Blog : Philosémitisme

Il est intéressant de regarder d'un peu près l'attitude de chacun des pays de l'UE. La France, malheureusement, vient haut la main en tête des pays " palestinistes " . On sait que l'Espagne hésitait fortement à se prononcer pour Mahmoud Abbas, le Parti Populaire étant très divisé sur la question, et que c'est finalement le poids ( et peut-être, vu la situation économique de l'Espagne, des pressions ) de Paris qui ont fait pencher la balance. Depuis les prises de position retentissantes, en 1967, du général de Gaulle, la France a été le chef de file du courant pro-arabe et pro-palestinien en Europe, et ce, quels qu'aient été les gouvernements, de droite comme de gauche. En matière de politique arabe et moyen-orientale, c'est le Quai d'Orsay, et plus particulièrement son puissant lobby pro-arabe, qui a toujours fait la loi. dans un article très intéressant, qui m'a été signalé par un ami ( " Réflexions sur les questions que la guerre à Gaza pose aux bien-pensants " , publié lundi par le " Huffington Post " ), Jacques Tarnéro rappelle comment Lionel Jospin,, alors Premier ministre et en visite à Ramallah, s'était fait bombarder de cailloux pour avoir osé qualifier de terroriste le Hezbollah et comment Jacques Chirac ou Dominique de Villepin s'inscrivaient dans le droit fil de la tradition anti-israélienne ( pour ne pas dire ... ) définie, depuis Louis Massignon - qui a montré l'exemple et donné le ton à des générations de " romantic young pansies " pro-arabes - par les diverses

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composantes du maurrassisme [ cela, c'est moi qui le précise, non Jacques Tarnéro, mais je n'ai pas le sentiment de le trahir ] - vichyste, pour une bonne part de ces diplomates, comme Maurice Couve de Murville ou Louis de Guiringaud, qui surent " virer leur cuti " en 1943 ; ou gaulliste.

Ca n'empêchait pas Jacques Chirac de dire des choses très vraies et très émouvantes dans son célèbre discours sur le Vel' d'Hiv' et la rafle organisée par l'ami indéfectible de François Mitterrand, lequel pouvait recevoir en intime René Bousquet tout en entretenant une amitié littéraire avec Elie Wiesel ...
Cet écoeurant mélange est caractéristique de la France.

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on verse des larmes et / ou de l'encre sur les morts, sur la Shoah. Mais en même temps, on se fait les alliés dévoués du neveu et successeur du Grand Mûfti de Jérusalem, 'Hadj Amin El-'Husseini, l'ami de Hitler, et de ceux qui, comme Mahmoud Abbas, ont emprunté sa voie.

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On me comprendra si je dis que je retrouve cette duplicité dans l'attitude de Laurent Fabius, saluant il y a dix jours " Monsieur le Président, mon cher Shimon ... " avant que d'aller saluer, en compagnie de Frédéric Desagneaux, le tueur de Ma'alot, puis de se faire le héraut en Europe de l'initiative de l' " A.P. " à l'ONU.