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Blog : Torah-BoxOuchpiz du 1er jour - AvrahamPère de la nation Avraham Avinou fut le premier à reconnaître l’existence de D.ieu, à s’y attacher et à propager la croyance dans le monde. Il se leva contre toutes les théories hérétiques répandues alors. Rien ne pouvait le détacher de sa croyance, pas même les dix épreuves qu’il eut à subir et qu’il surmonta. Il construisit les fondations du peuple d’Israël et sema en nous la qualité de Ivriout, le fait de se tenir du côté opposé, se lier à D.ieu et à la Torah envers et contre tout. D.ieu a dit à Avraham : « Si ce n’était toi, Je n’aurais pas créé le ciel et la terre ; si ce n’était toi, Je n’aurais pas créé le soleil ; si ce n’était toi, Je n’aurais pas créé la lune ! » (Béréchit Rabba 48, 8) Depuis la Création, vingt générations se succédèrent sans que le monde n’en tire un quelconque bénéfice. En effet, pas un Tsadik ne se leva parmi elles afin de proclamer le Nom d’Hachem. Après cela, Hachem observa Avraham. Dès qu’Il vit qu’il fut jeté dans la fournaise et qu’il surmonta cette épreuve, et sanctifia Son Saint Nom, alors Il le fit entrer en Terre d’Israël. Là, Il lui construisit une auberge où se restauraient les voyageurs. Avraham les introduisit sous les ailes de la Présence Divine, fit connaître Hachem de par le monde et se dévoua corps et âme pour Son honneur. (Bamidbar Rabba, deuxième Paracha) Avraham reconnaît son Créateur Avraham Avinou grandit dans une maison où tous croyaient en des idoles et se prosternaient devant elles. C’était l’époque du règne d’un roi appelé Nimrod. Ce dernier, bien que connaissant son créateur, se rebellait (en hébreu, limrod) contre Lui. Comment, dans ces conditions, Avraham Avinou parvint-il à la vérité et à la croyance en Hachem ? En n’ayant de cesse de la rechercher ! C’est cette volonté forte et authentique de dévoiler une vérité sans compromis qui le fit réussir dans cette entreprise, même dans cet océan de mensonge qui l’entourait. Nos Sages, de mémoire bénie, disent : « Le matin, quand Avraham vit le soleil briller à l’Est, il pensa : c’est D.ieu ! C’est lui le roi qui m’a créé. Et il lui destina ses prières toute la journée. Le soir, lorsqu’il vit le soleil se coucher et la lune briller, il dit : c’est sûrement elle qui domine aussi le D.ieu auquel j’ai adressé mes prières ce matin, c’est elle qui a le dessus. Et toute la nuit, il pria la lune. Le matin suivant, il vit que l’obscurité disparaissait et que la lumière apparaissait du côté Est. Assurément, il y a au-dessus un roi qui les dirige. Lorsqu’Hachem vit avec quelle volonté il Le recherchait, Il se dévoila et se mit à lui parler ». (Zohar I, 86a) Avraham alla à la Yéchiva des deux guides de la génération, Chem et 'Ever, pour étudier la Torah. Au fil des années, il l’acquit toute entière et devint lui-même un sage. Ainsi, Hachem lui avait présenté ces deux maîtres qui l’avaient compris, le conseillaient et lui enseignaient la sagesse. Avraham Avinou eut connaissance de toutes les Mitsvot et les accomplit, même celles que les sages instaurèrent au fil des générations comme la Mitsva du ‘Erouv. (Midrach Béréchit Rabba 64, 4 ; Traité Yoma, 28b ; Avot Dérabbi Nathan 32, 1) Les dix épreuves « Avraham Avinou fut soumis à dix épreuves et il triompha de toutes, ce qui nous prouve combien son amour pour D.ieu était grand ». (Pirké Avot 5, 3) Quelles étaient ces dix épreuves ? 1 - Our Kasdim. 2 – « Va pour toi de ton pays » (Lekh Lékha). 3 - La famine en pays de Cana'an. 4 - L’enlèvement de Sarah par Pharaon. 5 - La guerre contre les quatre rois. 6 - L’alliance entre les morceaux. 7 – Brith-Mila (circoncision) à l’âge de 99 ans. 8 - L’enlèvement de Sarah par Avimélekh. 9 - Le renvoi d’Hagar et d’Yichmaël. 10 - Le sacrifice d’Its’hak. (Barténoura sur Pirké Avot 5, 3) La première épreuve : Our Kasdim Téra’h, le père d’Avraham, était fabricant de statues. Une fois, il partit en voyage et laissa son fils Avraham comme vendeur à sa place. Quand quelqu’un se montrait intéressé, Avraham se tournait vers lui et lui demandait : « Quel âge avez-vous ? » La réponse pouvait être : « j’ai 50 ou j’ai 60 ans ». Alors, Avraham disait : « Honte à cet homme qui a 60 ans et veut se prosterner devant une statue âgée d’un jour ! » L’homme, gêné, s’en allait. Une femme entra une fois avec une assiette contenant de la farine et lui dit : « Ceci est pour toi, donne-la en offrande aux idoles ». Avraham tenta de la dissuader comme il le faisait d’habitude, mais n’y parvint pas. Elle posa le plateau et s’en alla. Que fit-il ? Il prit un bâton et brisa toutes les statues. Puis, il attacha celui-ci aux mains de la plus grande. De retour, Téra’h fut décontenancé par le spectacle qui s’offrait à ses yeux. Il demanda : « Qui leur a fait cela ? » Avraham lui répondit malicieusement : « Que vais-je te cacher, mon père ? Une femme est venue et m’a demandé d’offrir aux statues de la farine. J’ai accepté et à peine ai-je posé l’assiette qu’elles ont commencé à se quereller. L’une disait à l’autre, c’est moi qui commence à manger, l’autre répondait, non c’est moi. Alors, la plus grande s’est emparée d’un bâton et les a toutes brisées. Téra’h se fâcha et dit : « Qu’est-ce que tu veux me faire croire, est-ce qu’elles peuvent réfléchir ? » Avraham répondit : « Que tes oreilles entendent ce que ta bouche dit ! » Fulminant de colère, Téra’h s’empara d’Avraham et le livra aux mains de Nimrod. Ce dernier lui dit : « Prosterne-toi devant le feu ! » Avraham lui répondit : « Prosternons-nous devant l’eau qui l’emporte sur le feu puisqu’elle peut l’éteindre ! » Nimrod dit : « Prosterne-toi devant l’eau ! » Il répliqua : « Puisqu’il en est ainsi, prosternons-nous devant les nuages qui ont la capacité d’accumuler de l’eau ! » Nimrod dit : « Prosterne-toi devant les nuages ! » Il lui dit : « Prosternons-nous devant le vent qui disperse les nuages ! » Il répondit : « Prosterne-toi devant le vent ! » Il dit : « Prosternons-nous à l’homme qui peut contenir le souffle en lui ». Nimrod se rendit compte qu’Avraham se moquait de lui et dit : « Pourquoi t’étends-tu en paroles, je ne me prosterne que devant le feu et je vais te jeter dedans ! Et le D.ieu devant lequel tu te prosternes viendra pour te sauver ! » (Midrach Béréchit Rabba 38, 10) Avraham fut placé à l’intérieur de la fournaise dans un village qui fut appelé par la suite Our Kasdim. Aussitôt, du bruit se fit entendre des cieux. L’ange Gabriel s’adressa à Hachem et Lui dit : « Maître du monde, je vais descendre et sauver le Tsadik de la fournaise ». Il lui répondit : « Nous sommes tous deux uniques, Moi dans Mon monde et lui dans le sien, car il est seul à s’opposer à tous ceux qui se trompent. Il sied au D.ieu unique de sauver le seul qui se bat pour Lui ». Immédiatement, Hachem Lui-même descendit et refroidit les flammes, permettant ainsi à Avraham de circuler librement dans la fournaise. (Traité Pessa’him, 118a) Quand Nimrod vit cela, il ordonna qu’on retire Avraham du brasier. Mais celui qui essayait un tant soit peu de s’approcher se voyait immédiatement brûlé par la chaleur intense. Nimrod se soumit et appela Avraham : « Toi, le serviteur loyal du D.ieu des cieux, grand, béni et authentique, sors ! » Avraham s’exécuta et se présenta devant Nimrod. Les nombreuses personnes qui se tenaient là s’inclinèrent devant Avraham. Il leur dit : « Moi, je ne suis rien, ce n’est pas devant moi qu’il faut se prosterner. C’est en le D.ieu de vérité qui est dans les hauteurs qu’il faut croire ». Alors, Nimrod remit à Avraham de nombreux cadeaux et deux de ses meilleurs serviteurs. L’un d’eux était Eliézer. De même en firent toutes les personnalités présentes et ils le raccompagnèrent avec tous les honneurs. (Midrach Hagadol [Béréchit 12, 1] ; Méam Loez) La deuxième épreuve : « Va pour toi » (« Lekh Lékha ») «Hachem dit à Avram : Va pour toi hors de ton pays, de ton lieu de naissance et de la maison de ton père, vers le pays que Je te montrerai… Avram s’en alla comme lui parla Hachem… Avram prit Saraï sa femme, et Lot fils de son frère, et tous leurs biens qu’ils acquirent et les âmes qu’ils firent à ‘Haran. Ils sortirent pour aller au pays de Cana'an, ils arrivèrent dans le pays de Cana'an ». (Béréchit 12, 1-5) Lorsqu’il vivait à ‘Haran, Avraham Avinou rassemblait les habitants de son pays pour les rapprocher du service d’Hachem. Comment y parvenait-il ? Il prenait deux statues, les attachait et les exhibait dans toute la ville, à la manière des marchands, en criant : « Je vends une idole qui n’a aucune utilité. Elle a une bouche et ne peut parler, des yeux, mais ne peut voir, des oreilles, mais elle n’entend pas et bien qu’elle ait des jambes, elle ne marche pas ». C’est ainsi qu’il abordait le sujet : il leur prouvait qu’ils s’éloignaient du chemin de la vérité et du D.ieu authentique en servant ainsi les idoles. La seule voie possible, c’était d’abandonner ce comportement et briser toutes les statues. Ainsi, Avraham Avinou fit renaître de nombreuses âmes, en les faisant entrer sous les ailes de la Présence Divine. Sarah en fit de même et rapprocha de nombreuses femmes du service d’Hachem. « Avraham convertissait les hommes et Sarah convertissait les femmes ». (Rachi [Béréchit 12, 5]) Une grande épreuve ! « Va pour toi de ton pays, de ton lieu de naissance, de la maison de ton père » - tout ceci nous montre l’ampleur de l’épreuve - « car l’homme éprouvera de grandes difficultés à quitter le pays dans lequel il réside, à abandonner ses amis et ses proches, à plus forte raison lorsqu’il s’agit de son pays d’origine et encore plus si la maison de son père s’y trouve. C’est pour cette raison qu’Hachem fut obligé de lui dire de tout laisser au nom de son amour pour Lui ! » (Ramban [Béréchit 12, 1]) « Vers le pays que Je te montrerai » - Hachem ne lui a pas dévoilé à l’avance vers quel pays il devait se rendre, ceci pour intensifier davantage la difficulté de l’épreuve. Est-ce qu’un homme part en voyage sans avoir un lieu de destination ? Si tel est le cas, la route va lui paraître mille fois plus difficile, comparé à celui qui a préparé son itinéraire et dont le chemin est tout tracé. Avraham, lui, a pris ses affaires et, accompagné de son épouse, a erré d’un endroit à un autre, en serviteur fidèle, jusqu’à parvenir en pays de Cana'an. Là-bas, Hachem lui ordonna de s’installer. Avraham Avinou n’a pas reçu une récompense ordinaire, simplement pour avoir quitté son pays. Hachem a récompensé chacun de ses pas, tant sa motivation était désintéressée, uniquement animée par son désir de Lui obéir. Hachem ne lui dévoila pas la destination afin qu’il attende et désire ce moment, où il parviendrait au pays qui lui avait été destiné. Ainsi, celui-ci deviendrait plus cher à ses yeux. (Midrach Tan’houma, Lekh Lékha 3 ; Ramban [Béréchit 12, 1] ; Midrach Béréchit Rabba, 39) La troisième épreuve : la famine en Terre de Cana'an « Il y eut une famine dans le pays, Avram descendit en Egypte pour y séjourner, car la famine était lourde dans le pays ». (Béréchit 12, 10) Quelque temps après l’installation d’Avraham Avinou en Terre d’Israël, la famine sévit durement. Seul ce pays était touché. Ceci constitua une nouvelle épreuve : allait-il y avoir une pensée de révolte contre la parole d’Hachem ? En effet, D.ieu lui avait dit de se rendre en pays de Cana'an et maintenant Il l’obligeait à en sortir. (Rachi [Béréchit 12, 10]) La quatrième épreuve : l’enlèvement de Sarah par Pharaon Avraham se rendit en Egypte. Cependant, une crainte commençait à l’envahir : « Ce fut comme il se rapprochait d’Egypte, qu’il dit à Saraï sa femme : Voici donc je savais que tu es une belle femme. Ce sera, lorsque les Egyptiens te verront, qu’ils diront : C’est sa femme ! Ils me tueront, et ils te laisseront vivre. Dis, je te prie, que tu es ma sœur. Pour que je me porte bien à cause de toi, que mon âme vive grâce à toi ». (Béréchit 12, 11-13) Avant d’entrer en Egypte, Avraham tenta de camoufler la présence de Sarah. Il la fit entrer dans un coffre qu’il transporta ainsi avec lui. Les douaniers en forcèrent l’ouverture et découvrirent Sarah. Le rayonnement de sa beauté illumina l’Egypte. Immédiatement, les habitants des lieux se mirent à se disputer le droit de s’emparer d’elle. Ils marchandèrent jusqu’à parvenir à la conclusion qu’elle revenait au roi et au roi seul, car un homme du peuple ne pouvait la mériter. (Midrach Béréchit Rabba 40, 5) La nuit où Sarah fut capturée, c’était Pessa’h. Durant cette même nuit, elle ne cessa de prier : « Maître du monde, Tu nous as ordonné de partir de notre pays d’origine. Nous avons exécuté cet ordre, avons souffert en chemin et erré dans des villes étrangères. Père miséricordieux, sauve-moi des mains de ce méchant, qu’il ne puisse pas me faire de mal ! » Hachem lui dit : « Tout ce que Je fais, Je le fais pour toi ! » Et ainsi, pendant toute la nuit, un ange se tint aux côtés de Sarah, armé d’un fouet et d’un bâton. Il lui dit : « Je suis à tes ordres ! Si tu me dis de frapper, je frappe. Si au contraire tu me dis de cesser, alors je cesse ». En effet, quand Pharaon essaya de s’approcher de Sarah, immédiatement l’ange le rua de coups. De plus, Hachem le fit souffrir, ainsi que les membres de sa famille, d’ulcères très douloureux. Même les murs de son palais furent touchés. (Midrach Béréchit Rabba 41, 2) Alors : « Pharaon appela Avram, il dit : Qu’est-ce que tu m’as fait ? Pourquoi ne m’as-tu pas raconté qu’elle est ta femme ? Pourquoi as-tu dit « elle est ma sœur » [de sorte que] je l’ai prise pour moi comme femme ? Et maintenant, voici ta femme, prends-la et va-t-en ! » (Béréchit 12, 18-19) Pharaon renvoya Avraham avec de grands honneurs et lui offrit de nombreux présents. A Sarah, il remit un acte de donation du pays de Gochen [ainsi lorsque les Bné Israël arrivèrent en Egypte, Pharaon les installa en terre de Gochen qui appartenait à Sarah] et lui donna Hagar, sa fille, pour servante. Il dit à Hagar : « Ma fille, il vaut mieux pour toi être servante dans la maison d’Avraham que princesse dans la mienne ! » (Pirké Dérabbi Eliézer, 6) La cinquième épreuve : La guerre contre les quatre rois Une terrible guerre se déroula en Terre d’Israël dans la région de la mer Morte, entre les cinq rois de la région de Sedom et quatre rois puissants dirigés par Kedorla'omer. C’était la première guerre de l’histoire qui opposait des pays. Avraham fut contraint d’y participer pour sauver Lot, le fils d’Haran, son frère. La motivation de belligérance des rois était dirigée vers Avraham, afin qu’il entre dans le conflit et qu’ils puissent ainsi l’éliminer de ce monde. La raison était qu’il faisait abandonner leur croyance idolâtre à tous les habitants de la terre et les faisait entrer sous les ailes de la Protection Divine. Et quand ils s’emparèrent de Lot, ils se méprirent et crurent qu’il s’agissait d’Avraham tellement il lui ressemblait. Ainsi, Hachem fit avorter toutes leurs tentatives, afin que grandisse et se répande la renommée d’Avraham dans le monde. (Zohar I, 86b) Les quatre rois, bien qu’ils furent moins nombreux, sortirent vainqueurs de ce terrible affrontement. Ils réussirent même à se saisir de Lot. Cette capture aurait pu provoquer une profanation du Nom d’Hachem. En effet, la ressemblance de Lot avec Avraham Avinou étant saisissante, Nimrod voulut se vanter d’avoir réussi à prendre le dessus sur Avraham Avinou et à le tuer, Hachem ne le protégeant plus comme avant ! C’est cette raison qui poussa Avraham à entrer en guerre contre les quatre rois et à ramener Lot, son neveu, de sa captivité. Une guerre miraculeuse Avraham et Eliézer sortirent combattre. Leur chemin leur fut raccourci et ils parvinrent au champ de bataille le soir même, la nuit de Pessa’h (Midrach Tan’houma, Vayétsé 8). Ils sortirent miraculeusement vainqueurs de cette guerre contre les quatre rois, avec une facilité déconcertante. Pas même un grain de poussière ne vint se poser sur leurs pieds durant le combat ! (Psikta Rabbati Hossafa 2, 2) Avraham et Eliézer saisissaient de la poussière, la lançaient et elle se transformait en épées. Ils prenaient de la paille, elle se transformait en flèches. Comme il est dit (Yéchaya 41, 2) : « Son glaive réduit les choses en poussière, son arc fait de tout une paille qui s’envole ». (Traité Sanhédrin, 108b) La guerre se poursuivit jusqu’au milieu de la nuit et à ce moment-là, Hachem dit à Avraham Avinou : « C’est suffisant pour toi jusqu’au milieu de la nuit ! » et alors : « Il ramena tous ses biens et aussi Lot son frère et lui rendit ses possessions et aussi les femmes et le peuple ». (Midrach Chémot Rabba 18, 1) La sixième épreuve : L’alliance entre les morceaux « Après ces choses-là, fut la parole d’Hachem vers Avram, dans la vision, en disant … Prends-Moi une triple génisse, et une triple chèvre, et un triple bélier, et une tourterelle et un jeune oiseau… Fut le soleil se couchant, une torpeur tomba sur Avram, et voici une angoisse, une grande obscurité tomba sur lui. Il dit à Avram : savoir, tu sauras, que sera étrangère ta descendance sur une terre qui [ne sera] pas la sienne… Ce fut, le soleil couché, et l’obscurité était. Et voici qu’un tourbillon de fumée et une torche de feu passèrent entre ces morceaux-là. Ce jour-là, Hachem conclut avec Avram une alliance, en disant : A ta descendance J’ai donné cette terre ». (Béréchit 15) Hachem a conclu une alliance particulière avec Avraham Avinou. Il lui divulgua de grands secrets et entre autres, ce que serait le futur de ses enfants au fil des générations, les amères difficultés de l’exil, l’asservissement à tous ces différents peuples et au final la libération (Guéoula) future. Le Midrach dit : D.ieu a montré à Avraham Avinou les quatre puissances qui allaient asservir ses enfants dans le futur comme il est dit : « Et voici, une angoisse, une grande obscurité tomba sur lui ». « Tomba », c’est la royauté de Bavel (Babylonie) [sur laquelle il est écrit « Bavel tomba »]. « Grande » se réfère à la royauté de Madaï [comme il est dit « Grand est le roi A’hachvéroch »]. « Obscurité », c’est la royauté grecque qui obscurcit les yeux du Peuple d’Israël par de durs décrets. « Angoisse » nous renvoie à l’empire d’Edom [comme il est dit sur lui, frayeur, angoisse et dureté …]. (Mékhilta, Yitro Dev'hadach 9) Hachem lui montra encore quatre autres choses : la Torah [comme il est dit : « une torche de feu »], les sacrifices [comme il est dit : « une triple génisse »], le Guéhinam [comme il est dit : « un tourbillon de fumée »], les empires [qui, dans le futur, asserviront les Bné Israël, comme il est dit : « une angoisse, une grande obscurité tomba sur lui »]. Hachem dit à Avraham : « Tout le temps où tes enfants s’occuperont des deux premières, qui sont la Torah et les sacrifices, ils seront sauvés des deux dernières c’est-à-dire du Guéhinam et des empires. (Psikta déRav Cahana) La septième épreuve : La Mitsva de Brith-Mila Avraham Avinou était âgé de 99 ans lorsqu’il reçut l’ordre d’Hachem de se circoncire. A ce moment-là, comme il était vieillissant, que ses forces s’amenuisaient et qu’il était toujours en attente du fils qu’Hachem lui avait promis, cela rendait l’épreuve encore plus difficile. Cependant, Hachem ordonna qu’il se circoncise à un âge aussi avancé afin de permettre à n’importe quel non-juif qui voudrait se convertir et rejoindre le Peuple d’Israël de le faire même tardivement. Si Avraham avait réalisé cette Mitsva à 20 ans ou à 30, cela aurait laissé croire que la conversion n’est réalisable que jusqu’à cet âge. (Mékhilta, Michpatim 18) Avraham Avinou s’empressa d’exécuter l’ordre d’Hachem et se circoncit "ce même jour". S’il avait accompli cette Mitsva la nuit, tout son entourage aurait dit : Si nous ne l’avions pas vu, nous n’aurions pas admis qu’il l’ait fait. C’est pour cela que tout se passa en plein jour afin d’amplifier la Sanctification du Nom d’Hachem. (Midrach Béréchit Rabba 47, 9) Avraham ne se contenta pas de réaliser cette Mitsva sur lui-même, mais il circoncit aussi Yichmaël, son fils, et tous les habitants de sa maison. C’est précisément après qu’Avraham Avinou se soit circoncis qu’il mérita d’avoir une descendance et de recevoir la nouvelle de la naissance d’Its’hak. Jusqu’à présent, son nom était "Avram" et à partir de là, Hachem lui rajouta la lettre ‘hé’ en hébreu. Son nom devint "Avraham", père d’une multitude de nations. La valeur numérique du nom "Avraham" est de 248, car seulement alors il fut pur et entier dans ses 248 membres et apte à recevoir Its’hak. « Avram ne peut avoir d’enfant, Avraham le peut ». (Midrach Tan’houma, Choftim 11) La huitième épreuve : Avimélekh s’empare de Sarah Avraham quitta l’endroit où il habitait, ‘Hévron, pour se rendre sur la terre de Guérar, dans le Sud d’Israël. Et là, il eut à subir une autre épreuve : l’enlèvement de Sarah par Avimélekh, roi de Guérar. De nouveau, comme avec Pharaon, Avimélekh et tous les membres de sa maison reçurent de lourds châtiments : ils furent frappés par la lèpre, tous les vaisseaux de leur corps s’obstruèrent, les femmes enceintes s’arrêtèrent de mettre au monde leur enfant même si le moment était venu, jusqu’aux poules du palais qui ne pondirent plus d’œufs. (Traité Baba Kama, 92a) Afin de s’accorder les bonnes grâces d’Avraham, Avimélekh lui remit de nombreux présents et lui demanda de prier pour sa guérison et celle des membres de sa maison. Et ainsi, « Avraham pria D.ieu, D.ieu guérit Avimélekh et sa femme et ses servantes, ils enfantèrent ». « Celui qui demande la miséricorde pour son ami et qui a besoin de même chose se verra répondu en premier ». Immédiatement après qu’Avraham pria en faveur d’Avimélekh et avant même qu’il soit guéri, « Hachem se rappela de Sarah ». (Traité Baba Kama, 92a) La neuvième épreuve : Le renvoi d’Hagar et d’Yichmaël Quand Its’hak grandit, Sarah, sa mère, vit qu’Yichmaël complotait contre lui, essayait de le tuer et de l’inciter à fauter. Cela le mettait en danger au niveau spirituel et au niveau physique. Ainsi, elle pria Avraham de renvoyer immédiatement Yichmaël et Hagar, sa mère, et de rédiger un acte dans lequel était stipulé que tout ce qu’Hachem lui avait promis revenait à Its’hak seul. Hachem approuva Sarah et dit à Avraham : « Tout ce que Sarah te dira, écoute sa voix ! » Avraham Avinou ressentit cette épreuve comme étant une des plus difficiles de toutes celles qu’il eut à subir. Pourtant, il s’empressa d’obéir à la volonté d’Hachem. « Avraham se leva de bon matin, il prit du pain et une cruche d’eau, les donna à Hagar, [les] mit sur son épaule, ainsi que l’enfant, il la renvoya ». (Béréchit 21, 14) Avraham Avinou eu le mérite de voir son fils Yichmaël faire Téchouva de son vivant. (Traité Baba Batra, 16b) La dixième épreuve : Le sacrifice d’Its’hak Elle fut la plus difficile de toutes. Avraham Avinou montra une abnégation absolue à l’égard de la volonté d’Hachem, même si cela allait littéralement à l’encontre de sa nature et de tous les principes de générosité qu’il diffusa dans le monde. En surmontant cette épreuve, il laissa l’empreinte, dans toutes les générations futures, de ce pouvoir exceptionnel de dévouement pour la volonté d’Hachem. « Ce fut, après ces choses-là, et D.ieu éprouva Avraham. Il lui dit : Avraham ! Il répondit : Me voici ! Il dit : Prends s’il te plaît, ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Its’hak, et va pour toi au pays de Moria, et fais-le monter là en holocauste sur une des montagnes que Je te dirai ! » (Béréchit 22, 1-2) Sur le chemin du "sacrifice" Ils marchèrent pendant trois jours. La route vers le Har Hamoria n’était pas longue, cependant Hachem les retarda et ils s’égarèrent. Ceci pour que les nations du monde ne viennent pas à dire : « Avraham était préoccupé et il ne réalisait pas vraiment ce qu’il faisait ». Pour cette raison, Hachem les retint. Ainsi, il fut reconnu qu’Avraham avait agi avec mûre réflexion. (Psikta Rabbati 40, 60) « Ils allèrent tous deux ensemble ». Celui qui faisait le sacrifice ressentait une joie identique à celui qui allait être sacrifié. Avraham était heureux de lier son fils sur l’autel et Its’hak d’être celui qu’on ligotait. Avraham était heureux d’immoler son fils et Its’hak d’être celui qu’on immole. (Psikta Rabbati 40, 43) Agréable sur Mon autel Les voici parvenus au Har Hamoria. Avraham construisit l’autel. Il était identique à celui qu’Adam Harichon avait érigé pour offrir ses sacrifices à Hachem et qui fut détruit lors du déluge. Puis Noa’h le reconstruit à sa sortie de la Téva et il disparut à l’époque de la "Tour de Babel". (Targoum Yonathan, Béréchit 22, 9) « Avraham "envoya" sa main ». Avraham tendit sa main pour se saisir du couteau, alors que de ses yeux coulaient des larmes qui tombaient sur ceux d’Its’hak, les larmes de compassion d’un père. Et malgré cela, son cœur était rempli de la joie d’avoir accompli la volonté de son Créateur. (Midrach Béréchit Rabba 56, 8) Au moment où Avraham s’apprêta à poser le couteau sur le cou de son fils, les anges se mirent à crier vers Hachem : « Où est la récompense d’Avraham pour tous ces voyageurs qu’il a rapprochés de Toi et auxquels il a fait connaître Ta croyance ? Où est donc son salaire pour tous ces invités, venant de toutes parts, qui passaient la nuit et se restauraient gratuitement dans sa demeure, afin que Ton nom soit grandi et béni dans le monde ? As-Tu rompu la promesse que Tu avais faite à Avraham "Mon alliance, Je la maintiendrai avec Its’hak" ? Le couteau est déjà sur son cou, jusqu’à quand vas-Tu attendre ? » Immédiatement, Hachem s’adressa à l’ange Mikhaël : « Que fais-tu debout ? Ne lui permets pas d’égorger son fils ! » Mikhaël se hâta d’appeler Avraham : « Avraham, Avraham ! » Il prononça deux fois son nom comme un homme, désespéré, crie pour appeler son ami. « N’envoie pas ta main vers le garçon ! » (Psikta Rabbati, paracha 40) Le couteau qui se trouvait dans la main d’Avraham se détériora sous l’effet de trois larmes qui coulèrent des anges de service. Avraham pensa étrangler son fils au lieu de l’égorger afin d’accomplir l’ordre reçu. L’ange lui dit : « N’envoie pas ta main ! » Avraham dit : « Au moins que je lui fasse couler une goutte de sang. » Mikhaël répondit : « Ne lui inflige aucun défaut ». (Midrach Béréchit Rabba 56, 10) Avraham demanda à l’ange : « Qui es-tu ? » Il répondit : « Je suis un envoyé du Maître du monde ». Il lui dit : « Peut-être es-tu le Satan et tu désires me tromper afin que je passe outre la volonté de mon Créateur ? » Il lui dit : « Je suis celui qui t’a annoncé la nouvelle de la naissance de ce garçon, qui t’a dit « Revenir, je reviendrai vers toi », maintenant Hachem m’a confié pour mission de sauver ton fils unique ». (Midrach Béréchit Rabbati 22, 2) Avraham dit : « Hachem m’a dit d’immoler mon fils et toi tu me dis le contraire ! Comment vais-je pouvoir t’écouter ? » Aussitôt Hachem lui dit : « Je jure par Moi-même, parole d’Hachem ! » Avraham s’adressa à Hachem : « Un homme éprouve son ami, car il ne connaît pas ses pensées. Cependant, Toi, Maître du monde, Tu scrutes les reins et le cœur, Tu sais ce qui se trouve à l’intérieur de chacun, comment se fait-il que ton intention ait été seulement de me tester ? N’était-il pas clair pour Toi que j’allais l’immoler ? » Hachem lui répondit : « Je savais et Je prévoyais que même si Je t’avais réclamé ton âme, tu me l’aurais donnée ! » Avraham lui rétorqua : « S’il en est ainsi, pourquoi as-Tu agi comme cela envers moi ? » Hachem lui répondit : « J’ai demandé que soit répandue dans le monde ta grandeur, car ce n’est pas en vain que Je t’ai choisi parmi toutes les nations ! » (Psikta Rabbati, paracha 40) Le bélier d’Avraham « Avraham leva les yeux, il vit, et voici un bélier, après, accroché dans la broussaille par les cornes. Avraham alla, prit le bélier, l’offrit en holocauste à la place de son fils ». (Béréchit 22, 13) Ce bélier, qu’Hachem avait préparé pour Avraham afin qu’il le sacrifie à la place de son fils, avait été créé déjà depuis les six jours de la Création, la veille de Chabbath. Il était prêt pour Avraham Avinou. (Pirké Avot 5, 6) A présent que son moment était venu, il courut vers Avraham afin qu’il l’immolât à la place de son fils. Cependant, le Satan se tenait là et l’écartait afin d’annuler l’offrande d’Avraham. Le bélier s’enchevêtra dans un arbre et ses deux cornes s’accrochèrent dans les branches. Que fit-il ? Il étendit ses pattes vers le vêtement d’Avraham. Celui-ci regarda derrière lui, vit le bélier, le délivra et l’offrit en sacrifice. (Yalkout Chim’oni Béréchit 22, 101) Avraham Avinou, un pilier de bonté Avraham Avinou, pilier de bonté, donnait sans retenue, avec une générosité débordante, aussi bien au niveau spirituel que matériel. Il offrait l’hospitalité à ses invités en leur présentant ce qu’il y avait de meilleur et en même temps diffusait la connaissance d’Hachem dans le monde entier. Qui est le symbole de la compassion parmi les Patriarches ? Incontestablement, Avraham Avinou. Jusqu’à ce qu’il naisse, D.ieu jugeait le monde avec intransigeance, si l’on peut dire ainsi : la génération du déluge a fauté, elle fut noyée, celle de la Tour de Babel fut disséminée d’un bout à l’autre du monde et suite à la mauvaise conduite de ses habitants, la ville de Sedom fut détruite par le feu. A son arrivée, Avraham enseigna au monde à juger favorablement et dit à Hachem : « Est-ce que Celui qui est le Juge de toute la terre ne fait pas de jugement équitable ! » Car, si c’est la stricte justice que tu désires, le monde ne peut exister, si c’est le monde que tu veux, il ne peut y avoir de jugement rigoureux ! Si tu ne fais pas de concessions, le monde ne pourra pas résister ! » (Sifri, Haazinou 311 ; Psikta déRav Cahana 19, 27) L’hospitalité et savoir faire mériter son prochain Sa disposition pour la Mitsva d’hospitalité était sans limites. Il avait ouvert sa tente aux quatre coins afin que tous les voyageurs puissent y pénétrer facilement. Il recevait chacun avec de grands honneurs, les nourrissait et les hébergeait avec largesse. En même temps, il diffusait la parole d’Hachem sur la terre entière. « Il organisait les repas des visiteurs du monde entier, les rapprochait en s’adressant à leur cœur « servez Hachem, D.ieu du ciel et de la terre ». Il leur expliquait jusqu’à ce qu’ils se repentissent ». (Zohar I, 264) Le décès d’Avraham Avinou « Et ce sont les jours des années de vie d’Avraham qu’il vécut : cent ans et soixante-dix ans et cinq ans. Avraham expira, il mourut dans une bonne vieillesse, vieux et rassasié. Il fut réuni vers ses peuples. Its’hak et Yichmaël, ses fils, l’enterrèrent dans le caveau de Makhpéla… » (Béréchit 25, 7-9) Avraham Avinou vécut 175 ans. Pourtant, il aurait dû vivre 180 ans. Cinq années lui ont été soustraites afin qu’il ne puisse voir son petit-fils, Essav, se dépraver. Ainsi, le jour même de sa disparition, Essav transgressa cinq fautes parmi les plus graves. Hachem dit : « J’ai déjà promis à Avraham Mon bien-aimé : tu viendras rejoindre tes pères en paix. Maintenant, s’il sort et voit la mauvaise conduite de son petit-fils, qu’il entend les hommes raconter qu’il a des relations interdites et que c’est un meurtrier, il n’aura sûrement pas une bonne vieillesse. Alors, que vais-Je lui faire ? Je vais le soustraire de ce monde ! Il est bon pour les Tsadikim de partir en paix vers leur résidence éternelle ». (Midrach Tan’houma, Ki Tétsé 4) Le jour du départ d’Avraham Avinou de ce monde, les grands des nations étrangères dirent : « Malheur au monde qui a perdu son dirigeant, malheur au navire qui a perdu son capitaine ! » (Traité Baba Batra, 91a) Quand on déplaça son lit de mort, Chem et ‘Ever le devancèrent, virent quel endroit était libre pour Avraham Avinou et l’enterrèrent dans le tombeau de Makhpéla. (Midrach Béréchit Rabba 62 ,3) Son mérite pour les générations à venir Hachem dit à Avraham Avinou : « Regarde donc vers les cieux et compte les étoiles… Ainsi sera ta descendance ! » (Béréchit 15, 5) Depuis la Création, vingt générations se succédèrent sans que le monde n’en tire un quelconque bénéfice, jusqu’à l’arrivée d’Avraham qui sanctifia le Nom Divin. Hachem lui construisit une auberge. Il servit des repas aux voyageurs qu’il faisait entrer sous les ailes de la Présence Divine. Il diffusa ainsi la connaissance d’Hachem dans le monde avec un dévouement sans limites. D.ieu lui a dit : « Avraham, que puis-Je te dire et en quoi puis-Je te bénir ? Que tu sois un Tsadik intègre à Mes yeux ? Ou que Sarah, ton épouse, soit une Tsadéket intègre à Mes yeux ? Tu es un Tsadik et Sarah, ton épouse, une Tsadéket ! Ou que tous les membres de ta maison soient des Tsadikim ? Ils le sont ! Quelle bénédiction puis-Je te faire ? Que tous les descendants qui sortiront de toi soient comme toi ! » (Midrach Bamidbar Rabba, paracha 2) Que son mérite nous protège ainsi que tout le Peuple d’Israël, Amen.
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