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Blog : Michelle Goldstein

L'Université se mobilise contre la venue de l'ancien chef du GUD

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L'Université se mobilise contre la venue de l'ancien chef du GUD

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Hier, étudiants et enseignants ont fait part de leurs inquiétudes, à l'image d'Eric Gojosso, directeur de la faculté de droit et du président de l'université Jean-Pierre Gesson. (Photos NR, Dominique Bordier)
Lire aussi
? Un président qui ne peut s'opposer
? Shalom Benoît !
? ? On craint les troubles et les provocations ?
La possible venue à Poitiers comme enseignant de l'ancien leader du GUD, Benoît Fleury, suscite une large opposition. Enseignants et étudiants en appellent désormais à l'arbitrage du chef de l'État.


Non, Poitiers ne sera pas Lyon III, longtemps considérée comme le bastion universitaire du révisionnisme' Car Poitiers la savante, fondée en 1431 et fréquentée notamment par des générations d'illustres juristes, tient à son calme et à son prestige. Alors, quand on lui a annoncé l'arrivée dans ses murs d'un ancien dirigeant d'un mouvement étudiant ouvertement raciste et antisémite, le GUD (Groupe Union Défense ou droit), son sang n'a fait qu'un tour. Reçu major du concours de l'agrégation en histoire du droit, Benoît Fleury, 31ans, dont la réussite au concours a été chaleureusement saluée ces derniers jours par des sites identitaires d'extrême-droite, est pressenti à Poitiers pour septembre 2008, après avoir un temps caressé le dessein de s'installer à Nîmes. « Poitiers, c'est le prestige, l'ancienneté, la richesse du fonds documentaire », aurait hier matin affirmé l'intéressé au directeur de la faculté de droit, Eric Gojosso, justifiant ainsi son choix.

? Il ne pourra pas
enseigner
dans des conditions
sereines ?

Car celui qui fut de 1995 à 2000 le dernier dirigeant d'un mouvement aujourd'hui dissous semble désormais avoir gommé toute référence à un passé trouble fait de provocations, d'injures et de coups de poings dans les facultés au nom d'idées le plus souvent nauséabondes'
Si, depuis ces années-là, le nouvel agrégé a, dit-il, « changé », à Poitiers, étudiants et enseignants veulent des gages. Hier après-midi, ils se sont regroupés dans la cour de la présidence de l'Université, profitant de la tenue d'un conseil d'administration, à l'initiative de plusieurs associations et syndicats de gauche ; « Si ce monsieur vient à Poitiers, il ne pourra pas enseigner dans des conditions sereines », pronostique un étudiant, « il y aura grève ou boycott. Car au-delà de l'homme, ce sont les thèses qu'il incarne que nous rejetons ».
Hier après-midi, dans un même élan, étudiants et enseignants ont rédigé et adopté une motion faisant part de leurs inquiétudes (lire ci-dessous) appelant à la rescousse le président de la République, désormais seul à pouvoir procéder à la nomination et à l'affectation à Poitiers de Benoît Fleury. Ce dernier, qui serait attendu jeudi à la faculté de droit, n'a pour l'heure pas encore choisi de s'exprimer publiquement.

Jean-Michel GOUIN

Membre Juif.org





Dernière mise à jour, il y a 15 minutes