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Blog : Torah-Box

Hachavat Avéda : Restituer des objets perdus (dixième partie)

Hachavat Avéda : Restituer des objets perdus (dixième partie) - © Torah-Box

Nous avons abordé ces dernières semaines le processus de restituer un objet perdu à son propriétaire légitime. Malheureusement, en dépit de tous les efforts investis à cet effet, on peut échouer à découvrir le propriétaire légitime. Que doit-on faire avec un objet trouvé au cas où personne ne vient le réclamer ?

Selon une tradition rabbinique, à l’époque messianique, le prophète Eliyahou reviendra dans ce monde et répondra à toutes les questions irrésolues. Dans cette optique, Eliyahou révélera les propriétaires légitimes de ces objets perdus. Jusque-là, il faudra conserver l’objet qu’on a trouvé jusqu’à la venue d’Eliyahou qui révèlera à qui restituer l’objet.

Cette règle s’applique à la fois aux objets possédant un Simoun (un signe d’identification) et aux objets qui n’en ont pas, mais ont été collectés avant que leur propriétaire ne réalise leur perte. Consultez la huitième partie de cette série pour une discussion détaillée de ce cas ; en bref, lorsqu’on trouve un objet perdu qui n’a aucun Simoun, on doit tenter de déterminer si le propriétaire s’est rendu compte de la perte de l’objet. Si l’on conclut que le propriétaire n’en était pas conscient au moment de la perte, ou qu’on ne peut en être certain, on devra conserver l’objet jusqu’à la venue d’Eliyahou qui révélera l’identité du propriétaire.

Si l’objet risque de s’abîmer ou de devenir obsolète avec le temps, il faudra le vendre dès que nécessaire. On devra noter sa valeur ainsi que les détails du cas, y compris la date, l’heure et le lieu de la trouvaille. En outre, une description de l’objet et tout Simoun devront être consignés. On sera ensuite responsable de rembourser le propriétaire si et lorsqu’il sera identifié. Ou alternativement, celui qui l’a trouvé pourra se servir de l’objet pour son usage personnel, en déterminer la valeur et rembourser le montant au propriétaire.

Néanmoins, si l’objet n’est pas périssable, il faudra idéalement le conserver jusqu’à la venue d’Eliyahou. Néanmoins, s’il est difficile de conserver l’objet, on a le droit d’estimer sa valeur et de le vendre. Il y a une exception à cette permission de vendre l’objet : si on ne peut pas le remplacer facilement (par exemple, une peinture ou une note écrite à la main), alors il faudra le garder jusqu’à ce que le propriétaire le réclame ou qu’Eliyahou nous informe de l’identité du propriétaire.

Nous avons abordé jusque-là les lois liées à un individu trouvant un objet perdu. Comment ces lois s’appliquent-elles à des institutions au service du public, comme des synagogues et des magasins ? Le propriétaire de l’institution est-il responsable de conserver tout objet trouvé en son enceinte ?

Les autorités halakhiques sont d’avis qu’une telle institution a le droit de déterminer sa propre politique des objets perdus pour les objets abandonnés sur sa propriété. Le propriétaire peut déclarer que les gens entrent dans sa propriété à condition que tout ce qu’ils y oublient puisse être traité selon son jugement. Les institutions ont fréquemment un genre de politique stipulant que tout objet oublié est placé dans une pièce d’objets perdus ou un placard pour une période déterminée. Au terme de cette période, le propriétaire pourra se débarrasser de l’objet ou en faire ce que bon lui semble.

Afin que cette politique prenne effet, l’institution doit l’afficher à un endroit bien en vue pour que tout le monde soit au courant des règles en vigueur. De plus, il est préférable que l’institution nomme un responsable chargé de demander un Simoun au requérant. Mais l’institution a le droit d’avoir un système permettant aux demandeurs de réclamer un objet perdu sans fournir aucune preuve. Une autre question fréquente se pose dans les lieux publics ; à l’occasion, il arrive qu’un individu veuille prendre son manteau et constate qu’il a été pris par erreur par quelqu’un d’autre. Il voit le manteau de l’autre personne suspendu sur le crochet. A-t-il le droit de le prendre dans l’intérim avant d’informer le propriétaire de son erreur ?

Les autorités le permettent car, généralement, dans un tel cas, peu nous importe si quelqu’un d’autre emprunte notre manteau. Idéalement, toute institution qui possède un vestiaire où de nombreux manteaux sont suspendus devrait établir une politique d’échange. Il faudrait mentionner que chacun donne la permission aux autres de porter son manteau dans l’éventualité où le mauvais manteau est emporté par erreur. Cette politique doit être placardée dans un lieu public.

[1] Une bonne partie des informations de cet article sont extraites de l’ouvrage Halachos of Other People's Money par Rav Yisroel Pinchos Bodner.

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Dernière mise à jour, il y a 4 minutes