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Blog : Carand

EDITORIAL DE LA SEMAINE PAR GUY SENBEL

VENDREDI 7 DECEMBRE 2007
Sur GUYSEN International News
Par Guy SENBEL

6 décembre 2007, une explosion à Paris
Editorial de la semaine du 08/12/2007

Par Guy Senbel pour Guysen International News
Vendredi 7 décembre 2007 à 01:13


Cette semaine, nous souhaiterions attirer l'attention de nos
lecteurs sur l'explosion d'un colis piégé,
jeudi 6 décembre à Paris, 52 boulevard Malesherbes, dans
l'immeuble qui abrite deux cabinets d'avocats, dont
l'ancien cabinet du Président Sarkozy, et le siège de la
Fondation pour la Mémoire de la Shoah.
L'engin explosif a tué une employée du cabinet, et blessé
cinq autres personnes.

Des trois hypothèses avancées sur les auteurs et les motifs
d'un crime odieux commis dans la lâcheté, les enquêteurs
n'en retiendront finalement qu'une. Elles méritent
toutefois d'être présentées toutes les trois, tant chacune
d'entre elles représente un danger et montre que dans la
France dynamisée par un Président volontaire, le sordide
et la haine n'ont pas disparu.

Visée par l'attentat, la France qui se veut gardienne de
valeurs humaines et solidaires à travers le monde,
la France d'un Nicolas Sarkozy qui demande à Ingrid
Betancourt, prisonnière des FARC depuis six ans, de ne
pas désespérer, la France qui libère les infirmières
bulgares, la France qui se mêle de tout, au Moyen-Orient
ou en Afrique, cette France est victime de la haine,
pour les valeurs qu'elle défend. Injure et dérision.
La bombe était-elle destinée au cabinet dans lequel
travaillait le Président de la République, qu'elle
pourrait être l'?uvre de détracteurs d'une sorte de
nouvelle fierté, toute républicaine, et à laquelle une gauche
qui se nomme « moderne » s'identifie désormais volontiers.

Cette explosion a ciblé la France. Sa paix civile.
Méthode mafieuse, pègre, gangstérisme, difficile de croire au
règlement de compte dans le contexte politique actuel.
Après Annapolis méprisé par l'Iran, alors que le Ministre
des affaires étrangères se voit reprocher de se rapprocher
du général Michel Aoun pour tenter de pacifier un Liban au
bord de la guerre civile, au lendemain d'une visite
stratégique en Algérie, indispensable étape à l'édification
du Forum Méditerranéen, la rue parisienne parlait volontiers
du risque qu'une vague terroriste déferle sur la France.

Bien que l'avocat et historien Serge Klarsfeld,
ancien chasseur de nazis, ait déclaré qu'il ne croyait pas
que la Fondation pour la Mémoire de la Shoah fût visée par
les auteurs de l'explosion meurtriere, il faut rappeler que
la Fondation, qui a ?uvré cette semaine pour soutenir les
rescapés de la Shoah vivant dans la grande précarité en Israël,
se trouve en face du cabinet dans lequel la bombe a explosé.
Sur le même palier.

Dans cette France qui ne se débarrasse jamais complètement
des crimes antisémites, il est difficile d'exclure totalement
l'hypothèse d'un nouveau crime antisémite.
Le colis a-t-il été livré au bon endroit ?
La gardienne chargée de sa distribution n'a-t-elle pas
commis une erreur ? Le nom et l'adresse inscrits sur
l'étiquette seraient bien ceux du cabinet dans lequel
la bombe a explosé.

A quelques jours de la reconstitution du crime du Préfet
Claude Erignac en 1998, les rumeurs circulent aussi sur la
tentative de faire taire à tout jamais un avocat qui exerce
dans l'immeuble visé par la bombe.

Et c'est bien dans cette succession d'hypothèses,
toutes à priori valables, que se situe le profond malaise.
C'est parce que toutes ces approches sont plausibles que
l'inquiétude est légitime.

La France qui s'engage a été blessée, comme s'il fallait
couper son élan, pour l'empêcher aujourd'hui d'aider à la
libération d'Ingrid Betancourt et demain, il faut le croire,
le soldat Guilad Shalit.

Ce soir, nous pensons à celle que le Président Sarkozy
appelle désormais « Ingrid », et au message de soutien qu'il
lui a adressé, et qu'elle pourra peut-être écouter sur les
ondes de Radio France Internationale.

Ce soir, nous pensons aux trois soldats israéliens
retenus en otage depuis 530 jours par le Hezbollah
et le Hamas, Ehoud Goldwasser, Eldad Reguev, et Guilad Shalit,
qui, comme Ingrid Betancourt est aussi français.

GUY SENBEL, Sur GUYSEN International News.
Membre Juif.org





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