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Blog : Lettres d'IsraelRecommencer ailleurs, un beau roman d'alyah de Sophie SternL'alyah ? la « montée » ou l'immigration en Israël ? a certes bien changé depuis l'époque héroïque des pionniers des première, deuxième et troisième alyah ! En ces temps-là, le candidat à l'installation en Eretz-Israël abandonnait derrière lui sa famille et ses proches, sans être certain de jamais les revoir, comme ce fut le cas de l'écrivain Samuel-Joseph Agnon, qui laissa sa vieille mère en Galicie, comme le relate son biographe Dan Laor. L'alyah était alors synonyme de pauvreté, de privations, de maladies parfois fatales pour ceux qui, à l'instar de la poétesse Rahel, se consacraient corps et âme au travail de la terre. Aujourd'hui, l'alyah est plus confortable et moins risquée : Israël est un pays développé où rien ne manque (malgré les inégalités économiques) et où la qualité de vie n'a rien à envier à celle des pays occidentaux' Mais le choix de refaire sa vie ailleurs demeure une aventure pleine de surprises, comme en témoigne le roman de Sophie Stern, Recommencer ailleurs, récit d'alyah plein d'humour et de finesse. L'auteur, née en 1969, a grandi à Paris et s'est installée en 2008 en Israël. Son livre appartient au genre bien particulier des « romans d'alyah » ; en partie autobiographique, et mêlant avec bonheur fiction et introspection, il tente de répondre à la question fondamentale et mystérieuse : « pourquoi suis-je partie ? ». Pionniers Juifs en Galilée, 1913 Cette question que tout « Olé » (nouvel immigrant) se pose un jour ? et à laquelle il ne finit jamais de répondre ? c'est aussi celle que lui posent les Israéliens sabras, aux yeux de qui l'alyah est encore plus mystérieuse et incompréhensible ! « Recommencer ailleurs », comme le montre bien Sophie Stern, c'est accepter de remettre en question tout ce que l'on a considéré jusqu'alors comme donné et évident et c'est prendre le risque d'un échec douloureux' Parmi les éléments du livre qui m'ont particulièrement touché, la description parfois caustique des « baalé téchouva » ? ces Juifs revenus à la tradition, souvent pétris de certitudes et d'intolérance ? et celle des anciens noceurs devenus pratiquants, qui ont jeté un « grand voile pudique » sur leur passé d'égaré? Ou encore le récit d'un cours de Tango, la fameuse milonga, au cours de laquelle la narratrice s'exerce tantôt à la danse argentine, tantôt à l'observation du public bien spécial qui vient pour apprendre, ou parfois pour d'autres raisons. La faculté d'observation est sans doute ce qui donne à Recommencer ailleurs beaucoup de son charme. L'auteur, qui a été enseignante à Paris (elle a laissé un souvenir impérissable à certaines de ses élèves'), possède aussi une qualité devenue rare dans la littérature française contemporaine : elle sait écrire ! Avec talent et simplicité, sans prétention et très loin des fioritures et du snobisme de la vie parisienne, elle parvient à faire partager au lecteur l'expérience incomparable de l'alyah et tout ce qu'elle renferme d'imprévu, de nouveau et d'insolite. Un très beau roman. Pierre Itshak Lurçat Sophie Stern, Recommencer ailleurs, Avant-Propos / Collection Matanel 2013. Rencontre avec l'auteur, Jérusalem | Membre Juif.org
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