Blog : Michelle Goldstein

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L'agrégé de droit au passé sulfureux viendra-t-il à Poitiers ? Télécharger la page function change_photo(numero) { chaine=""; if (numero==0) { chaine = "DR La fac de droit à Poitiers l’une des plus prestigieuses."; } ModifierObj("cadphoto",chaine); } DR La fac de droit à Poitiers l'une des plus prestigieuses. change_photo(0); Un militant connu d'extrême-droite, major de l'agrégation de droit, pourrait venir enseigner à la faculté de Poitiers. Indésirable à Nîmes, le sera-t-il aussi dans l'une des plus prestigieuses et plus anciennes universités de France ?


La nouvelle commence à faire grand bruit dans les milieux universitaires. On connaît depuis quelques jours le nom du major de l'agrégation en histoire du droit, un titre prestigieux s'il en est. Ce nom, c'est celui de Benoît Fleury, un ancien chef du GUD, mouvement étudiant d'extrême-droite aujourd'hui dissous.
Le 9 février dernier à Paris, on proclamait donc les résultats de ce prestigieux concours à l'université Paris II. Selon plusieurs sources, le choix d'affectation du nouveau professeur d'histoire du droit devait être Nîmes. Mais devant certaines « oppositions », ce dernier aurait renoncé pour, selon son choix, venir à Poitiers, à compter de septembre 2008.
Une information que nous confirmait hier au téléphone le président de l'Université de Nîmes, Jacques Marignan : « Connaissant un peu le profil de ce monsieur, on a été un petit peu choqués. Cela commençait à bouger au niveau des étudiants. Nous accueillerons finalement le candidat arrivé troisième sur la liste des admis au concours ».

Un passé qui ne passe pas

A Poitiers, dans l'une des plus anciennes universités de France qui compta et compte encore de prestigieux juristes, la nouvelle risque d'être accueillie fraîchement.
A mots couverts, certains auraient déjà signifié leur embarras face à l'engagement extrémiste de Benoît Fleury. Aujourd'hui, l'intéressé assurerait à qui veut l'entendre qu'il a « changé », loin des opérations coups de poings. Une autre vie en somme, dans laquelle l'ancien responsable étudiant (Benoît Fleury a dirigé le GUD de 1995 au début des années 2000) exposait à qui voulait l'entendre son admiration pour le Belge Léon Degrelle, un ancien Waffen-SS et justifiait le recours à une certaine violence (1) : « Nous, partout où il peut y avoir de la baston, on y va. [?] Il faut être prêt à aller jusqu'au bout ».
Depuis l'annonce de cette nouvelle, sur les blogs identitaires ou les sites internet des mouvements d'extrême-droite, on semble pourtant n'avoir rien oublié du parcours du jeune major de l'agrégation.
Hier encore, on lisait ceci sur le site de « France nationaliste » : « Le réseau félicite Benoît pour cette prouesse intellectuelle et lui dit bonne chance pour la suite. ».

(1) Interview donnée à l'Echo des Savanes en 1999.

Jean-Michel GOUIN