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Blog : Carand

LE PAKISTAN DE TOUS LES DANGERS

Le Pakistan de tous les dangers
Editorial de la semaine du 10/11/2007

Par Guy Senbel pour Guysen International News

Vendredi 9 novembre 2007

Cette semaine, nous souhaiterions attirer l'attention de nos
lecteurs sur la crise pakistanaise,
déclenchée samedi 3 novembre par l'instauration par le
général-président Pervez Musharraf d'un Etat d'urgence
présenté par une presse unanime comme un deuxième coup
d'Etat, une loi martiale qui ne dit pas son nom.
« Je ne peux pas laisser le Pakistan se suicider »
avait-il déclaré en faisant allusion au terrorisme,
à l'instabilité, à l'interférence de l'appareil
judiciaire dans l'appareil politique, phénomènes qui se
développent lentement et sûrement depuis son premier coup
d'Etat en novembre 1999.

Pourquoi s'intéresser au Pakistan ?
Parce que les enjeux ne sont pas si éloignés d'autres pays
musulmans où les idées obsolètes d'extrémistes dangereux
étouffent les voies des modérés, ultra majoritaires
partisans d'une légalité constitutionnelle dont se méfient
naturellement d'illégitimes leaders qui pensent que pour
garder le pouvoir, il faut aussi revêtir l'uniforme.

Pourquoi s'intéresser au Pakistan ?
Parce que Pervez Musharraf, le « drôle d'allié » des
occidentaux a laissé neuf années durant les islamistes,
les « talibans pakistanais » soutenus par Al-Qaida,
contrôler les zones tribales frontalières de l'Afghanistan,
puis laissé leurs chefs créer leurs nouveaux sanctuaires
de la terreur où ils opèrent de plus en plus souvent.
Et c'est au nom de ce danger-là que Musharraf brutalise
la démocratie, rompt de fragiles équilibres.

Pourquoi s'intéresser au Pakistan ?
Parce que le politique a laissé se développer des discours
improbables, aujourd'hui tenus par des généraux parfois
influents sur la responsabilité des Juifs dans les
attentats du 11 septembre 2001 par exemple, et qui
justifieraient par exemple la première décapitation filmée
au Pakistan, celle du correspondant du « Wall Street Journal
à Karachi en 2002, Daniel Pearl, qui a inspiré des actes
similaires visant des Afghans, accusés de coopérer avec le
président Hamid Karzaï, mais dont on parle moins'
C'est pourtant toujours la maison de production d'Al-Qaida,
« As Shahab », qui en distribue les vidéos.

Il ne suffit pas de s'émouvoir de la mort atroce du
journaliste Daniel Pearl pour dire qu'il est presque trop
tard. Ce n'est pas à Karachi qu'il est minuit moins-cinq,
comme l'écrivait dans une belle tribune un Bernard-Henri
Lévy qui dénonce avec éclat le soutien américain à un Etat
« gangréné par le jihadisme ». Il était minuit-moins cinq
au Pentagone, et peut-être au Quai d'Orsay.
Espérons que le c'ur conscient de quelques diplomates
occidentaux avertis battait encore fort avant que Musharraf
ne cède aux pressions pour renoncer à son titre de général
des armées, et accepter d'annoncer des élections
démocratiques.
C'est bien de conscience dont nous avons besoin.

Conscience de s'inquiéter de la manière dont le Pakistan a
dépensé ces six dernières années les dix milliards de
dollars versés par Washington. Conscience qu'au Pakistan la
bombe nucléaire s'appelle la « bombe islamique ».
Conscience que si conflit nucléaire il y a, c'est sans
doute du Pakistan qu'il éclatera. C'est ce qu'affirment
les spécialistes, conscients que la fragilité d'un Pakistan
relève autant du caractère artificiel d'un pays et de sa
politique que du manque d'intérêt que les Occidentaux portent
à une région du monde insuffisamment connue.
Nous invitons nos lecteurs à suivre sur Guysen TV dès lundi
prochain une interview exceptionnelle
de Jean-François Jarrige, membre de l'Institut,
qui analyse en profondeur, et avec un recul indispensable,
les enjeux de la crise pakistanaise.

La crise pakistanaise, voilà une raison de plus pour empêcher
à tout prix d'autres Etats dangereux, assurément voyous
ceux-là, comme l'Iran ou la Syrie, qui cherchent à enrichir
l'uranium pour se doter d'une bombe nucléaire, dont il est
difficile d'imaginer qu'ils ne s'en serviraient pas.

Ce soir, c'ur conscient, nous pensons
à Guilad Shalit, Eldad Reguev et Ehoud Goldwasser,
retenus en otage depuis plus de 500 jours par
le Hamas et le Hezbollah.

Le Pakistan de tous les dangers
Editorial de la semaine du 10/11/2007
Par Guy Senbel pour Guysen International News
Membre Juif.org





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