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Blog : Balagan

La chute de Gaza entre les mains du Hamas : La route de l'enfer

Par Moshe Arens Haaretz 21 juin 2007


Titre original: The road to hell
Traduction : Objectif-info

Si vous desirez savoir à quoi ressemble l'enfer, il vous suffit de jeter un coup d'oeil sur le carnage qui vient de se produire à Gaza. Nous pourrions nous consoler en nous disant que nous n'avons rien à voir avec tout cela en Israël, mais ce ne serait l'un de ces dénis de réalité auxquels s'abandonnent si fréquemment les esprits israéliens. Non seulement la prise de contrôle du Hamas sur Gaza nous affectera dans les années à venir, mais il n'est guère douteux que la politique bornée qu'Israël a menée dans le passé est en grande partie responsable de ce qui arrive aujourd'hui. Ces politiques israéliennes étaient sans aucun doute animées des meilleures des intentions, d'un désir de parvenir à la paix et de rendre justice aux Palestiniens. Mais on le sait bien, la route de l'enfer est pavée des intentions les plus louables.

Qui aime qu'on lui dise "je vous l'avais bien dit" ? Certainement pas les adeptes de Yossi Beilin et d'Avraham (Avrum) Burg, ni les politiciens de leur cercle de pacifistes qui ont plaidé des années durant pour négocier avec l'organisation de libération de la Palestine et lui consentir des concessions, et qui exigeaient invariablement la fin de ce qu'ils continuent d'appeler l'occupation de la Judée, de la Samarie et de Gaza.

Tout commencé à Oslo il y a 15 ans. L'archi-terroriste, l'homme qui a inventé les prises d'otages sur les vols aériens et qui a commandité l'assassinat des athlètes israéliens aux jeux olympiques de Munich, a été salué par certains Israéliens comme un combattant de la liberté avec qui on nous disait qu'il fallait négocier et faire la paix.

"On ne fait la paix qu'avec ses ennemis" était la devise démente, répétée à l'infini, pour justifier cette ligne de conduite stupide. C'est ainsi qu'à l'issue des négociations d'Oslo entamées par des bavards, amateurs en matière de diplomatie internationale, Yasser Arafat et son gang de terroristes corrompus ont été acheminés depuis Tunis et imposés à la population palestinienne dans la majeure partie de la Judée, de la Samarie et de Gaza. (C'est à ce moment que Gaza a été abandonné par Israël, et non comme l'affirment faussement les avocats du désengagement lors de l'évacuation des habitants des implantations du Goush Katif en août 2005).

Il y a une relation directe entre la domination corrompue d'Arafat, son soutien aux opérations terroristes contre la population civile d'Israël, et la prise de contrôle du Hamas à Gaza. Il suffit de relier entre eux un certain nombre de points. Cela commence par les accords d'Oslo, en passant par la décision d'Ehud Barak en 2000 d'abandonner la zone de sécurité tenue par Israël au Sud Liban et la trahison de nos alliés de longue date de l'armée du sud Liban. Il n'y a pas que Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, qui a considéré qu'Israël n'était pas plus solide qu'une toile d'araignée, incapable de résister au terrorisme. C'est ce qui a conduit à l'Intifada Al Aqsa, orchestré par le Fatah et le Hamas, avec son prix terrible à payer en pertes civiles.

Et au moment où l'armée israélienne et les services de sécurité du Shin Bet étaient sur le point d'infliger aux terroristes une défaite décisive, ce fut au tour du gouvernement Sharon d'avancer l'idée absurde de déraciner de force des implantations israéliennes et de se retirer sur la ligne d'armistice israélo-égyptienne de 1947, une idée lancée sur le marché avec le slogan trompeur que "nous devons nous libérer du fardeau de Gaza."

C'était le signe que guettait le Hamas pour se prévaloir d'une victoire sur Israël et gagner les élections palestiniennes contre le parti corrompu qu'était le Fatah.
Comme prévu, le retrait unilatéral d'Israël a été suivi de tirs de barrage permanents de fusées Qassam contre les villes et les villages israéliens. Malgré tout, les porte-parole du gouvernement, menés par Tzipi Livni, ont continué à dire que le but et l'intérêt d'Israël est de faciliter la création d'un état palestinien en Judée, en Samarie et à Gaza. Encouragée par la faiblesse apparente d'Israël, la puissance du Hamas s'est accrue : il a remporté les élections palestiniennes, et voilà que dans une lutte irrésistible pour le pouvoir, il s'est assuré le contrôle de la bande de Gaza tout entière. Il n'a pas l'intention de s'en tenir là.

Les gouvernements israéliens se sont trompés à maintes reprises quand ils ont anticipé les réactions des Arabes aux initiatives des Israéliens pour réduire la tension dans la région en rapprochant leurs adversaires au plus près de leurs objectifs, tels qu'ils sont perçus par Israël. Pour ceux-ci dont les objectifs sont sans limites, c'est-à-dire la destruction d'Israël, le fait de s'approcher du but tel qu'ils le perçoivent les encourage purement et simplement à intensifier la lutte contre leur ennemi.

Les bonnes intentions ne sont pas suffisantes. Si elles ne sont pas associées à une bonne dose de réalisme, elles peuvent mener directement en enfer. Je n'aime pas vous parler comme cela, mais je l'ai fait.
Membre Juif.org





Dernière mise à jour, il y a 34 minutes