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Blog : Torah-Box

Faut-il opter pour la péridurale ou une expérience plus... spirituelle ?

Faut-il opter pour la péridurale ou une expérience plus... spirituelle ? - © Torah-Box

Batya rendit visite à sa belle-sœur à la maison de convalescence pour femmes venant d’accoucher. Sa première grossesse touchait à son terme et elle était curieuse de connaître l’avis de femmes ayant accouché depuis peu au sujet de la prise de la péridurale.

Au moment même où elle évoqua la question, elle comprit qu’elle avait fait une erreur. En fait, tout le monde avait quelque chose à dire sur le sujet, mais chacune apporta une vision différente :

« Je n’envisage pas une seconde de ne pas prendre la péridurale », dit celle qui était assise dans le coin avec assurance. « Si l'on peut transformer l’accouchement en une expérience dépourvue de douleur, pourquoi faudrait-il souffrir ? ».

« Je pense que ne pas donner la péridurale, c’est vraiment de la cruauté », s’enflamma celle qui était assise à côté d’elle. « Pourquoi donc cette invention a-t-elle été découverte ? Merci Hachem de nous donner la possibilité d’accoucher de cette façon ».

« La péridurale ? Ah, non ! », S’écria une autre en se levant pour ajouter plus de poids à ses paroles. « Je l’ai prise et durant une semaine, je n’ai pas réussi à me remettre du mal de crâne qui m’a pris. J’ai raté les premiers jours avec mon nouveau bébé ! Il vaut mieux souffrir pendant l’accouchement que de vivre ce que j’ai vécu ! »

« Je connais quelqu’un qui a souffert d’une paralysie temporaire après avoir pris la péridurale » dit la quatrième en connaissance de cause. « Et ma meilleure amie a souffert de douleurs lombaires pendant de longs mois, mais à dire vrai, » dit-elle en riant, « je prends toujours la péridurale. Je ne peux pas envisager un accouchement sans cela ! »

« Jamais je ne mettrai en danger moi ou mon bébé, même si c’est le risque le plus ténu », s’exprima la cinquième avec émotion. « J’ai lu des articles démontrant que dans les accouchements avec péridurale, on rencontre plus d’accouchements par césarienne ou avec la pompe aspirante ». « Il vaut mieux souffrir des heures plutôt que de l’utiliser ! »

« La durée de l’accouchement est tellement imprévisible, » expliqua de façon logique la sixième, « à tel point qu’il est impossible de savoir à l’avance si cela vaut le coup de prendre la péridurale ou non. En ce qui me concerne, je suis arrivée avec une ouverture de huit centimètres à l’hôpital. La sage-femme m’a fait savoir que si je voulais la péridurale, je devais le décider tout de suite, car l’anesthésiste se trouvait justement dans la salle mitoyenne, et après il ne serait plus disponible. Je me suis pliée à sa demande et j’ai répondu par l’affirmative. Quelques minutes après, un médecin est rentré dans la pièce et s’étonna : « Encore quelques minutes et tu accouches, pourquoi prendre la péridurale ? » Je me suis encouragée et renforcée moi-même, et effectivement, après vingt minutes, vint la délivrance. Si j’avais pris la péridurale, je n’aurais même pas eu le temps d’en ressentir les effets ! »

« Et moi, je veux ressentir l’expérience spirituelle », dit doucement celle qui était assise à côté d’elle. « Grâce à D.ieu, mes accouchements sont courts et je réussis à surmonter les douleurs à l’aide d’une respiration adéquate, d’une douche ou d’un bain, et d’une série de positions appropriées. Après la délivrance, je ressens une immense satisfaction suscitée par l’intensité de l’expérience d’un accouchement naturel ».

Batya sortit de là complètement embrouillée…

Le fait de prendre la péridurale est effectivement sujet à controverse. D’un côté, il y a celles qui optent pour elle avec passion, et de l’autre, celles qui luttent avec acharnement contre elle. Et entre les deux, toutes celles qui sont prêtes à décider de la prendre en fonction de la tournure des évènements durant l’accouchement.

Si tu fais partie de celles qui dénigrent à tout point de vue la péridurale, à toi de te rappeler que l’accouchement est dirigé par Celui qui détient la clef de l’enfantement, et Il ne le fait pas toujours comme on l’aurait voulu, ni comme on l’avait planifié et imaginé… Et en effet, l’accouchée se retrouve parfois dans une position où elle se voit contrainte d’avoir recours à cette anesthésie, bien qu’elle s’y soit toujours opposée avec véhémence.

La péridurale, un outil à grande portée

La péridurale est une anesthésie régionale du bassin par injection locale dans la racine des nerfs de l’espace péridural en passant entre deux vertèbres. Elle est surtout pratiquée au cours de l’accouchement pour neutraliser les douleurs des contractions. Parfois, l’injection d’une plus grande dose d’anesthésiant peut conduire à une semi-paralysie de la partie inférieure du corps.

La péridurale est en général conseillée pour les accouchements difficiles et longs qui ont été déclenchés par une stimulation artificielle. Dans ce genre d’accouchement, l’accouchée doit rester allongée et est constamment reliée au moniteur pour surveiller l’influence du phytocine (hormone synthétique stimulant l’accouchement comme le fait l’ocytocine naturelle) sur le pouls du bébé. Du fait qu’elle ne peut pas se lever pour effectuer les mouvements qui l’auraient soulagée ou pour prendre une douche pour diminuer la douleur des contractions, elle souffre énormément.

Un accouchement déclenché par stimulation artificielle a toutes les chances de se prolonger de longues heures, et la lenteur de la progression est parfois désespérante. Dans un tel cas, il est conseillé de prendre la péridurale pour apporter à l’accouchée un peu de repos et de relâchement qui lui permettront de faire le plein de force pour la suite des évènements.

De même, dans des cas où l’accouchement ne progresse pas, du fait que la parturiente est trop contractée ou pour d’autres raisons, il est conseillé d’utiliser la péridurale, car elle a pour effet un état de détente qui permet d’accélérer le rythme de l’accouchement.

Pénina avait fermement décidé de se confronter aux contractions sans l’aide de la péridurale. Je l’ai accompagnée dans la salle d’accouchement et j’ai essayé de la soulager et de la soutenir de toutes mes forces, et elle était vraiment vaillante. Pourtant, tout à coup, le pouls du bébé se mit à baisser ostensiblement. Le médecin décréta qu’il était encore possible de patienter, mais pas trop longtemps. Si on ne voyait pas de progression dans le processus de délivrance, ils seraient obligés d’effectuer une césarienne.

Un moment de grande tension passa. L’accouchement ne progressait pas et ils s’apprêtaient déjà en vue de l’opération.

«  Peut-être que la péridurale pourrait aider dans ce cas ?  » Tentais-je de proposer. Le médecin accepta mon point de vue et en quelques minutes, l’anesthésiste arriva et lui fit l’injection.

D.ieu soit loué, tout de suite après, l’accouchement prit une avancée rapide, et Pénina accoucha normalement.

Malgré tout, si la prise de la péridurale est pour toi une doctrine établie, il faut que tu saches que c’est une intervention médicale.

En général, lorsque l’anesthésiste arrive, l’accouchée souffre tellement qu’elle est incapable de lire le formulaire que lui tend l’anesthésiste et elle signe rapidement. Étant donné que la finalité de ce livre n’est pas de donner des explications d’ordre médical, il est recommandé que la femme enceinte demande des explications au médecin qui la suit, afin de décider à tête reposée quelle sorte d’accouchement choisit-elle.

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Membre Juif.org





Dernière mise à jour, il y a 43 minutes