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Blog : Michelle GoldsteinLe voyage de Primo Levi de Davide Ferrario - L'Italie à ParisLe voyage de Primo Levi de Davide Ferrario - L'Italie à Paris cinéma italien Le voyage de Primo Levi de Davide Ferrario Dans les salles Dates : à partir du 12 mars 2008 Partenariat avec Chrysalis Films : jeu-concours, des places à gagner* Fiche film Le 27 juin 1945, Primo Levi est libéré d'Auschwitz. Il mettra dix mois à rentrer à Turin, traversant la Pologne, l'Ukraine, la Roumanie, la Hongrie, l'Autriche et l'Allemagne. Il racontera ensuite les aventures, rencontres et observations de ce voyage dans son livre, « La trêve ». Soixante ans plus tard, Davide Ferrario et son scénariste Marco Belpotili suivent à leur tour cet itinéraire à travers l'Europe post-communiste. Ce road movie sur les pas de Primo Levi est aussi une peinture de cette nouvelle Europe encore reliée aux restes de l'Union soviétique, ses mouvements neo-nazis, Tchernobyl, les villages d'immigrés' Entretien avec Davide Ferrario Comment avez-vous eu l'idée du Voyage de primo Levi ? En réalité, c'est Marco Belpoliti qui est venu me voir avec cette idée. Nous nous connaissions depuis un moment et il appréciait mes documentaires "on the road". J'en avais tourné plusieurs, mon plus ambitieux étant Sur le 45ème parallèle pour lequel nous avons suivi ce parallèle (à mi-chemin entre le Pôle et l'Equateur) des plaines italiennes au désert de Gobie, en Mongolie. Mes documentaires se fondent le plus possible sur l'inattendu, avec des rendez-vous et des événements imprévus. Marco me considérait comme le bon réalisateur pour ce projet - reparcourir l'itinéraire de Primo Levi tel qu'il est décrit dans La Trêve - qu'il murissait depuis avoir dirigé la publication des oeuvres de Primo Levi chez Enaudi. Et qu'avez-vous répondu à sa demande ?J'étais enchanté et à la fois intimidé. On ne peut considérer avec légèreté un écrivain comme Primo Levi, qui écrit toujours avec élégance, même pour décrire les scènes les plus terribles. Mais un constat m'a définitivement convaincu de relever le défi: nous venions nous-mêmes de sortir d'une trêve, comme Primo Levi quand il écrivit son roman. Comme lui nous allions observer ce qui était arrivé en Europe depuis la chute du communisme, comment les gens et les cultures allaient entrer dans un nouveau siècle d'incertitudes. J'ai senti que le film serait autant sur Primo Levi que sur nous - voilà ce qui m'a vraiment convaincu. Il est très intéressant de voir à quel point l'oeuvre de Primo Levi répond aux images du film. Aviez-vous un scénario avant de tourner' Ou bien avez-vous juste tourné en cherchant à faire coïncider par la suite les bons passages dans le livre ?C'est une question très intéressante. Je ne sais plus moi-même dans quel ordre nous avons opéré. Après les repérages, Marco et moi avons conçu une idée générale de la structure du film: définir un "thème" de référence pour chaque pays par exemple. Mais quand nous avons commencé à tourner, rien n'a suivi un planning strict. J'avais toujours le livre de Levi sur moi, je regardais et je lisais de façon simultanée, dialectique. Et je crois au destin. Exemple: il y avait deux sujets que je souhaitais traiter en Biélorussie: la beauté de la nature, qui remit Primo Levi en paix avec l'univers après Auschwitz; et le contrôle politique du régime sur les vies des gens aujourd'hui. Le moyen le plus simple et banal de faire apparaître ces deux aspects d'un même lieu aurait été de faire suivre des plans d'un magnifique arc en ciel d'une interview d'un dissident qui aurait pointé du doigt la politique de Lukacenko. Mais quand nous avons été emmené par le KGB local dans un village par lequel Primo Levi était passé, je sentis tout de suite que c'était la façon de raconter l'histoire - en enregistrant ce qui était en train d'arriver à l'équipe dans un vrai style de cinéma -verité. Rien ne pourrait expliquer les choses mieux que ça. En même temps, avoir avoir passé quelques jours dans le village avec ses habitants, y compris avec les types du KGB, nous étions tous d'accord avec les mots de Primo Levi concernant les mêmes villageois. Nous étions touchés par leur bonne humeur, ce qui rendait leur condition improbable. Je n'aurais jamais pu prévoir cela. La plupart des choses dans le film se sont déroulées de la sorte, nous n'avions qu'à être prêts à écouter la chance et cueillir nos rendez-vous et les histoires que nous souhaitions raconter. Maintenant que vous avez fait le film, quelle est votre idée de l'Europe ?Très contradictoire. Là où le capitalisme (et parfois la démocratie) enfonce ses racines, tout ce qui concerne le passé est balayé. La globalisation fait que tout est pareil, partout. Les gens sont peut-être plus libres, mais ils perdent leur identité. Ils sont peut-être libres de se déplacer mais où peuvent-ils aller s'ils n'appartiennent à aucun lieu' En Europe, où chaque pays, chaque peuple, chaque ville possède une histoire individuelle forte, c'est un drame. Il était très intéressant de voir les réactions de nos interprètes et de nos guides. C'est cette dialectique qui va former notre nouvelle Europe. Votre film semble avoir impliqué des coûts de production plus élevés que d'habitude, surtout pour un documentaire italien.Je me suis dit - en tant que réalisateur-producteur - que nous avions là un projet ambitieux et qu'il fallait le considérer à sa mesure. Pas seulement pour Primo Levi, mais parce que les décors étaient si beaux. En même temps nous n'avions pas l'argent pour le tourner entièrement en pellicule. Nous avons donc combiné vidéo et pellicule, en faisant de cette contrainte un choix artistique. Il y a un niveau d'images plus "réfléchies", en pellicule; et beaucoup d'autres capturées telles qu'elles nous apparaissaient, en vidéo. En fin de comptes, le format scope donne une unité à l'ensemble. J'espère que ce film pourra marquer la re-naissance du documentaire italien. Nous avons une solide tradition dans ce domaine, tristement négligée par les pouvoirs en place depuis quelques années. Mais il y a de grands documentaristes en Italie. Le système devrait leur donner une chance. Vous considérez-vous plus comme un réalisateur de fiction ou de documentaires ?Les deux. Mais j'avoue préférer les documentaires. Je crois qu'ils reflètent la vraie nature du cinéma. Pensez-y: à l'époque des frères Lumière, tout a commencé avec quelques plans de travailleurs et d'un train entrant en gare. C'était un documentaire, et une fiction aussi - perçue de la sorte par le public en tout cas. C'est exactement la dimension que j'aime: créer une sorte de fiction à partir d'un matériau documentaire - et d'utiliser les techniques du documentaire pour réaliser une fiction. Les deux ne sont pas si séparés. Le documentaire est simplement plus honnête. Note de Marco Belpoliti, co-scénariste En 1944, au moment de sa déportation, Primo Levi avait 24 ans. Il était diplômé en chimie, juif et résistant: le jeune médecin, déjà désenchanté, possédait un esprit d'observation aigu. Son premier livre, Si c'est un homme, qu'il écrivit juste après son retour des camps, est un chef d'oeuvre de style. | Membre Juif.org
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