Blog : Michelle Goldstein

Même si la chose paraît impensable, le fait s'est tout de même produit en Israël même, à Tel-Aviv.
La société de vente aux enchères Ben Ami a en effet mis à prix, dimanche 30 décembre une étoile jaune portée par un jeune juif pendant la Shoah.
Il est vrai que ce phénomène n'est pas hors du commun, surtout à l'étranger où la vente d'objets nazis ou ayant appartenus à des juifs déportés est une chose relativement fréquente. Mais c'est la première fois qu'une telle vente était organisée en Israël.
Ce qui a eu pour effet de provoquer l'indignation générale. Le député travailliste Ophir Pinès-Paz a d'ailleurs immédiatement déposé un projet de loi visant à interdire la vente de tout type d'objet ayant un rapport avec l'holocauste, demandant par ailleurs la poursuite judiciaire en pénal des contrevenants.
Pour l'ancien Grand Rabbin d'Israël, Ysrael Meir Lau, s'est un véritable sacrilège. "Ces objets doivent être donnés pas commercialisés" a-t-il déclaré sur les ondes de la radio de l'armée.
Yad Vashem, le musée de la Shoah, a réagit par le biais de son directeur Avner Shalev : "non seulement cette action est irrespectueuse mais en plus en Israël cela prend un aspect encore plus abject."
Quand à la société de vente aux enchères Ben Ami, elle ne comprend pas pourquoi cette affaire fait autant de bruit dans la mesure où ce type de produit a déjà été, selon le responsable, vendu aux enchères par le passé et à Jérusalem de surcroît.
L'affaire est passée mais il reste à attendre à présent les décisions de la Knesset pour savoir si de telle pratiques pourront se reproduire en Israël.