cela causera des ennuis. On me dit des choses comme : "Y aura-t-il encore un procès ?" » - La directrice de l’information de France 2, Arlette Chabot, a déclaré au Herald Tribune, en février 2005 [4]: "Personne ne peut dire avec certitude qui a tué al-Dura, les Israéliens ou les Palestiniens". En tant que journaliste ayant diffusé des images aussi dramatiques, cette affirmation ne vous inquiète-t-elle pas ? - « Je maintiens ce que j’ai dit alors, mais si ma patronne (A. Chabot) pense autrement, cela se peut aussi. Je serais très surpris s’il s’avérait que des Palestiniens ont tiré sur al-Dura, cela va à l’encontre de tout ce que je sais de l’événement. Mais s’il devait y avoir une enquête conforme aux normes internationales, moi-même et Abou Rahma sommes prêts à subir le test du polygraphe [détecteur de mensonges], mais nous demandons que les soldats de la position [située au carrefour de Netzarim] soient aussi soumis à ce test. En tout état de cause, mon problème concerne l’affirmation selon laquelle l’événement a été mis en scène. Toute autre affirmation vérifiée, nous sommes prêts à la diffuser. » - Rétrospectivement, se peut-il que vous ayez été trop pressé, ce soir-là ? - Je ne pense pas. Si je n’avais pas dit que le père et le fils avaient été victimes d’un tir qui venait de la position de Tsahal, on aurait dit, à Gaza : Comment se fait-il qu’Enderlin ne dise pas que c’est Tsahal ? De plus, la manière dont Israël a agi après l’événement a renforcé mon sentiment que le récit était exact. On ne m’a pas convoqué pour éclaircissement. On n’a pas lancé d’enquête officielle. Quand j’ai vu que personne ne me demandait quoi que ce soit de manière officielle, mon sentiment que le récit était exact s’est renforcé. Je ne regrette rien de ce que j’ai fait durant les sept années écoulées. »
D’une certaine manière, Karsenty, n’est pas le genre de personnalité qu’on imagine mener une bataille judiciaire de plusieurs années et de nature à déchaîner les passions pour l’honneur d’Israël. Il semblait que l’intérêt principal de ce jeune fils d’immigrants d’Afrique du Nord était pour les affaires. A peine âgé de 21 ans, il créait une société de courtage d'actions à la Bourse de Paris. Et Karsenty de préciser : « Un jour, vous gagnez un million, et le lendemain vous pouvez perdre un million. C’est excitant. » Jusqu’il y a dix ans, il travailla comme courtier et, en 1996, il créa une société de conseil commercial. Au milieu de l’année 2002, il trouva encore le moyen de briguer un siège au Parlement pour le compte d’un parti de centre-droit et perdit (avec un score de 3%) devant rien moins que l’actuel président, Nicolas Sarkozy (70%). L’un et l’autre habitent dans le même quartier luxueux de Paris : Neuilly. Karsenty a appelé son fils aîné Adam, du nom d’Adam Smith, économiste écossais du XVIIIe siècle, auteur du livre "La richesse des nations". Et quand « tout cela sera terminé », dit-il, il veut se remettre à faire des affaires. Mais pour l’instant et depuis trois ans, il consacre tout son temps à l’affaire al-Dura, « pour que la vérité voie le jour », selon son expression. | Membre Juif.org
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