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Blog : Lettres d'IsraelPeau vive, de Gérald Tenenbaum![]() Ecrivain et mathématicien, Gérald Tenenbaum est l'auteur de six romans, dont L'ordre des jours, qui a reçu le Prix Erckmann-Chatrian en 2008 et dont j'avais dit tout le bien que je pensais lors de sa parution. Peau vive, son dernier roman, qui paraît ces jours-ci aux éditions La Grande Ourse, raconte l'histoire d'Eve, jeune femme solitaire qui travaille dans un laboratoire. Miraculeusement sauvée lors d'un attentat dans un cinéma à Saint-Michel, elle voit son existence bouleversée. On retrouve dans Peau vive les thèmes chers à Tenenbaum du secret, de la solitude et du voyage initiatique : Eve est en effet atteinte d'un mal mystérieux, qui fait qu'elle ne supporte aucun contact physique, ce qui rend difficile toute ébauche de relation amoureuse. A peine remise de l'attentat, elle décide de se rendre à Berlin-Est, sur les traces de son passé et de celui de sa famille. Ce voyage vers le passé va transformer la vie de la jeune femme. On retrouve aussi dans Peau vive l'écriture très précise et souvent poétique de Tenenbaum, qui renoue aussi avec l'inspiration juive déjà présente dans L'Ordre des jours. Avec retenue, par petites touches, l'auteur restitue ainsi l'atmosphère bien particulière des familles juives d'Europe de l'Est, celle des ouvriers travaillant dans la confection (dont l'évocation fait parfois penser à Robert Bober) et des militants du « Parti ». Mathématicien de profession, Gérald Tenenbaum est devenu écrivain sur le tard, même s'il a toujours écrit pour son plaisir, comme il me l'avait confié dans un entretien en 2008 au magazine culturel israélien Vision : « J'ai écrit des histoires dès que j'ai su écrire. Chez mes parents, comme dans beaucoup de familles juives, le livre était assez sacralisé. À l'adolescence, j'écrivais beaucoup de poèmes qui étaient appréciés par mes condisciples, voire mes professeurs. Le professeur de français de Terminale en avait fait étudier plusieurs en classe.
Ensuite, des problèmes de santé assez graves m'ont incité à me tourner vers les mathématiques, qui me semblaient un champ plus propice à laisser une trace ? un moyen de braver la mort que j'avais frôlée de si près. J'ai donc poursuivi, passionnément, une carrière de mathématicien tout en écrivant des textes courts : poèmes toujours, nouvelles, critiques de cinéma, éditoriaux pour la revue de l'association culturelle juive locale, etc. »
Avec ce septième roman, Gérald Tenenbaum s'affirme comme une voix originale et talentueuse de la littérature contemporaine. Pierre Lurçat G. Tenenbaum, Peau vive, 236 pages, La Grande Ourse 2014. | Membre Juif.org
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