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Blog : Philosémitisme

A Genève, sur les traces du premier ghetto juif d'Europe

Ce n'est pas Venise qui a créé le premier ghetto juif comme le veut l'historiographie classique, mais Genève, près d'un siècle avant la Sérénissime. Ce n'est pas pour se vanter'

Les Observateurs.ch via Un Swissroll

Les lecteurs de Jean Plançon, historien autodidacte qui autopsie l'histoire des juifs de Genève depuis de longues années, le savent. Pour les autres, approcher ce thème au cours d'une visite guidée dans la Vieille Ville avec ce passionné a un charme particulier. Ce dimanche 18 mai [2014], c'est à l'initiative du GIL, communauté israélite libérale de Genève, qu'une quarantaine de curieux ont parcouru deux facettes de l'histoire genevoise, celle du ghetto et celle de l'université.

Au cours du 13e siècle, des juifs arrivent à Genève, petite ville concentrée sur sa colline. Ils sont de passage et paient un droit d'entrée plus lourd que les autres voyageurs: pour les hommes quatre deniers, pour les femmes enceintes, huit.

Le concile du Latran de 1215 a étendu les restrictions imposées aux juifs, dont l'obligation de porter une marque distinctive: chapeau à bout pointu en Allemagne, rouelle en France, un signe destiné en particulier à éviter que des chrétiens puissent sans le savoir avoir des relations charnelles avec des juifs.

Un début prometteur

C'est en 1396 qu'une présence juive est relevée à Genève. Les arrivants s'installent librement sur la colline. La communauté compte d'abord une quinzaine de familles qui se regroupent entre la place du Grand Mézel et la rue de l'Ecorcherie (les abattoirs). Parmi les hommes, des médecins, des maîtres d'enseignement, des banquiers, «des familles opulentes qui vont acheter des maisons, reconstruire des granges et financer le réaménagement des rues», raconte Plançon.

Cette réussite suscite bien sûr une certaine jalousie. Pierre de Magnier, responsable de la paroisse de Saint-Germain sise dans le quartier de «la juiverie», adresse une supplique au Comte de Savoie afin qu'il oblige les juifs à porter un signe distinctif ? sous prétexte toujours d'éviter l'épouvantable perspective de relations sexuelles avec des chrétiens. Le Comte n'obtempère pas. En 1406, on compte une trentaine de familles, entre 100 et 200 personnes.

C'est en 1428, sous la pression des commerçants, que le Conseil de Genève décide par décret d'assigner à résidence les juifs durant la nuit. Deux nouvelles portes sont construites afin de fermer le quartier.

L'ancêtre de tant d'autres

C'est le premier ghetto d'Europe, ancêtre de ceux qui se multiplieront au XVIe siècle. Il ne s'appelle pas ainsi, le mot n'apparaîtra qu'en 1516 avec le ghetto de Venise. On l'appelle le «Cancel», qui signifie bornes, limites, barrières.

Les familles juives sont expropriées et doivent payer un loyer à leurs nouveaux propriétaires.


La situation se gâte un peu plus lorsqu'en 1461, des émeutiers attaquent et pillent le cancel. L'hostilité de la population croît. Il est interdit aux juifs d'être drapiers ou médecins. Et une man'uvre originale permet de clore la question: en 1490, le Conseil de Genève décide de déplacer les filles de joie dans le cancel en laissant croire que c'est à la demande des juifs. Les Genevois crient au scandale, demandent leur expulsion. Les autorités cèdent.

Les expulsés s'en vont à Versoix où ils sont plutôt bien accueillis. Ils resteront dans cette région plus de 100 ans puis s'en iront progressivement, volontairement. On n'a plus trace d'eux dès 1632. Ils reviendront à Genève deux siècles plus tard.

Les révoltes fermentent dans la Petite Russie

Un autre volet de cette histoire genevoise contée au détour de quelques haltes, est un peu plus connue, elle concerne les Russes, l'université et la politique. C'est en 1874 que l'Académie de Genève devient une université par la création de la faculté de médecine. Adolphe de Rothschild crée une clinique ophtalmologique réputée. LA SUITE.

Jean Plançon organise des visites guidées sur divers thèmes,  à certaines occasions et sur demande. http://www.jean-plancon.ch/
3 commentaires
Cela y est...vous pouvez trouver le livre L'OLIGARCHIE ROUMAINE ET LES JUIFS, réédition du livre de mon gd père EN CLIQUANT SUR LA BARRE NOIRE au-dessus des articles, intitulée EDITION LIVRES. sur mon blog, ou avec le lien suivant:

http://www.atramenta.net/books/loligarchie-roumaine-et-les-juifs/273

Elle vous emmène directement sur le site de l'éditeur ATRAMENTA.
Vous y trouverez la présentation, quelques pages et... la possibilité de commander, si vous le souhaitez.
J'ai modifié la mise en page initiale, afin de rendre attractif un thème ardu peut-être, à lire. Au final, après des heures et des heures de travail, je pense avoir réussi ce que je souhaitais: que cet ouvrage se lise... d'une traite, et comme un roman.
La couverture est très belle, ainsi que le papier, légèrement crème.
J'ai voulu que nous fassions tout nous-mêmes, mise en page et couverture.
J'espère aussi, avoir participé à sortir de l'ombre , ce que les Juifs roumains ont supporté et subi.
A la lecture de ce livre, on ne peut également qu'être interpellé par la similitude d'avec les réflexions que nous pouvons nous faire, face à l'antisémitisme qui perdure et se développe. Antisémitisme intemporel, malheureusement.
Ma réponse, qui est celle de mon grand-père, vous la connaissez. Elle se trouve de l'autre côté de la mer.
A son époque il n'y avait aucun pays d'accueil pour les Juifs persécutés.
Ce livre est une piqûre de rappel. Piqûre douloureuse mais utile, car nous avons trop tendance à l'oublier
Envoyé par Judith - le Dimanche 26 Octobre 2014 à 01:44
Présenter le contenu de ce livre, c'est avant tout en présenter l'auteur, tant il est vrai que l'un ne va pas sans l'autre.
Qui était Enric ...
Juif roumain, né à Yassi en Roumanie le 31/08/1881, décédé à Paris à l'âge de 42 ans, le 9/07/1923. S'exilant de Roumanie, journaliste, écrivain, éditeur, il rejoignit la France, d'où il mena la lutte pour ses idéaux. Deux combats, s'enchevêtrant l'un dans l'autre, indissociables car aussi vitaux l'un que l'autre: la reconnaissance des Juifs roumains en tant que citoyens, et la création d'un état juif, poursuivant ainsi le rêve bi-millénaire de tout un peuple: le retour à Tsion.
Ce livre décrit le calvaire quotidien des Juifs roumains, et les actions menées par un homme sincère, intègre et passionné pour soulever le rideau opaque de l'indifférence, qui entourait ces deux réalités.
Représentant de Haïm Weizmann (1) pour la France, dans le cadre de la Fédération sioniste mondiale, il dirigea le Keren Hayesod.
Parmi ses compagnons de lutte: une partie de sa famille, son frère, sa belle-sœur, mais aussi des personnes restées célèbres: André Spire, Mark Yarblum...
Ses moyens d'action, retranscrits dans cet ouvrage: l'interpellation directe d'hommes politiques et responsables de toute l'Europe, création d'associations d'entraide et groupes de défense, de nombreuses conférences, des livres, des périodiques, diffusés dans de nombreux pays...
1.http://books.google.fr/books?id=Pg3laOc4okEC&pg=PA346&dq=Enric+Braunstein&hl=en&sa=X&ei=QFkkVLX-DovgaJ6BgZgC&ved=0CCYQ6AEwAQ#v=onepage&q=Enric%20Braunstein&f=false
Envoyé par Judith - le Dimanche 26 Octobre 2014 à 01:47
dans mon blog, http://israel-de-tout-mon-coeur.over-blog.com j'écrivais dans un article intitulé: "En ces heures sombres, ces mots toujours et encore d'actualité!
Envoyé par Judith - le Dimanche 26 Octobre 2014 à 02:03
Membre Juif.org





Dernière mise à jour, il y a 55 minutes