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Blog : Michelle GoldsteinDîner annuel du CRIF![]() Dîner annuel du CRIF Par Ambre Grayman pour Guysen International News Jeudi 14 février 2008 à 09:42 Mercredi 13 février le traditionnel dîner annuel du CRIF s'est tenu au pavillon d'Armenonville de Boulogne. Un événement exceptionnel puisque c'est le président Nicolas Sarkozy, en personne, qui est monté à la tribune, et non pas le Premier ministre. Un millier de personnes étaient présentes, écoutant avec attention les discours du chef d'Etat français et du président du CRIF, Richard Prasquier. Au c'ur de leurs interventions : la lutte contre l'antisémitisme et le racisme, la laïcité, la menace iranienne, mais également le processus de paix israélo-palestinien. Devant François Fillon et une vingtaine de membres du gouvernement, ainsi que Bertrand Delanoë, Jean-Paul Huchon, Ségolène Royal Marie-George Buffet, Robert Hue et une quinzaine d'ambassadeurs, dont la déléguée générale de Palestine, Hind Khoury, Nicolas Sarkozy est revenu sur ses propos tenus à la basilique Saint-Jean de Latran à Rome, le 20 décembre dernier. Il a tenu à apaiser les esprits, fortement échauffés par l'affirmation selon laquelle " dans la transmission et l'apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l'instituteur ne remplacera jamais le curé ou le pasteur". "Jamais je n'ai dit que la morale laïque était inférieure à la morale religieuse. Je défends l'idée que les deux morales sont complémentaires", a donc précisé le président lors du diner annuel du CRIF. Revenant sur l'histoire de France, et particulièrement la période du nazisme, le chef d'Etat français a cependant soutenu que "si les religions sont incapables de préserver les hommes du mal, le monde sans dieu, que le nazisme et le communisme ont tenté d'établir, ne s'est pas révélé meilleur". Un sujet que Nicolas Sarkozy a largement évoqué, en insistant sur la nécessité de lutter contre l'antisémitisme, encore trop présent aujourd'hui. "Ma plus grande tristesse demeure, naturellement, de ne pas avoir pu empêcher le meurtre barbare d'Ilan Halimi". Ce jeune homme juif avait été kidnappé le 21 janvier 2006 et torturé pendant trois semaines avant de succomber à ses blessures. D'où l'importance, pour Nicolas Sarkozy, d'enseigner la Shoah à l'école, afin de faire disparaître ce fléau. "La France ne doit rien abandonner de l'enseignement de la Shoah dans les établissements scolaires. Elle ne doit céder à aucun amalgame." Le Président a d'ailleurs demandé à son gouvernement de mettre en place un nouveau programme pour la rentrée 2008 qui consistera "à confier à chaque élève du CM2 la mémoire d'un des 11000 enfants français victimes de la Shoah. Une position applaudie par Richard Prasquier. "La mémoire doit être la conscience de chacun pour l'avenir. 1500000 juifs ont lutté contre le nazisme", a-t-il soutenu. "La Shoah reste unique, mais on massacre encore aujourd'hui dans le monde entier, au Darfour et ailleurs. Et l'impuissance de l'ONU et l'hypocrisie des Etats complices nous révoltent". Pour illustrer ses propos, le président du CRIF a d'ailleurs évoqué la conférence Durban 2001 contre le racisme. "En 2009 se tiendra une conférence sur le racisme et la xénophobie, sur le modèle de Durban 2001, qui s'était déshonorée par ses manifestations antisémites. Le nouveau Conseil des Droits de l'homme n'a pratiquement émis que des motions contre Israël". Le président du CRIF a également tenu à faire part de l'émoi de communauté juive suite à la visite du colonel Kadhafi en France. "A fréquenter l'infréquentable, ne risque-t-on pas de concilier l'inconciliable ?" s'est-il interrogé devant l'assemblée. Richard Prasquier a par ailleurs évoqué la question de l'entrée d'Israël au sein de la francophonie : ''Les Juifs ont vécu en Afrique du Nord 1 000 ans avant la conquête arabe. Les pays qui revendiquent de la France la repentance au nom de la mémoire seraient bien inspirés de ne pas effacer toute mémoire de la présence juive. Nous avons vu avec la francophonie, où on espérait que l'admission d'Israël aurait lieu plus tard, que plus tard se prolonge sans fin, lorsque les blocages systématiques se déclenchent''. Israël qui a été mis à l'honneur lors de ce dîner. En effet, Nicolas Sarkozy a largement évoqué son amitié pour ce pays du Proche-Orient. "Je suis un ami proche d'Israël et j'attache une grande importance au resserrement des liens politiques, d'amitié et de coopération entre nos deux pays". "J'ai souhaité que nos relations politiques soient renforcées et que se développe un dialogue stratégique bilatéral fort, particulièrement nécessaire dans un monde plus fragile que jamais." Une amitié que Richard Prasquier a également soulignée. "Monsieur le président, vous avez prouvé votre amitié pour Israël, et vous l'avez proclamé dans des pays où ces mots ne se prononcent pas". Evoquant la situation politique délicate au Proche-Orient, Richard Prasquier a soutenu que le président français était tout à fait "conscient des contraintes de la sécurité d'Israël". Des contraintes qui, d'après Nicolas Sarkozy, rendent nécessaire un accord de paix permettant la création, avant la fin 2008, d'un Etat palestinien viable et moderne, avec des frontières sûres et fiables. Car la France ne transigera pas sur la sécurité d'Israël." Une position partagée par Richard Prasquier. "Le CRIF soutient Annapolis et un Etat palestinien pacifique. Et nous espérons que l'argent de la conférence d'Annapolis aidera à développer une économie tournée vers la paix". Le chef d'Etat français s'est cependant opposé à la "poursuite de la colonisation, qui met en cause la viabilité du futur Etat palestinien et renforce le sentiment d'injustice". "Son gel complet est nécessaire", a-t-il soutenu. Pour ce dernier, "il n'y a pas de solution militaire au conflit israélo-palestinien. Il faut favoriser une solution négociée' un compromis historique." Mais coutumier des phrases chocs, Nicolas Sarkozy a néanmoins affirmé qu'il refuserait de "serrer la main à des gens qui ne reconnaissent pas l'Etat d'Israël". A la suite de ce discours, personne ne pourrait donc remettre en cause l'amitié entre la France et Israël. Des sentiments que le président pourra de nouveau exprimer du 10 au 14 mars prochain, lorsqu'il recevra le président israélien Shimon Pérès, mais également en mai, Israël, où il a officiellement annoncé qu'il se rendrait. | Membre Juif.org
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