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Blog : Philosémitisme

Simon Epstein pessimiste sur l'avenir des Juifs en France

"Il fut de ceux pour qui la vie ne vaut rien, nous sommes ceux pour qui rien ne vaut la vie" (Frédéric Gandus)

A l'occasion de l'attentat perpétré par Mohamed Merah "un voyou toulousain recyclé en jihadiste [dont la régression totalitaire l'a conduit] à tuer sept personnes dont trois enfants juifs" et "devenu pour certains un héros", Adrien Jaulmes correspondant du Figaro à Jérusalem a interrogé des Israéliens (26/03/2012).  Voici leurs réflexions plutôt sombres sur l'avenir de la communauté juive en France.

Daniel Scheck, ancien ambassadeur d'Israël en France:

"Je reste personnellement très sceptique quant à la capacité des Occidentaux en général et des Français en particulier à se mettre à la place des Israéliens.  Un attentat n'est pas suffisant pour faire comprendre le point de vue de gens qui vivent sous cette menace en permanence."

"Il y a toujours eu en Israël une tendance à considérer les Français comme un peu naïfs et comme refusant de voir qu'au sein de leur très importante communauté musulmane, la bombe à retardement de l'islam radical ne leur permettrait pas de garder indéfiniment leur visage d'ouverture et de tolérance, et qu'il leur faudra tôt ou tard regarder ce problème en face."

Simon Epstein, professeur à l'Université hébraïque de Jérusalem, spécialiste de l'antisémitisme et de la politique française:

"Je ne suis pas très optimiste sur le long terme. On assiste à une résurgence de l'antisémitisme, qui ne cesse de se renouveler.  C'est une des caractéristiques de ce phénomène cyclique.  En plus de celui, traditionnel de l'extrême droite, on assiste à l'émergence en France de nouvelles zones d'hostilité potentielle: l'une se situe au sein de la communauté musulmane. Ce nouvel antisémitisme n'est pas uniquement lié à la question du conflit israélo-palestinien, mais reprend des thèmes plus classiques, comme l'idée selon laquelle les Juifs contrôleraient les leviers d'une société dont les jeunes musulmans se sentent rejetés. L'autre se trouve au sein de l'extrême gauche, qui ne se définira jamais comme anti-juive, mais dont l'antisionisme viscéral reprend bien des thèmes de l'antisémitisme classique.

On a d'ailleurs bien vu comment l'extrême gauche française a réagi: tant qu'on a cru que l'attentat était l'oeuvre d'un néonazi, la réaction était classique et les condamnations étaient on ne peut plus dures contre l'extrême droite, et contre Sarkozy accusé de faire son jeu. Mais lorsqu'il est apparu que les meurtres avaient été commis par un musulman français, tout est devenu beaucoup plus compliqué. Soudain, on s'est montré plus indulgent, on s'est mis à chercher des explications. Voire à mettre en garde contre le danger de l'islamophobie. On tue des Juifs, et voilà que le danger est que cela serve d'argument à un discours antimusulmans."
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Frédéric Gandus nous a envoyé ce très beau poème:

Ce que Mohamed Merah n'a pu nous arracher

Il fut de ceux pour qui la vie ne vaut rien,
Nous sommes ceux pour qui rien ne vaut la vie,

Sa guerre sainte
nous a choisi pour ennemi,
De notre guerre de survie,
Nous n'avons rien choisi.

Entre lui et nous,
Fleuve de feu sans pardon.

Quand Le Mal révèle l'infini de son visage,
son gouffre poursuit Dieu lui-même pour l'anéantir,
Et c'est aux hommes que ce dernier commande de le protéger .

Mais ce que Mohamed Merah n'a pu nous arracher,
c'est notre plus vieille et notre plus noble maladie,

Sans remède,
Elle nous habite à tout moment,
Mais se dit toujours en un seul et unique instant,
En un seul cri,
Le dernier arraché par l'ennemi.

Notre plus vieille et notre plus noble maladie ;
L'Amour de la Vie

Quand bien même nous l'aurions étranglé,
Cet amour-là continuerait de respirer en nous,
Car, plus encore que nous l'ayons accepté,
c'est lui qui nous a choisi,

Et son souffle,
abîmé et saccadé,
lent mais obstiné,
terrifie morts et vivants ;
Quand bien même nous l'aurions étranglé,
Ce souffle se ferait encore entendre autour de nous,

Car en lui,
Par-delà ceux restés et ceux partis,
Se chuchote la promesse des revenants,
Et une fois donnée,
Dieu lui-même n'échappe plus à son tourment.

Les choses anciennes ne meurent jamais,
Bien et Mal continuent leur lutte dans une époque
les assignant à même banalité pour mieux les ignorer.
?Mais des réalités de leur combat, pas un Iota ne passera.

Une mère a vu en la mort de sa fille, un sacrifice.
Une autre a regretté ne pas avoir prié ce jour-là.
Mais en vérité, toutes, elles et leurs enfants, sont innocents.

Traversées par la Mort,
Leurs Voix clament encore la Gloire blessée du Vivant,
?Fidèle a sa seule et propre Éternité.

Les vieilles peaux de l'humanité sont à perdre.
La douleur des chairs mises à nues doit être surmontée,

En cette époque faisant d'autant moins sens que tout y est possible,
Notre excès moral, tel un pue, doit mourir en nous-même
Pour muer vers un Instinct de Survie redéployé en son Spectre Total,

Seul Réconcilié à la Sainte Colère, cet Instinct de Survie reconstituera
le nerf détruit de la Civilisation face à la Barbarie

Puisque l ?Amour de la Vie
Nous a d' avance perdu,
De là aussi viendra notre Salut.

Frédéric GANDUS

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Dernière mise à jour, il y a 28 minutes