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Blog : PAF 2.0 - Politique Arabe de la France

Russie-Israël: 1967, 1973 ? 2007 ?

Il y a 40 ans, en Mai 1967, Brejnev envoyait un message au Président égyptien Nasser: Israël, selon ce message, concentrait des forces face à la Syrie! L'Egypte – alors la "République Arabe Unie" - avait signé des accords avec sa sœur syrienne, au début des années soixante, dans la perspective de la création d'une grande nation arabe. L'URSS soutenait ce projet de formation d'une entité nationale anti-occidentale, liée aux pays "non-alignés" comme l'Inde. En fait sous la tutelle soviétique. Nasser, n'ayant d'autres sources de renseignements militaires, se devait d'intervenir pour aider la sœur syrienne. Le résultat est bien connu: le retrait des Casques Bleus de la frontière israélo-égyptienne sur la demande de Nasser, le bouclage par l'Egypte du détroit de Tiran en Mer Rouge et l'isolement maritime d'Israël entraînèrent  ce qui fut appelé la "Guerre des Six Jours" où Israël – alors un pays d'à peine 2 Millions d'habitants – battait les armées arabes – y compris des brigades blindées irakiennes, des volontaires de tous les pays arabes et musulmans, comme le Maroc, l'Algérie, le Pakistan, représentants une population de plus de 750 Millions - sur trois fronts, multipliait sa superficie par trois dans des opérations militaires géniales, étudiées encore aujourd'hui dans toutes les académies militaires, libérait et réunifiait Jérusalem.
Ce n'est qu'après le retrait des Casques Bleus et avant le bouclage du détroit de Tiran que Nasser se rendit compte que le message de Brejnev n'était qu'un leur: mais la machine était lancée!
Printemps 1973: les familles des conseillers soviétiques en poste en Syrie et en Egypte sont rapatriées.
Juin 1973, un mois après que votre serviteur RZ se libèrent d'un service prolongé sur le Canal de Suez, les troupes égyptiennes font un énorme exercice de passage de la voie d'eau: Etat d'alerte dans Tzahal qui mobilise une division de réserve.
Eté 1973, les conseillers soviétiques  quittent à leur tours la Syrie et l'Egypte: seuls restent les pilotes de chasses, les sous-mariniers, les servants de missiles anti-aériens. Nouveaux exercices egypto-syriens aux frontières, nouvel Etat d'alerte dans Tzahal et mobilisation d'unités de réserve.
Octobre 1973, Yom Kippour, le Jour du Grand Pardon, choisi par le Kremlin pour l'entré en guerre des armées egypto-syriennes: c'est le seul jour de l'année où tout le Pays d'Israël est bloqué, neutralisé – pas de radio, pas des bus, pas de train, pas de télé! Le jour idéal pour un agresseur pour s'attaquer à Israël par surprise!  Pour la troisième fois en quelques mois nouveaux exercices egypto-syriens aux frontières israéliennes: cette fois ci pas d'état d'alerte ni de mobilisation d'unités de réserve.
En fait, le Jour du Grand Pardon est le seul jour ou pratiquement tous les juifs se retrouvent dans les synagogues: dès le début des bombardements  egypto-syriens à 14 heures, l'alerte est donnée, les bus ramassent les réservistes directement dans les synagogues. La surprise est totale, les troupes égyptiennes traversent le Canal, les blindés syriens se ruent sur le Golan. En 18 jours Israël inverse le courrant de l'Histoire, les troupes de Tzahal se trouvent à 101 Kms du Caire (il ne reste lus que 10 chars T-72 entre les blindés de la Division d'Ariel Sharon et le Caire) et Damas est à porté de canons. Malgré une préparation de plusieurs années, des mises au point des Etats Majors Soviétiques, la participation directe de combattants soviétiques, arabes et musulmans – pilotes de chasses sur les fronts aériens, sous-marins et corvettes sur les fronts navals, brigades irakiennes sur le front syrien, unités soudanaises sur le front égyptien, palestiniens à partir du Fatah land au Sud Liban, Israël a vaincu la guerre surprise et gagnée des accords de paix durables avec l'Egypte.
Printemps 2007: dans les couloirs des administrations civiles et militaires israéliennes on  ne sait comment réagir face à la Russie de Poutine! Les relations entre les deux pays sont correctes depuis quelques années! Mais voilà, Poutine libère la bride et autorise les industries militaires russes à exporter leurs marchandises les plus sophistiquées au proche Orient: la Syrie en particulier, qui reçoit de l'argent de Téhéran, a repris ses courses aux marchés militaires depuis la "Deuxième guerre du Liban", l'été dernier. La marchandise russe ne s'arrête pas aux fusées anti-chars utilisées par le Hezbollah. Pourtant il semble que le Kremlin ai mis une ligne rouge quant aux armements qu'il autorise à l'exportation vers la Syrie: Jusqu'à présent Poutine a refusé de fournir à Bashar Assad le missile sol-sol  "Iskandar", un model très sophistiqué des "Skud", très précis, d'une porté de 300 Kms (donc couvrant presque tout le territoire d'Israël) et le missile sol-air, dernier cris "S-300", considéré comme l'équivalent du "Patriot" américain. Ces deux systèmes d'armement  seraient pour la Syrie un sérieux saut d'échelons dans sa capacité de nuisance terrestre et dans son bouclier aérien: le dernier formerait un sérieux  obstacle à la possibilité israélienne de répondre à une attaque précise avec le premier. Le gouvernement et l'armée israéliens sont très sensibles à se qui se dit et fait au Kremlin. Aujourd'hui la Syrie se prépare à "l'heure de vérité" quant au Golan: Assad aurait pris la décision stratégique de résoudre le problème en 2007, par la force ou par les pour-parlers. La préparation militaire syrienne ne se limite pas aux achats sur les marchés d'armement russes. Téhéran fournie des missiles, des vedettes, des munitions et du matériel électronique: Hier soir le général israélien responsable de la guerre électronique a annoncé que les Syriens sont très forts sur ce sujet, dans une interview de la TV israélienne. De plus, les Iraniens participent activement à la mise au point de la théorie de la guerre syrienne et de l'approche du conflit par ses cadres: ce qui est perçu par le camp arabe comme une victoire du Hezbollah, l'année dernière, est soulignée dans les exercices, la tactique et la stratégie syrienne. La qualité des armements russes qui ne lui sont pas encore fournis, Assad essaye de la remplacer par la quantité: plus de fusées et plus de missiles sol-sol, plus de missiles sol-air pour son parapluie aérien. En attendant un changement dans la position russe et en attendant la formation du bouclier nucléaire iranien…
La Russie soviétique avait ses raisons de pousser les pays arabes à la guerre contre Israël dans le contexte de la "Guerre Froide": Aujourd'hui la décision et le choix stratégique sont le fait d'Assad et des Molahs de Téhéran, mais la donne serai grandement influencée dans le sens conflictuel si la Russie de Poutine libèrait les freins et introduit en Syrie ses armements super-sophistiqués.

Israël n'a pas le choix: d'une part il faudra agir sur le téhatre diplomatique face à la Russie et d'autre part Israël doit se préparer au pire.

Membre Juif.org





Dernière mise à jour, il y a 37 minutes