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Blog : Michelle GoldsteinPour ne jamais oublier la ShoahPour ne jamais oublier la Shoah Le terme Shoah (hébreu : ?????) désigne l'extermination par l'Allemagne nazie des trois quarts des Juifs de l'Europe occupée, soit les deux tiers de la population juive européenne totale et environ 40 % des Juifs du monde, pendant la Seconde Guerre mondiale ? ce qui représente entre cinq et six millions de victimes selon les estimations des historiens Ce génocide des Juifs constituait pour les nazis « la Solution finale à la question juive » (die Endlösung der Judenfrage). L'extermination des Juifs, cible principale des nazis, fut perpétrée par la faim dans les ghettos de Pologne et d'URSS occupées, par les fusillades massives des unités mobiles de tuerie des Einsatzgruppen sur le front de l'Est, au moyen de l'extermination par le travail forcé dans les camps de concentration, et dans les chambres à gaz des camps de la mort. L'horreur de ce « crime de masse » a conduit, après-guerre, à l'élaboration des notions juridiques de « crime contre l'humanité » et de « génocide » utilisé postérieurement dans d'autres contextes (génocide arménien, génocide des Tutsi, etc.). Une très grave lacune du droit international humanitaire a également été complétée avec l'adoption des Conventions de Genève de 1949, qui protègent la population civile en temps de guerre. L'extermination du peuple juif durant la Seconde Guerre mondiale se distingue toutefois par son caractère industriel, bureaucratique et systématique, qui la fait rester à l'heure actuelle unique dans l'histoire humaine. Paroxysme d'un antisémitisme européen à la très longue histoire, ce génocide a voulu éliminer radicalement la totalité d'une population qui ne représentait aucune menace militaire ou politique pour les bourreaux. Les femmes, les bébés ou les vieillards furent tout aussi systématiquement traqués et voués à la mort de masse que les hommes adultes. En particulier, 1 500 000 enfants furent victimes de l'anéantissement. L'extermination physique des Juifs fut aussi précédée ou accompagnée de leur spoliation systématique (aryanisation) et de la destruction d'une part considérable de leur patrimoine culturel ou religieux. Le Troisième Reich, qui désirait durer mille ans, a aussi exterminé en masse les Tziganes (Porajmos), les homosexuels allemands, les handicapés mentaux (beaucoup de maîtres-d'?uvre de l'"euthanasie" étant ensuite affectés au gazage massif des Juifs). Il a assassiné dans ses prisons et ses camps de concentration les Témoins de Jéhovah, les franc-maçons, les esperantophones, les dissidents politiques et les résistants de toute l'Europe en général, en particulier les communistes. Le terme « Shoah », néanmoins, se réfère plus particulièrement au génocide des juifs, et à sa spécificité radicale, amplement établie par l'historiographie et intégrée par la conscience contemporaine depuis sa redécouverte dans les années 1970. L'analyse de Raul Hilberg Dans La Destruction des Juifs d'Europe, Raul Hilberg analyse la Shoah comme un processus, dont les étapes sont la définition des Juifs, leur expropriation, leur concentration, et enfin leur destruction. La première étape est codifiée par les lois dites de Nuremberg, en 1935, qui elles-mêmes venaient après une série de mesures discriminatoires prises à partir de 1933. Les Juifs sont définis par la législation nazie selon la religion de leurs ascendants et leur propre confession. Toute personne ayant trois ou quatre grands-parents juifs est considérée comme juive. Une personne ayant deux grands-parents juifs est considérée également comme juive si elle est elle-même de religion israélite, ou si elle est mariée à une personne de cette confession. Si tel n'est pas le cas, où si la personne n'a qu'un seul grand-parent juif, elle est rangée dans une catégorie spécifique, les Mischlinge, qui fait l'objet de discriminations, mais pas aussi dures que celles subies par les Juifs et qui, en général, n'est pas concernée par la suite du processus de destruction. L'expropriation prend la forme de très fortes incitations sur les Juifs à vendre les grandes entreprises qu'ils possèdent (aryanisation), puis, à partir de 1938, de ventes légalement forcées. Ce procédé est ensuite employé par certains satellites de l'Allemagne, comme la France de Vichy. La concentration des Juifs du Reich, de Pologne, puis des territoires occupés en URSS s'est faite à partir de 1938, dans des ghettos. L'extermination est décidée dans le courant de l'année 1941. Sans doute vers la fin de l'été, Adolf Eichmann est convoqué dans le bureau de Reinhard Heydrich, qui lui dit : « Je sors de chez le Reichsführer Heinrich Himmler ; le Führer Adolf Hitler a maintenant ordonné l'extermination physique des Juifs. » Pour M. Hilberg, la Shoah est un crime de bureaucrates, qui passent d'une étape à l'autre, minutieusement, logiquement, mais sans plan préétabli. Cette analyse a été approuvée par les autres spécialistes de la Shoah , mais le moment où l'intention exterminatrice apparaît fait l'objet de débats. La genèse de la décision Dans les années 1980 surtout, la discussion a opposé intentionnalistes et fonctionnalistes. Pour les premiers, l'intention d'exterminer les Juifs d'Europe a précédé la déclaration de guerre. C'est le cas, notamment, de Léon Poliakov, de Saul Friedländer, d'Eberhard Jäckel, de Lucy S. Dawidowicz, ou de Daniel Jonah Goldhagen. Ils s'appuient sur plusieurs textes de Hitler, notamment des lettres de 1919 et 1920[11], des passages de Mein Kampf, ou le discours du 30 janvier 1939, selon lequel une nouvelle guerre mondiale conduirait à « l'anéantissement de la race juive en Europe »[13]. En opposition à cette thèse, plusieurs historiens, en particulier Martin Broszat, Arno J. Mayer et Philippe Burrin, pensent que les nazis n'avaient pas choisi la Solution finale avant 1941. L'antisémitisme extrême des nazis est, d'après cette thèse, la condition nécessaire de la Shoah plutôt que sa cause directe. Les nazis auraient décidé d'exterminer seulement après que l'invasion de la Pologne et de l'URSS ont placé des masses considérables de Juifs sous leur autorité, et après une émulation au sein de la « polycratie nazie » (Martin Broszat). Dans les années 1990 et 2000, d'autres historiens, tels Ian Kershaw, ont tenté de dépasser ce débat. En tout état de cause, l'extermination elle-même s'est faite selon deux modalités principales : à l'est des frontières allemandes, les Juifs ont été tués sur place, dans des ghettos ou par des unités mobiles de tuerie ; au sud et à l'ouest, ils ont été déportés vers des centres de mise à mort, les camps d'extermination. L'extermination des Juifs d'Europe orientale Après l'invasion allemande de la Pologne, les Juifs de ce pays sont contraints de vivre dans des quartiers clos, les ghettos. Les conditions de vie y sont nettement plus dures que dans les ghettos du Reich, pour trois raisons. D'abord, les responsables de la concentration des Juifs en Pologne sont, souvent, des membres de la NSDAP, et non, comme en Allemagne, des fonctionnaires sans affiliation partisane. Ensuite, les Polonais juifs représentent ce qu'il y a de plus méprisable dans la mythologie nazie, et sont les plus persécutés dès avant la guerre. Enfin, les Juifs étaient beaucoup plus nombreux numériquement et proportionnellement, en Pologne (3,3 millions, dont deux millions dans la zone allemande, sur 33 millions d'habitants dans tout le pays) qu'en Allema. Les Juifs de l'Ancien Reich (frontières de 1937) sont également déportés vers les ghettos de Pologne, à partir de 1940. Les premiers ghettos sont édifiés dans la partie de la Pologne « incorporée » au Reich, pendant l'hiver 1939-1940, puis dans le Gouvernement général, partie de la Pologne administrée par Hans Frank. La ghettoïsation est achevée pour l'essentiel au cours de l'année 1941, et complètement terminée en 1942 À l'intérieur même du ghetto, les mouvements des Juifs sont limités : ils doivent rester chez eux de sept heures du soir à sept heures du matin. La surveillance extérieure est assurée par la Police régulière, et la surveillance intérieure par la Police de sûreté (Gestapo et Kripo), elle-même renforcée par la Police régulière, à la demande de cette dernière. Dès le 26 octobre 1939, le principe du travail forcé pour les Juifs de Pologne est adopté[18]. Les Juifs sont décimés par la malnutrition, les épidémies ? notamment de typhus, de tuberculose, de grippe ?, et la fatigue consécutive au travail que leur imposent les autorités allemandes. Par exemple, le ghetto de Lodz, qui compte 200 000 habitants à l'origine, compte plus de 45 000 morts jusqu'en août 1944[19].À partir de décembre 1941, les survivants des ghettos sont déportés vers les centres de mise à mort. Les premiers sont les Juifs du Wartheland, envoyés à Chelmno. En mars 1942, ceux de Lublin sont envoyés à Belzec. À partir de juillet, le ghetto de Varsovie commence à être vidé. Les unités mobiles de tuerie Le 13 mars 1941, pendant les préparatifs de l'invasion de l'URSS, le feldmaréchal Keitel rédige une série d'« ordre pour les zones spéciales » : « Dans la zone des opérations armées, au Reichsführer SS Himmler seront confiées, au nom du Führer, les tâches spéciales en vue de préparer le passage à l'administration politique ? tâche qu'impose la lutte finale qui devra se livrer entre deux systèmes politiques opposés. Dans le cadre de ces tâches, le Reichsführer SS agira en toute indépendance et sous sa propre responsabilité[21]. » En termes clairs, il est décidé que des unités mobiles du RSHA, les Einsatzgruppen, seraient chargées d'exterminer les Juifs ? ainsi que les Tziganes, les cadres communistes, voire les handicapés et les homosexuels. Ce passage aurait été dicté par Adolf Hitler en personn. Pendant les premières semaines, les membres des Einsatzgruppen, inexpérimentés en matière d'extermination, ne tuent que les hommes juifs. À partir d'août, les autorités centrales clarifient leurs intentions, et les Juifs sont assassinés par familles entières. Les Einsatzgruppen se déplacent par petits groupes, les Einsatzkommandos, pour massacrer leurs victimes. Ils se placent le plus près possible des lignes de front, quitte à revenir vers l'arrière après avoir massacré leurs premières victimes. C'est le cas, par exemple, de l'Einsatzgruppe A, qui s'approche de Leningrad avec les autres troupes, puis se replie vers les pays baltes et la Biélorussie, détruisant, entre autres, les communautés juives de Liepaja, Riga, Kaunas (en treize opérations successives) et Vilnius (en quatorze attaques). Lorsque les tueurs estiment que l'extermination prendra du temps, ils font créer des ghettos pour y parquer les survivants, en attendant leur élimination. Mais dans plusieurs cas, cette création n'est pas nécessaire, notamment à Kiev : trente-trois mille Juifs sont assassinés en quelques jours, près de Babi Yar. Ils sont assistés par une partie de la Wehrmacht. Dans bien des cas, les soldats raflent eux-mêmes les Juifs pour que les Einsatzkommados les fusillent, participent eux-mêmes aux massacres, fusillent, sous prétexte de représailles, des Juifs. Ainsi, à Minsk, plusieurs milliers de « Juifs, criminels, fonctionnaires soviétiques et Asiatiques » sont rassemblés dans un camp d'internement, puis assassinés par des membres de l'Einsatzgruppe B et de la Police secrète de campagne. Leur action est complété par des unités formées par les chefs de la SS et de la Police , ou plus rarement par la seule Gestapo. C'est le cas, notamment, à Memel (plusieurs milliers de victimes), Minsk (2 278 victimes), Dniepropetrovsk (quinze mille victimes) et Riga[26]. Des troupes roumaines participent également aux fusillades (voir ci-dessous). Les Einsatzgruppen s'efforcent de susciter des pogromes locaux, à la fois pour diminuer leur charge de travail et pour impliquer une part maximale de la population locale dans l'anéantissement des Juifs. Les bureaucrates du RSHA et les commmandants de l'armée ne souhaitent pas que de telles méthodes soient employées, les uns parce que ces formes de tueries leur paraissent primitives, et donc d'une efficacité médiocre par rapport à l'extermination soigneuse des Einsatzgruppen ; les autres parce que ces pogromes font mauvais effet. Les pogromes ont donc lieu, principalement, dans des territoires où le commandement militaire était encore mal assuré de son autorité : en Galicie et dans les pays baltes, tout particulièrement en Lituanie. En quelques jours, des Lituaniens massacrent 3 800 Juifs à Kaunas. Les Einsatzgruppen trouvent une aide plus importante et plus durable en formant des bataillons auxiliaires dans la population locale, dès le début de l'été 1941. Ils ont été créés, pour la plupart, dans les pays baltes et en Ukraine. L'Einsatzkommando 4a (de l'Einsatzgruppe C) décidé ainsi de ne plus fusiller que les adultes, les Ukrainiens se chargeant d'assassiner les enfants. Quelquefois, la férocité des collaborateurs locaux effraie jusqu'aux cadres des Einsatzgruppen eux-mêmes. C'est le cas, en particulier, des membres de l'Einsatzkommando 6 (de l'Einsatzgruppe C), « littéralement épouvantés par la soif de sang » » que manifeste un groupe d'« Allemands ethniques » ukrainiens. Le recrutement en Ukraine, Lituanie et Lettonie est d'autant plus facile qu'un fort antisémitisme y sévissait avant la guerre ? à la différence de l'Estonie, où la haine des Juifs était presque inexistante. À partir de la fin 1941, une partie des Einsatzgruppen utilise des camions à gaz de préférence à la fusillade, pour exterminer les Juifs. Selon le tribunal de Nuremberg, environ deux millions de Juifs ont été assassinés par les unités mobiles de tuerie ? une estimation reprise à son compte par Lucy S. Dawidowicz. Raul Hilberg compte de son côté 1,4 millions de victimes, et Léon Poliakov un million et demi, mais cette fois pour la seule URSS. L'extermination des Juifs d'Europe occidentale et balkanique Le processus de déportation Le 29 novembre 1941, Reinhard Heydrich convoque plusieurs Staatssekretäre et chefs de bureaux SS à Wannsee, faubourg de Berlin. La réunion est prévue pour le 9 décembre, puis reportée au 20 janvier 1942, en raison de l'attaque japonaise contre Pearl Harbor. Le rapporteur est Adolf Eichmann. Heydrich dresse un tableau statistique des Juifs d'Europe, y compris ceux vivant dans des pays neutres (Irlande, Suède, Suisse Turquie) et au Royaume-Uni. Il annonce ensuite que les Juifs d'Europe occidentale doivent être déportés en Pologne, puis organisés en colonnes de travail. Une partie « s'éliminera tout naturellement par son état de déficience physique » et le reste devra être « traité en conséquence ». Deux administrations allemandes assurent la déportation des Juifs d'Europe occidentale vers les centres de mise à mort : le bureau IV-B-4 du RSHA, dirigé par Adolf Eichmann, et le ministère des Transports. Eichmann et ses collaborateurs s'occupent de l'ensemble du processus dans le Reich, le protectorat de Bohême-Moravie et en Pologne. Dans les pays satellites et les territoires occupés, Eichmann envoie des « experts pour les affaires juives », auprès des ambassades ou chefs des SS et de la police. Dès les premières déportations, au printemps 1942, et jusqu'à l'interruption de la Solution finale par Himmler, en novembre 1944, les convois de Juifs sont prioritaires, au même titre, si ce n'est davantage encore, que les convois militaires[33]. Déportations depuis l'Allemagne et les territoires occupés Les Juifs du Reich sont les premiers à être déportés. Seuls les Juifs des mariages mixtes et la majorité des Mischlinge échappent au transport vers les camps : la déportation des premiers risquerait, par le scandale provoqué, de compromettre la déportation des autres, largement majoritaires ; quant aux seconds, les nazis ne parviennent pas à se mettre d'accord pour les ranger dans la même catégorie que les Juifs. En Pologne, 2 200 000 Juifs sont encore vivants à l'hiver 1941-1942. La plupart sont envoyés vers les camps de Chelmno, Treblinka, Sobibor, Belzec et Auschwitz. Ni les Juifs des mariages mixtes, ni les anciens combattants, ni même les Mischlinge ne sont épargnés ; la peine de mort est prévue pour les Polonais qui seraient surpris à entraver le processus de déportation ou à cacher des Juifs. En Galicie, les Juifs sont anéantis par déportation, mais aussi par fusillade, notamment des personnes les plus faibles[36]. Aux Pays-Bas, les Juifs sont pris dans un piège. À l'est, se trouve le Reich, au sud, la Belgique sous administration militaire, et à l'ouest, la mer. Le pays, densément peuplé, offre peu de possibilités de se cacher, et la majorité des Néerlandais juifs sont des citadins. L'administration civile allemande montre un zèle tout particulier à déporter les Juifs, sous l'impulsion du Reichskommissar Seyss-Inquart, qui fait adopter, dès le 22 octobre 1940, un statut des Juifs identique à celui établi par les lois de Nuremberg, puis fait procéder rapidement aux aryanisations et à la concentration des Juifs, du moins ceux d'Amsterdam. Si le gouvernement néerlandais part en exil au moment de l'invasion, il laisse des secrétaires généraux. Ceux-ci, sans cacher leur réticence mais sans adopter une politique d'obstruction, se plient aux exigences de l'occupant et font participer la police néerlandaise à l'arrestation des Juifs. Au total, plus de cent mille d'entre eux sont déportés (la plupart vers Auschwitz et Sobibor) et un peu plus de quatre mille survivent. Par ailleurs, deux mille Juifs sont morts dans les camps de transit de Vught et Westerbok. Une grève générale éclate en février 1941 pour protester contre la législation antisémite, mais celle-ci est rapidement matée. Par la suite, aucune action spectaculaire n'est entreprise en faveur des Juifs. La résistance néerlandaise mène cependant plusieurs actions pour en cacher. Le Luxembourg est quasi annexé et confié au Gauleiter Simon. Celui-ci fait appliquer le statut de Nuremberg, aryanise et concentre les Juifs avec presque autant de célérité que Seyss-Inquart. Cette politique agressive fait fuir la majorité des israélites. Sur environ 3 100 Juifs présents en 1940, seuls 800 sont encore présents en juillet 1941. Ils sont déportés dès le mois d'octobre, d'abord vers le ghetto de Lodz (il n'existe pas encore de centre de mise à mort), puis vers celui de Lublin, et les autres à Auschwitz. C'est également avec célérité que les Juifs de Belgique sont identifiés et expropriés. 25 000 d'entre eux sont déportés vers Auschwitz. Plus de 40 000 sont cachés par des familles belges, ou fuient vers la France. La Grèce est partagée entre l'Allemagne, l'Italie et la Bulgarie, ses alliées. La politique antisémite commence à y sévir le 13 juillet 1942, quand six à sept mille juifs, âgés de dix-huit à quarante-huit ans, sont astreints au travail forcé, dans des conditions particulièrement pénibles (marais infestés par des moustiques, mines de chrome), d'où un taux de mortalité de 12 %. Une partie des autres israélites fuit vers la zone italienne, où les autorités refusent catégoriquement d'assister les Allemands dans leur persécution antisémite. En janvier 1943, le bras droit d'Eichmann, Günther, se rend personnellement sur place pour organiser les déportations, qui ont lieu de février à août. Elles concernent 46 000 Juifs (sur 55 000), dont 45 000 sont envoyés à Auschwitz et les autres (étrangers ou particulièrement utiles à l'industrie) à Bergen-Belsen. En octobre, l'effondrement du régime de Benito Mussolini prive les Juifs résidant en zone italienne de leur protection. Une quizaine de milliers d'autres sont déportés en 1944, en comptant ceux de Rhodes. Dès le 3 de ce mois, le général SS Jürgen Stroop pormulgue une législation antisémite pour l'ensemble de la Grèce. Tout Juif qui ne viendrait pas se faire recenser avant le 8 serait fusillé, et tout Grec qui aiderait un Juif subirait le même sort.
En Norvège, les nazis et le gouvernement fantoche de Vidkun Quisling se heurtent à une résistance farouche, aussi bien contre l'occupation du pays que contre la déportation des Juifs, pour la plupart de nationalité norvégienne et parfaitement assimilés. Sur environ 1 800 Juifs vivant dans le pays en 1939, 930 échappent à la déportation en fuyant vers la Suède , qui les accueille volontiers et entreprend même plusieurs démarches pour en sauver un maximum. Environ 800 Juifs sont déportés, en grande majorité vers Auschwitz, les autres vers des camps de concentration. Les autres survivent en se cachant.
La résistance est encore plus efficace au Danemark, notamment parce que l'occupant permet aux Danois de garder, jusqu'en 1943, un gouvernement autonome et dénué de toute sympathie pour le nazisme ou une forme quelconque de dictature. Dans la nuit du 1er au 2 octobre 1943, la police allemande tente de rafler, en une fois, les six mille Juifs vivant dans le pays. Elle ne parvient à en arrêter que 477, les autres étant cachés par leurs compatriotes, puis acheminés vers la Suède. Quelques dizaines de Juifs supplémentaires sont arrêtés avant d'arriver dans ce pays neutre. La plupart des Juifs déportés sont envoyés à Theresienstadt, et non dans un centre de mise à mort[ Cinquante sont décédés, de mort naturelle. source:wikipedia | Membre Juif.org
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