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Blog : Carand

1947 - 2007 : 60 ANS DE PARTAGE

1947-2007 : 60 ans de partage
Editorial de la semaine du 01/12/2007

Par Guy Senbel
pour Guysen International News
Vendredi 30 novembre 2007

Sur Le Site de GUYSEN INTERNATIONAL NEWS

Cette semaine, nous souhaiterions attirer l'attention de nos
lecteurs sur la « question du partage » entre Israël et les
Palestiniens. 60 ans après le vote aux Nations Unies
le 29 novembre 1947 de la résolution 181 qui prévoyait le
« plan de partage de la Palestine » et qui devait permettre
la création de l'Etat d'Israël, la conférence d'Annapolis
prévoit cette fois un autre plan de partage :
celui des territoires israéliens.

Les principaux acteurs de cette conférence,
chefs d'Etats et Ministres des affaires étrangères, ont
préféré employé un vocabulaire diplomatique aux accents
parfois romantiques : « douloureuses concessions »,
« fin des souffrances », « normalisation »...
Ehoud Olmert aura recherché une reconnaissance et une
légitimité politique que les Israéliens lui refusent depuis
longtemps ; d'ailleurs seuls 17% d'entre eux considèrent
Annapolis comme un succès.

Annonce imprécise et empressée d'un Premier ministre dont
la coalition gouvernementale serait au bord de l'implosion :
« la réalité créée en 1967 va changer significativement ».
Oublié l'échec des Accords d'Oslo ; enfoui, l'épisode du
désengagement de Gaza ; occultée, l'incapacité des
Palestiniens à s'organiser en société démocratique.

Plus clair et plus précis, le discours de Mahmoud Abbas
traduit les conditions palestiniennes pour signer la paix :
Jérusalem Est pour capitale, retrait israélien de
Judée-Samarie, démantèlement des implantations, destruction
de la barrière anti-terroriste et libération de l'ensemble
des prisonniers'

Le soixantième anniversaire du Plan de partage de
la Palestine annonce clairement le plan de partage d'Israël,
désormais exigé par une administration américaine qui doit
améliorer son image en matière de politique étrangère et
notamment sur les questions moyen-orientales.
« Nous ne sommes pas prêts à accepter un échec des
négociations », a déclaré Condoleezza Rice lors de la
clôture du sommet d'Annapolis, soulignant que
« le chemin serait long et semé d'embûches, mais
qu'un échec ne serait pas toléré ».

Il y a plus inquiétant encore.
Les déclarations d'intention prononcées ne rendront pas plus
viable la solution territoriale votée en 1947, notamment
parce que les Palestiniens persistent dans leur refus de
reconnaître Israël en tant qu'Etat juif.
Ajoutons qu'Annapolis aura mis en scène un « conflit
israélo-palestinien », comme si à nouveau Israël et
l'Autorité palestinienne s'opposaient fondamentalement sur
des aspects fondamentaux, comme si le « conflit
israélo-palestinien » était la source des risques
d'embrasement dans la région, comme si ce conflit,
né de la création d'Israël,
était en quelque sorte la faute originelle,
ou l'accident de l'histoire'

En insistant sur le « conflit israélo-palestinien »,
les théoriciens puis les acteurs d'Annapolis n'ont pas tenu
compte d'une réalité politique de la région, celle qui
oppose au quotidien les modérés et les extrémistes.
Car c'est bien l'Iran qui constitue la menace principale pour
l'équilibre au Moyen Orient, et non les conditions de
l'entente entre Palestiniens et Israéliens.
C'est l'Iran qui organisera dans les prochains jours une
« contre conférence » dont on sait déjà qu'elle accueillera
les groupes palestiniens opposés à la paix.
C'est en Iran que des centaines d'étudiants islamistes ont
manifesté devant l'ambassade de Jordanie à Téhéran, pour
dénoncer la participation d'Amman à la conférence
organisée dans l'Etat du Maryland.
Optimiste, l'ambassadeur israélien à l'ONU, Danny Gillerman,
s'est déclaré convaincu que le monde arabo-musulman
comprend que l'Iran représente une menace, et non le conflit
israélo-palestinien, ajoutant que si les négociations de
paix israélo-palestiniennes durent trop longtemps, les pays
arabes risquent de retirer leur soutien ?

Annapolis annonce encore une fois un plan de partage
territorial. Qu'en est-il du partage des cultures et des
richesses, des bonnes volontés et de la sécurité ?
C'est le partage des valeurs démocratiques et de la volonté
de vivre ensemble que préconise un Forum Méditerranéen
imaginé par le Président Nicolas Sarkozy qui dessinera
espérons-le un Moyen Orient tourné vers l'avenir et la
tolérance, et non vers le passé, la ranc'ur et le mépris.

La ranc'ur, c'est par exemple la déclaration du ministre
algérien des Anciens combattants Mohammed Cherif Abbés
mercredi 28 novembre, qui rappelait les « origines juives »
du Président Sarkozy, élu grâce au « lobby juif qui a
le monopole de l'industrie en France »?

Le mépris, c'est de penser l'avenir de la paix au Moyen
Orient sans faire de la libération des trois soldats
israéliens, otages du Hamas et du Hezbollah depuis 523 jours,
la première condition des négociations de paix,
et de vivre ensemble.

Ce soir, nos pensées vont vers
Guilad Shalit, Eldad Reguev et Ehoud Goldwasser.
Guy SEMBEL

CHABBAT CHALOM, Georges
Membre Juif.org





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