Le ‘Hafets ‘Haïm était un très grand juste et vivait dans une grande pauvreté. Il refusait tout confort matériel car il regardait notre monde comme un monde passager.
Un jour, un touriste américain passa près du village de Radjine, là où habitait le ‘Hafets ‘Haïm. Le visiteur décida d’aller voir le grand maître, mais combien fut-il surpris lorsqu’il aperçut que la maison du Rav était vieille et non pas flambant neuve comme il se l’imaginait. La surprise du touriste s’intensifia grandement lorsqu’il entra dans la demeure du tsadik et qu’il découvrit qu’elle était dépourvue de meuble. Il ne put s’empêcher de questionner le Rav : « Rabbi, où sont donc vos meubles ? »
Le ‘Hafets ‘Haïm répliqua : « Et tes meubles à toi, où sont-ils ? »
Le visiteur fut déstabilisé de la question, mais il répondit avec joie : « Oh ! Mes meubles se trouvent chez moi, à New-York, ici je suis de passage alors ils ne sont pas là ! »
Satisfait de ce qu’il venait d’entendre, le ‘Hafets ‘Haïm continua : « Moi aussi, je n’habite pas ici. Je suis de passage dans ce monde. Si tu veux voir mes meubles, viens voir là haut et tu les verras ! »
Celui qui comprend que notre monde n’est pas un but en soi mais tient juste lieu de préparation pour acquérir le monde futur, aura beaucoup de facilité de multiplier les mitsvot et de fuir les fautes. En effet, cela vaut la peine de s’investir pour être heureux durant des milliards d’années, durant l’éternité, au lieu de passer tous notre temps à se préoccuper de notre monde sur terre.