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Blog : Michelle Goldstein

Droit d'inventaire: falsification sur France 3

Droit d'inventaire: falsification sur France 3

La plupart des documentaires actuellement diffusés par France 3 ou Arte sur les événements historiques du XXe siècle présentent des caractéristiques constantes.
Ceux qui traitent des horreurs commises par l'Union soviétique présentent tous un trait commun : imputer les crimes au seul Staline, à sa démesure, à sa méfiance, à sa manie de la persécution. En bref, il s'agit de charger Staline le plus possible pour sauver le marxisme et le communisme.
Ceux qui traitent de la seconde guerre mondiale à l'Ouest ont pour but de condamner les Anglo-Saxons et, en particulier, les Américains au nom de l'amour des juifs à l'égard desquels, en général, les mêmes personnes sont hostiles ou méprisantes s'agissant des événements contemporains.
Le 28 novembre 2007, sur France 3, « en compagnie de l'historien Max Gallo, Marie Drucker [a] revisité l'une des périodes les plus marquantes du XXe siècle : la fin de la Seconde Guerre mondiale. »...
On ne peut qu'approuver, à la fin de ce documentaire, la réhabilitation des femmes tondues et de ceux que des résistants d'après la Libération ou de simples planqués appelaient « les enfants de Boches ».
En revanche, le comble de la falsification de l'histoire a été atteint à propos de la prétendue indifférence des Alliés occidentaux à l'égard de l'extermination des juifs.
Le documentaire montre les horreurs de la déportation des juifs organisée par l'Allemagne nazie pendant la seconde guerre mondiale. Mais là n'est pas son véritable propos. Ainsi que je l'ai déjà exposé, il tend principalement, me semble-t-il, à démontrer que les alliés anglo-américains, qui auraient eu des renseignements précis sur le génocide qui se perpétrait à Auschwitz, n'auraient rien fait pour l'empêcher.
Cette soudaine tendresse pour les juifs, affichée par les milieux de gauche et d'extrême gauche, relève de la pure propagande.
En effet, les bases de départ des Anglo-Saxons étaient à plus de 1500 km d'Auschwitz (3000 km aller et retour). Et les avions d'alors étaient loin d'être aussi perfectionnés qu'à l'époque où ce documentaire a été tourné.
Les Soviétiques, dont les bases étaient beaucoup plus près, n'ont pas davantage bombardé le camp d'Auschwitz. Mieux : l'armée soviétique est restée l'arme au pied à quelques dizaines de kilomètres du camp, pendant six mois, du mois d'août 1944 à la mi-janvier 1945. Bien évidemment, l'objectif essentiel des opérations militaires n'était pas de libérer le camp d'Auschwitz mais de mener une offensive victorieuse contre les Nazis.
À noter que c'est à la demande de Churchill (pour d'autres raisons) que Staline a avancé de quinze jours son offensive, prévue initialement pour la deuxième quinzaine de janvier 1945.
C'est à cette demande britannique que je dois la vie.
Dernière remarque : la Résistance française n'a jamais, à ma connaissance, fait sauter les voies devant les trains de déportation, qui partaient, notamment, de la gare de Bobigny, aujourd'hui en Seine-Saint-Denis.
Le documentaire de « droit d'inventaire » ne dit pas un mot de l'abstention des Soviétiques ni de l'indifférence de la Résistance française.
Il se contente de montrer la déclaration d'un vague gradé britannique au moment de la libération d'un camp. Le tout, dans l'ambiance démagogique de chants en yiddish. Pas un mot sur la magnifique attitude du général Patton lors de la libération de Buchenwald et la venue du général Eisenhower en personne.
Rien non plus sur les notables de la ville voisine de Weimar, que l'armée américaine a contraints à rendre les derniers devoirs à la dépouille (au squelette plus exactement) des suppliciés.
La seule personne honnête et raisonnable sur le plateau à ce moment de l'émission, a été Denise Holstein, rescapée d'Auschwitz, qui malgré les honteuses pressions qu'elle a subies devant les caméras pendant son interview, a su résister aux manipulateurs et a rendu un hommage appuyé aux Américains, ses libérateurs. Le plan a été bref...
De la même mauvaise foi et de l'antiaméricanisme habituel est empreinte la partie consacrée à la Libération de Paris : c'est à la Résistance et à la 2e DB qu'en reviendrait le mérite, alors que l'entrée du général Leclerc dans Paris a été négociée autour du tapis vert...
Toutefois, le spectateur attentif aura remarqué une précision dont les implications ont dû échapper au commentateur : les armées alliées, a-t-il été dit, poursuivaient leur avance vers l'est, au nord et au sud de Paris. Les Alliés, en interdisant ainsi l'arrivée de renforts allemands, avaient sécurisé la route de Paris pour la 2e DB. Le général de Gaulle avait eu l'initiative de cette imposture dès 1944 : «...Paris libéré, libéré par lui-même... ».
Mensonge utile néanmoins, qui a permis à la France de figurer parmi les vainqueurs et de siéger au Conseil de sécurité avec droit de veto.
P. Golt, 30/11/2007
Membre Juif.org





Dernière mise à jour, il y a 24 minutes