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Blog : Michelle GoldsteinLes Juifs antisionistes et la shoahLes Juifs antisionistes et la shoah Pour certains Juifs, l'antisionisme ne serait qu'une façon d'assumer la shoah, comme d'autres ont choisi le refus ou l'abandon de la religion, l'assimilation délibérée ou'. le sionisme. par Alexandre Feigenbaum Dans la première moitié du 20ème siècle, de nombreux Juifs de gauche se sont opposés au sionisme. Ils pensaient avoir de meilleures solutions que le sionisme pour mettre fin aux discriminations en Europe. Certains optaient pour l'assimilation des Juifs. D'autres misaient sur les luttes sociales pour changer le monde, estimant que le racisme n'était qu'un produit de la culture bourgeoise à déraciner. Mais au début des années 1950, l'opposition juive au sionisme est devenue très minoritaire. Il y a eu la terrible shoah, qui a balayé pour longtemps les espoirs d'assimilation. Il y a aussi les campagnes antisémites de Staline, dont on commence à prendre conscience ; nombreux sont ceux qui perdent l'espérance dans l'URSS. Et surtout, il y a eu l'indépendance d'Israël, votée par l'Assemblée Générale des Nations Unies en 1947. Cet évènement marque le triomphe des sionistes sur leurs nombreux adversaires au sein même du peuple juif. Comme l'explique un grand militant communiste juif : « j'étais contre la création d'Israël, parce que je suis contre tous les nationalismes. Mais une fois cet Etat créé, il n'y avait aucune raison de vouloir le détruire. Il n'y a aucune raison de s'opposer d'avantage au nationalisme juif qu'à n'importe quel autre nationalisme ». Être antisioniste dans les années 1950, ce n'est plus proposer une démarche alternative au sionisme, c'est vouloir la destruction d'Israël. Les antisionistes anti-israéliens sont à l'extrême droite (en Europe comme dans le monde arabo-musulman), chez les fondamentalistes musulmans et dans la propagande soviétique. Mais vers la fin des années 1960, plusieurs facteurs favorisent la réapparition d'une opposition juive au sionisme. Comment des Juifs opposés au sionisme se situent-ils par rapport aux grandes idéologies visant à détruire Israël ? Quelles sont les motivations de Juifs anti-israéliens ? L'histoire inversée Les anti-israéliens, eux, présentent une version des faits inverse : ce seraient les Israéliens qui auraient délibérément terrorisé, voire massacré les Arabes palestiniens en 1948. Ils évoquent le « droit au retour » des réfugiés palestiniens en Israël (même si la grande majorité de ces réfugiés sont originaires d'ailleurs) (1, 2). Si ces personnes, endoctrinées par les imams fous dans le mépris et la haine des Juifs, s'installaient en Israël, ce qui serait, au mieux, la destruction du pays par l'intérieur, ou, pire, une seconde shoah (3). L'un des moments forts de la propagande soviétique fut le procès d'Eichmann. Eichmann, organisateur de l'assassinat industrialisé des Juifs en Europe, fut kidnappé en Amérique du Sud par des agents israéliens, puis jugé et pendu en Israël. Ce fut d'ailleurs la seule peine de mort prononcée dans ce pays. La propagande antisioniste soviétique se déchaîna pendant le procès : Eichmann n'était pas un responsable, juste un technicien brillant ; si l'on jugeait Eichmann en Israël et non en URSS, c'était, selon la presse soviétique, pour cacher la collusion entre sionistes et nazis pendant la guerre.
En 2002, il y a eu des séries d'actes anti-Juifs en France : synagogues brûlées, agressions de personnes, d'enfants juifs dans les écoles'. Voici l'analyse d'Olivia Zémor qui, nous le verrons un peu plus loin, revendique ses origines juives : La démarche d'Olivia Zémor peut se schématiser ainsi : Effectivement lorsqu'il y a un attentat ou un acte anti-juif, Olivia Zémor ne dénonce pas celui qui les a commis, ce qui, finalement, revient à le comprendre, voire à l'excuser. Par exemple, dans un texte diffusé aux sympathisants au sujet du rabbin fou, CAPJPO ne dit pas qu'un terroriste arabe vient d'assassiner huit jeunes étudiants du Merkaz Harav. C'est comme s'il s'agissait d'une catastrophe naturelle dont personne n'est responsable : c'est « l'attentat » qui a causé leur mort. L'antisémitisme que dénonce Olivia Zémor est une affaire judéo-juive (5). Les Juifs jouent à la fois le rôle des nazis (« extrême droite ») et de victimes (Olivia). Dans les périodes de « tension » au Proche Orient, les opérations militaires anti-israéliennes sont occultées. Les anti-israéliens ne s'intéressent qu'aux opérations militaires israéliennes et leurs dépêches ne dénoncent que les conséquences de ces opérations sur la vie quotidienne des Arabes palestiniens. Comme s'il n'y avait pas de guerre, pas d'imams fous, pas de terroristes, juste Israël qui embête et martyrise des civils sans raison, par simple barbarie. Les vrais responsables de l'antisémitisme sont donc ?selon Olivia Zémor- les Israéliens, qualifiés « d'extrême droite » ou les Juifs, qualifiés en 2002 de « lobby pro-Sharon ». Ils en seraient responsables parce que leurs actions seraient mauvaises et susciteraient une haine justifiée. En mai 2005, elle affirmait à une télévision israélienne : «je pleure quand il y a des tués civils, je ne pleure pas, je vais vous dire, je ne pleure pas quand il y a des militaires israéliens qui sont juifs ou des colons israéliens qui sont tués, je ne pleure pas et je dis que c'est bien fait pour eux et je voudrais même qu'il y en ait encore plus.....».
Le texte que nous présentons ici est de Michèle Sibony. Michèle Sibony est animatrice des « femmes en noir », qui distribuent des tracts anti-israéliens chaque semaine en plein Paris. Le 8 avril 2002, elle présentait l'Union Juive Française pour la Paix (UJFP) devant des associations chrétiennes (7,8). Cela se passe juste après deux évènements : le 2 avril, l'armée israélienne entrait dans Jenine après des combats acharnés ; le 7 avril, 250.000 personnes (dont une majorité de Juifs) défilaient dans les rues de Paris sur le mot d'ordre « non à l'antisémitisme et à l'antisionisme, avec Israël pour la paix et contre le terrorisme ». Voici un extrait de la présentation de Michèle Sibony : Notons d'abord que face à la foule de la veille, Michèle Sibony insiste sur sa façon différente ?et minoritaire- d'être juive. Tous les actes de barbarie attribués à l'armée israélienne se sont avérés faux par la suite. Arrêtons-nous sur l'épisode du tatouage des bras des prisonniers, très révélateur. Voici les faits : un commandant israélien, qui interrogeait des Jéninois, ne les avait pas enregistrés comme prisonniers et les avait simplement numérotés au crayon feutre, car ces gens devaient être libérés rapidement. Il ne s'agit ni d'une torture ni d'une atteinte aux droits de l'homme et pourtant c'est ce qui émeut d'abord Michèle Sibony. Ce tatouage n'est choquant que par sa charge symbolique : il rappelle un autre numéro, le tatouage indélébile imprimé par les nazis sur les bras des détenus juifs des camps de la mort. L'analogie s'arrête là, car les Juifs aux mains des nazis n'étaient plus jamais libérés. Mais Michèle Sibony ne fait pas la différence ici. Avec des accents lyriques, Michèle Sibony affirme ici qu'être juif c'est être soi-même victime ou être du côté des victimes. Pour elle, en faisant la guerre ou en menant des opérations de police, Israël se salit les mains et dilapide l'innocence des victimes, c'est-à-dire, pour elle, la judéité. Dans ce passage, on a même l'impression que les victimes arabes ne sont l'objet de sa sollicitude que parce qu'elles sont la preuve de la perte de judéité des Israéliens. Cette démarche est aussi celle de Mireille Delamarre, qui, au nom de la Résistance au nazisme, milite pour la « non-violence de la confession israélite » : Olivia Zémor fait aussi le lien entre antisionisme et shoah. Dans sa présentation sur des sites internet, elle décrit sa jeunesse par quatre mots clés : Paris, Smyrne, Drancy (c'est-à-dire la shoah) et Juif.
Les Israéliens n'auraient donc pas le droit de faire la guerre, d'avoir une armée, de tuer des terroristes parce que les Juifs auraient une responsabilité morale vis-à-vis de l'humanité. Cette idée de responsabilité morale est très messianique et bien des rabbins y souscriraient. Mais pour nos militantes anti-israéliennes, ce n'est pas Moïse qui donne aux Juifs cette mission. C'est le fait d'avoir été victimes qui oblige les Juifs à rester victimes. Etonnante obligation morale, qui n'est imposée à aucun autre peuple victime. Les Juifs antisionistes comme Michèle Sibony voient, horrifiés, Israël abandonner le statut de victime de la shoah. Sans doute est-il plus confortable d'être perçu par l'opinion publique comme une victime que comme un soldat. Mais il y a plus : le malaise des juifs antisionistes débouche sur un étrange paradoxe : la victoire militaire des Israéliens leur ferait courir un plus grand danger que la victoire : un danger identitaire. Il faut rester innocent, irréprochable, pour que le génocide ne recommence pas (11,12). Ainsi les Juifs antisionistes ont vécu comme une catastrophe la guerre des six jours et l'occupation israélienne de territoires. Eux qui se veulent les vestales de l'innocence des victimes, refusent qu'Israël soit en guerre, même si la guerre lui est imposée, car la société juive/israélienne n'est alors plus irréprochable. Surtout si elle est victorieuse sur le terrain. Cette dimension du combat est très personnelle, presque communautaire. Est-ce à cause de cela ? Pour se donner une posture universaliste, les Juifs antisionistes affirment que la cause palestinienne serait LA grande cause humanitaire du moment (ce qui est évidemment faux) et qu'ils représentent une avant-garde parmi les Juifs. 1 Droit au retour : Ce n'est pas Sarkozy qui en décide ! Publié le 16-11-2007 http://www.europalestine.com/spip.php'article2861 Date d'enregistrement : 04-05-2008 | Membre Juif.org
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